L’association Nous toutes appelle à manifester à Paris : les contradictions de la discrimination inclusive

Féministes Kill

Ce 19 novembre, l’association néo-féministe « Nous toutes » appelle à manifester dans Paris, contre les violences faites aux femmes et les violences sexistes et sexuelles. Rien de bien neuf, serait-on tenté de dire. L’hypercentre parisien va manifester dans l’hypercentre parisien, tout le monde est convié mais seuls viendront les habitants des premiers arrondissements de Paris. Pas tous, non. Car l’association a demandé à ce que les hommes cisgenres soient exclus de cette manifestation dite « en mixité choisie ». Pour traduire la novlangue, comprenez que les personnes masculines dont le sexe biologique correspond à leur identité de genre (on serait tenté d’employer un terme révolutionnaire et simplifié : les hommes) sont interdites de manifestation.

Hommes, violeurs assassins ?

Dans cette frange gauchiste du féminisme révolutionnaire, il est en effet couramment admis qu’un homme cisgenre est, par essence, un violeur en puissance. Ainsi, fin 2020, Alice Coffin, élue Europe Écologie Les Verts du XIIe arrondissement parisien, écrit à propos des hommes, dans son essai Le Génie lesbien : « Il ne suffit pas de nous entraider, il faut, à notre tour, les éliminer. Les éliminer de nos esprits, de nos images, de nos représentations […]. Commençons ainsi. Plus tard, ils pourront revenir. » C’est finalement la base du wokisme : essentialiser les individus selon leur sexe ou leur couleur de peau, en bref, sur des attributs impossibles à changer. En revanche, ces mêmes personnes hurlent lorsque Éric Zemmour déclare que certains mineurs non accompagnés sont « des violeurs et des assassins » ou qu’il y a un lien établi entre immigration et délinquance.

En définitive, le néo-féminisme a ceci de pratique qu’il condamne sans juger. Dans la campagne de visuels annonçant cette manifestation, l’association Nous toutes a donc signifié son refus de présence d’hommes cisgenres (ce qui ne concerne pas les transsexuels, intersexes et autres) mais fait figurer des femmes voilées en bonne place dans le cortège. Car le voile n’est pas, dans l’esprit féministe, un moyen d’oppression de la femme. C’est l’avantage de cette partie de l’échiquier politique : pouvoir infailliblement désigner, au mépris de la raison, le Bien et le Mal. Cette association, refusant de se mobiliser pour la petite Lola, ne porte finalement en son sein qu’une seule cause : la misandrie. Comme l’écrit Judith Waintraub dans Le Figaro : « Elles ont réussi à imposer dans le débat public et dans les médias le néologisme "féminicide" pour qualifier les meurtres de femmes, mais aucune d’entre elles ne l’a employé à propos de l’assassinat barbare de Lola, violée et tuée par une Algérienne. Parce que le bourreau de cette enfant de 12 ans est une femme ? Ou parce qu’elle est algérienne et, de surcroît, en situation irrégulière, puisque sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) à laquelle elle s’est soustraite ? »

Comme chez les élus de la NUPES, la dénonciation des violences faites aux femmes n’a d’intérêt que dans les bénéfices politiques qu’on pourrait en tirer. Au fond, le combat de ces femmes est une arme politique comme les autres. Ne serait-ce qu’en mettant sur le même pied violence sexiste (une remarque misogyne ou un compliment léger) et sexuelle (un viol ou une agression), elles fragilisent encore davantage le combat légitime pour la protection des femmes. « La cause des femmes, et la chose est aujourd’hui éclatante, n’est qu’un alibi, écrit la philosophe Bérénice Levet. Elle est l’enseigne, ou plutôt une des enseignes, sous laquelle la fiévreuse croisade contre l’Occident est conduite. » Maintenant qu’on connaît le mobile du crime et son alibi, on sait aussi à qui ce crime profite. Élémentaire, ma chère Watson.n.e.

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Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

13 commentaires

  1. 30% des victimes de violences conjugales sont des hommes et presque personne n’en parle.
    Bien sûr ces victimes ont beaucoup de mal se faire défendre par la « justice ». D’autre part, les violence psychiques ne sont pas prises en compte.

  2. « En définitive, le néo-féminisme a ceci de pratique qu’il condamne sans juger. » C’est le b-a ba du Trotskisme, paré de toutes les vertus l’autorisant à brandir le glaive de la rédemption et à assassiner tous les non trotskistes.

  3. Interdisons toutes ces manifestations loufoques instrumentées en grande partie par cette Nupes qui nous gonfle au plus haut point.

  4. La meurtrière de Lola coche toutes les cases de la victimisation discriminatoire: elle est femme, algérienne, en situation illégale. On ne peut donc prendre son cas en compte. Par contre, elles auront à en rendre, des comptes, ces misandres frappées de wokisme!

  5. Attention, vous allez vous faire taxer d’extrême droaate !
    Je blague, mais tout ça finit de nous faire rire jaune.
    En effet, à la base, si de tels courants de pensée existent, il faut bien des gens pour les exprimer, les porter les défendre…
    Des Sandrine Rousseau par exemple…
    C’est là que je m’interroge ;le genre humain serait-il devenu fou…
    Une maladie peut-être ? Du genre de la vache folle?
    Le genre humain deviendrait-il décérébré?
    Grave! La chute d’une telle civilisation se précipite, nous y sommes.

  6. Il va donc y avoir des personnes qui seront chargées de déterminer qui est cisgenre et qui ne l’est pas pour que les règles soient respectées. Déjà qu’en France on n’est pas fichu de reconnaître un mineur non accompagné de 25 ans …

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