[Reportage] Le collectif Némésis dénonce l’hypocrisie des féministes à la manifestation de Nous toutes

ACTION NEMESIS

Les féministes étaient de sortie, ce samedi 19 novembre. Le mouvement néo-féministe Nous toutes a donné rendez-vous à tous ses partisans place de la République - classique, pour une manifestation de gauche. Dans la foule, beaucoup de femmes, la plupart étudiantes ou jeunes actives venues entre amies ou avec des hommes, sans doute « déconstruits », comme le veut la formule. Ces femmes arborent toutes une touche de violet, couleur traditionnelle du féminisme.

La manifestation a été placée sous le signe de l’intersectionnalité. Depuis quelques années, le mouvement féministe qui militait pour les femmes a, au fil du temps, élargi ses causes aux trans et autres nouveautés de notre temps. « Nous sommes tou.te.s des héroïnes sororité. La rue est aussi aux femmes et minorités de genre », peut-on lire sur une pancarte. Un slogan révélateur du changement d’idéologie chez les féministes. Souvenez-vous, au mois d'août, le Planning familial avait diffusé une affiche sur laquelle était représenté un homme enceint. Cette dernière avait suscité la polémique. « Le mouvement anti-trans est le reflet d’un climat réactionnaire, conservateur avec une montée de l’extrême droite », affirme Maëlle Noir, membre du collectif Nous toutes à Mediapart. Un discours relayé par la sénatrice EELV Mélanie Vogel, qui était présente à la manifestation. « Il y a des hommes trans qui portent des enfants. Que le fait de nier leur existence puisse apparaître comme porteur de progrès pour le droit des femmes cisgenres restera toujours un mystère », écrit l’élue sur son compte Twitter, en août dernier, après la polémique du Planning familial.

Des femmes qui se revendiquent elles aussi féministes mais « identitaires » sont venues dénoncer l’hypocrisie du néo-féminisme. Vêtues de burqa, une trentaine de militantes du collectif Némésis se sont faufilées discrètement dans la manifestation et ont déployé des pancartes pour le moins provocatrices. « Ma burqa, mon choix », « Mon voile, mon choix » ou encore « Mon Coran, mes lois ». Par cette action, « nous avons cherché à dénoncer l’incohérence du féminisme actuel qui va jusqu’à accepter les revendications religieuses dans leurs manifestations, sous prétexte d’ouverture et de défense des minorités », explique Alice Cordier, présidente de Némésis. Elle veut également « prévenir l’influence de l’islamisme » car, selon elle, « sur nos plages, dans nos facs, nous voyons se propager une véritable idéologie de l’islam politique ». Étonnamment, leur action n’a suscité aucune réaction. Pourtant, ces militantes avaient déjà été agressées lors d’une manifestation en 2021. « Quand nous arrivons en manifestation avec des revendications féministes, nous sommes violentées, quand nous arrivons avec des revendications islamistes, nous sommes félicitées ! », confie Alice Cordier. « Cela signifie beaucoup de choses », conclut-elle. À suivre...

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 21/11/2022 à 7:27.
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Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme

Vos commentaires

47 commentaires

  1. c’est étonnant de voir que des femmes en France, revendiquent le droit de porter le voile ou la burqa qui sont des habits créés par des hommes pour asservir les femmes en justifiant cela par une religion qui dit que la femme est inférieure à l’homme . C’est étonnamment contradictoire. Ca l’est d’autant plus qu’à quelques milliers de KM de là; des femmes défilent et risquent leur vie en se soulevant contre un pouvoir d’enturbannés masculins pour ne plus le porter en invoquant la même raison de liberté pour les femmes.

  2. A mon âge, 90 balais, je commence à me poser la question, qui suis-je ? Homme ou femme ? Lorsque je vais arriver devant Saint Pierre, il va sans doute me poser la question. Non, franchement, je préfère voir une belle nana qu’un mec, même s’il est bien foutu.

    • Soyons justes ! Et soyons justes dans l’ordre chronologique :

      Merci l’internationale Socialiste,
      Merci Vatican II,
      Et Merci les media mainstream aux mains du Nouvel Ordre mondial !!!

      Mais bien sûr, vous avez raison ! Vatican II a beaucoup fait pour arriver à cette situation et l’actuel Souverain Pontife ne perd pas son temps non plus.
      Et c’est un catholique qui le dit !

  3. Au temps des empereurs chinois, une concubine, pire pour une impératrice, qui se coupait une mèche de cheveux, était rétrogradé, forme de répudiation, au statut de simple « Dame » et finissait ses jours à l’isolement dans son palais de la ville interdite.
    Les actrices françaises bobo-gaucho-parigot-tête-de-v… et celles de province, généralement celles sans, ou n’ayant plus, succès et côte, pensaient avoir trouvé là une occasion de se rappeler à nos mémoires.
    Ben c’est raté, un vrai flop !
    Elles n’ont plus que les « coiffeurs des Stars » pour corriger leur coupe de cheveux, avant d’être éventuellement invité au « Festival de(s) Cannes », et de retomber ensuite dans l’oubli qu’elles n’auraient jamais dû quitter.
    Tout le monde ou presque sait que le talent, même s’il est « de gauche », n’est pas à une contradiction près, la démonstration vient d’être faite.

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