Le gestionnaire d'une mosquée condamné pour fraude et ouverture d'une école clandestine

Le gestionnaire d’une mosquée de Grande-Synthe a été condamné, le lundi 6 février, pour abus de confiance, blanchiment de fraude fiscale, escroquerie aux prestations sociales et ouverture d’une école clandestine, à un an de prison ferme et deux ans avec sursis probatoire, relate Le Parisien.

Vivant de prestations sociales et familiales, il avait acquis deux biens immobiliers

Amirouche Ouarab, 50 ans, reconnu coupable de toutes les infractions pour lesquelles il était poursuivi, est également condamné à 5.000 euros d’amende, à la confiscation de deux biens immobiliers, à une interdiction de cinq ans d’enseigner, d’émettre des chèques et de participer à une association en tant que bénévole.

Le tribunal correctionnel de Dunkerque a également ordonné la dissolution des deux associations qu’il gérait. Amirouche Ouarab devra aussi verser 31.400 euros à la Caisse d’allocations familiales, 11.400 euros au conseil départemental et 251.000 euros à l’URSSAF.

L’enquête portait sur « le financement opaque » de deux biens immobiliers achetés pour les deux associations qu’il gérait : l’association de la mosquée Al Houda et une autre dédiée au soutien scolaire d’enfants. Ce père de six enfants « ne déclarait aucun revenu depuis 2011, disant vivre des prestations sociales et familiales » mais avait pu cependant acheter personnellement les locaux.

Dans la mosquée, une salle de classe et des enseignants non déclarés

De plus, lors d’une perquisition, les enquêteurs ont découvert une salle de classe non déclarée dans les locaux de la mosquée. L’homme était donc poursuivi pour « ouverture illégale d’un établissement d’enseignement privé » et travail dissimulé des enseignants.

Enfin, Amirouche Ouarab ne déclarait pas les loyers reçus et poursuivait les activités de la mosquée « alors que la mairie avait pris, fin 2018, un arrêté de fermeture en raison d’infractions aux règles de sécurité ».