Affaire Palmade : « dramatiquement banal » pour « Quotidien »…

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C’est assez simple, au fond. Tout ce que vénère « Quotidien », c’est tout ce que dénonce Boulevard Voltaire.

L’émission de Barthès et sa bande est revenue sur l’affaire Palmade. Mais attention, pas au sens où on aurait pu l’entendre. Il s’est agi, en réalité, d’un florilège sur la banalité du mal. Puisque cela concerne un petit copain en délicatesse, il fallait s’indigner, et surtout contre les vilains médias « fascisants » (comprendre : surtout CNews).

C’est donc une indignation en quatre temps à laquelle nous avons assisté.

D’abord, le journaliste aussi mal rasé qu’énervé (être rasé de près, c’est trop de droite) s’offusque ainsi : « De l’affaire Palmade, on lance des débats sur le fœtus, sur son statut et, donc, de manière détournée, sur l’IVG, c’est assez ahurissant. » C’en était trop pour les chastes oreilles de « Quotidien ». Comment oser remettre en cause les marottes gauchistes en se posant de vraies questions juridiques et de société ?

Toujours est-il que réfléchir à la qualification juridique de l’infraction (homicide involontaire ou atteinte involontaire à l’intégrité de la personne) implique nécessairement de se poser la question de la jurisprudence applicable et des fondements de son application. Les raisons ne sont évidemment pas que juridiques en la matière mais profondément sociétales. Du reste, les risques pénaux sont différents dès lors que les peines maximales applicables sont de dix années pour le premier délit ou de cinq pour le second.

Mais il était, semble-t-il, interdit de réfléchir ou de penser, bref, de travailler sur le sujet.

Puis, le révolté enchaîne sur le deuxième temps de l’indignation. Les médias (toujours les mêmes), ceux qui ne pensent pas comme eux, ont entrepris d’évoquer la problématique de l’usage des chemsex ou, comme le dit lui-même le journaliste, « l’usage répété de drogues pendant l’acte sexuel ». Mais attention, nous avertit-il (que va-t-il encore trouver…), « les pratiques sexuelles de Pierre Palmade ne nous regardent pas ». Taisez-vous, peuple misérable !

Oui, mais Monsieur de « Quotidien », laissez-nous vous rappeler que l’usage des drogues est interdit (et l’acquisition et la détention et le transport et la cession), que l’on soit dans la rue, dans les salles de shoot ou dans l’intimité d’une chambre à coucher et même à plusieurs et même pour son plaisir sexuel.

Voyez-vous, c’est la représentation nationale qui en a décidé ainsi, pour la raison simple que la drogue porte une atteinte terrible à l’ordre public. Alors, en effet, lorsque l’on apprend que le nom Palmade apparaît dans une affaire en cours lié au chemsex devant le tribunal correctionnel, on peut raisonnablement s’interroger sur le respect de l’ordre public en la matière.

Après cela, on pouvait espérer un peu de calme, mais il n’en était pas fini de la litanie des réprimandes. Car voilà que le journaliste particulièrement en forme sévit une nouvelle fois en affirmant : « Les pratiques sexuelles n’ont pas de lien avec l’accident ! »

Sur cette assertion, osons la contradiction. En effet, le lien de causalité entre l’absorption de drogues et l’accident paraît quelque peu évident puisque la pratique sexuelle évoquée comporte, en elle-même, l’absorption de diverss stupéfiants (cocaïne, 3MCC…). Pour finir alors, le « Touche pas à mon pote du show-biz » termina son intervention sur un ton grave pour nous expliquer : « Un accident de la route sous l’emprise de stupéfiants, c’est terrible mais hélas dramatiquement banal. » Comprenons, c’est grave mais, bon, il n’y a pas de quoi en faire toute une histoire.

Heureusement que nous n’avons pas encore évoqué la nationalité d’un des deux passagers fuyards et le fait que l’autre soit connu des services de police pour des faits liés aux stupéfiants.

On risquerait de faire, un peu vite, des raccourcis « ahurissants ».

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Me Alain Belot
Avocat au barreau de Paris, chroniqueur à BV

Vos commentaires

52 commentaires

  1. Visiblement les olibrius de Quotidien ont des problèmes d’hygiène corporelle, pour faire peuple de gauche peut-être; j’aimerais que par politesse pour leur public, ils se lave le fondement avant d’essayer de laver les cerveaux.

  2. Que le foetus ait respiré ou non , la belle affaire ! Il est évident qu’ à ce stade du 7e mois , il était bien vivant dans le ventre de sa mère . C’est l’accident qui l’a peut-être tué « in utéro » . Comment alors pouvait-il respirer quand il est sorti ? C’est un propos sur le sexe des anges que tiennent les collaborateurs de Barthés . Ce sont des des gens qui justifient le crime de leur idole Palmade . Je ne souhaite qu’une chose : que cela arrive dans leur famille et que leurs enfants , leur femmes , eux-mêmes soient victimes de ces assassins en puissance que sont les débauchés drogués . Qu’ils baisent comme ils veulent , avec qui ils veulent , mais ne circulent pas sur les routes .

  3. Concernant la GROSSESSE, pour ceux qui ne le savent pas déjà, une femme enceinte doit DECLARER sa GROSSESSE à la SECURITE SOCIALE avant la fin du 3e mois, cela sous-entend clairement que le FEOTUS est potentiellement un ÊTRE HUMAIN à compter de cette déclaration à la SS. En conséquence, Il serait peut-être temps que le CODE PENAL et la SECURITE SOCIALE s’entendent pour qu’il y aie une parfaite cohérence sur ce point de grande importance.

    • A noter que le critère de la première respiration pour déclarer un enfant vivant à la naissance est très discutable : en cas de césarienne, l’enfant né n’a pas bénéficié du massage qui lors d’un accouchement par voie naturelle l’aurait aidé à vider ses poumons du liquide amniotique pour déclencher sa première inspiration aérienne suivi de son premier cri. Souvent, il faut alors aider ce processus. Mais si ça ne marche pas, ce n’est pas une raison pour déclarer l’enfant mort-né. Un enfant est dit mort-né s’il l’était déjà avant l’accouchement.

  4. Je n’écoute jamais les propos de ce journaliste qui est d’une suffisance et d’une partialité tristement banales pour le coup !

  5. Un accident de la route sur cinq est lié à la drogue. Entendu sur CNEWS, et les victimes sont autant à plaindre que les victimes de Palmade.

  6. À quand la véritable chasse à la drogue et aux dealers. Il faut des peines très dures et exécutées, suppression du permis de conduire, amendes lourdes etc… Instaurer des contrôles routiers quotidiens pour l’alcool et la drogue au lieu de s’en prendre aux automobilistes pour un excès de vitesse de cinq km/h. de trop ou des stationnements dépassant l’horaire… Certes il est plus facile de sanctionner des petits délits que de s’attaquer aux vrais gros problèmes. Il est temps de mettre un peu d’ordre dans notre pays qui commence à se dépraver « grave » comme diraient les jeunes.

    • Bonjour Maria, Il n’y a pas que sur la route que l’usage de drogue ou d’alcool est dangereux. La conduite de machines, l’usage d’outils, les travaux sur échafaudage… le sont aussi. Et dans les mines de Nouvelle-Calédonie, que l’on soit conducteur d’engins ou bureaucrate, les contrôles alcool et drogues sont fréquents et inopinés. Les cas positifs sont remerciés sans miséricorde et sans aucun recours. Voila ce qui serait à généraliser en Métropole, des tours de la Défense à tous les lieux de travail.

  7. Ce qui est effarant,, c’est le taux d’audience de cette émission…bien qu’il aide à comprendre le résultat de certaines élections!

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