Jean Lassalle : jusqu’à la dernière goutte de sang !

JEAN LASSALLE
Jean Lassalle, l'ancien élu de Lourdios-Ichère, est une icône, un mythe, une figure - appelons ça comme on veut. Il connaît le système des partis politiques depuis des décennies, il n'en a plus grand-chose à faire de l'image qu'il donne (et il n'en a probablement jamais rien eu à faire du tout) et n'hésite pas à dire leur fait aux journalistes ou aux politiciens de second rang. C'est un monolithe physique et moral. C'est une tête du XIIIe siècle posée par blague sur un costume-cravate. Jean Lassalle est intelligent, bosseur, proche du peuple sans la moindre démagogie. Il aime ce qu'il fait et il le fait bien.
Interrogé sur Sud Radio chez André Bercoff, le 1er mars, le Béarnais a une nouvelle fois été fidèle à lui-même. Il raconte qu'il a connu une époque où la France exportait 60 à 70 % de sa production agricole, et que c'est désormais l'inverse. Énervé par cette absurdité, il conclut, la rage au ventre : « Et tant qu'il me restera une goutte de sang, je démontrerai que la France n'est pas un petit pays de merde ! C'est un très grand pays, qui a la capacité de tout produire ! » Ça donne des frissons, soit dit humblement. Il y croit et c'est un des derniers. On a envie de lui répondre qu'on le sait, nous aussi, qu'on y croit, et que ça fait tellement plaisir de ne pas se sentir seul, pour une fois.

Jean Lassalle ferait un incroyable ministre de l'Agriculture ou même le responsable d'un grand ministère de la France périphérique, dans une union des droites qui irait au plus large, dans le meilleur sens du terme. Star sans surprise de notre Salon de l'agriculture, auquel il est le seul à pouvoir se pointer sans aucun risque, Jean Lassalle est peut-être la dernière pièce du puzzle de la coalition gagnante à droite. Il aime les pauvres, lui. Il a la nostalgie de l'ancien temps, lui. Et il comprend la France, lui. Celle, notamment, des gilets jaunes. À droite, tout le monde ne peut pas en dire autant et cocher ces trois cases... Si, en 2027, à la manière de ces superproductions Marvel où une équipe de héros venus de tous les horizons se coalise pour lutter contre le mal, Jean Lassalle venait à être l'un de ces héros, sans conteste, on s'amuserait bien. Mais surtout, on apprendrait à aimer de nouveau la France !
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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

59 commentaires

  1. Un représentant de la nation qui fait honneur à sa fonction. A mon sens, il dit vrai. Rien n’est perdu _ si on écoutait des personnes comme lui… et quelques autres. Bravo M. Lassalle.

  2. Dire que « la France est un très grand pays » relève de la méthode coué. Malheureusement, Jean Lassalle se trompe : la France est devenue un pays du Tiers-Monde sans le pétrole. Et grâce à qui ?

  3. Jean Lassalle aime la France et les Français, pas seulement ceux des campagnes, mais tous, les jeunes, les vieux, de toutes les régions et de toutes les origines. Il ne calcule pas, il dit brut de fonderie ce qu’il pense, mais il accepte la contradiction. C’est ce qui fait l’énorme différence avec tous les autres hommes politiques du moment.

    Il a quelque chose d’un personnage biblique. Il n’a presque pas de moyen, mais parce qu’il est bienveillant envers tous, les Français lui témoignent leur respect et leur admiration. Et surtout, il rassemble et ne divise pas. Il est impossible de le détester.

    En ce sens, il est un cas unique, et perdrait son âme s’il s’alliait avec d’autres partis politiques, parce que ces derniers sont clivants.

  4. C’est où l’union des droites pour Arnaud Florac ? De Sarkozy à Ciotti, de Sarkozy à Zemmour en passant par Ciotti, de Zemmour à Zemmour autour de Zemmour en sachant que le Rassemblement national est pour lui un parti de gauche et pour Sarkozy un parti fasciste.

    Il faut arrêter de se raconter de belles histoires !

  5. JIRU
    Aux dernières présidentielles, j’ai voté Zemmour au premier tour. Evidemment, il n’a pas été élu, s’étant permis une réflexion stupide (pour le moins positive) sur Poutine un ou deux jours avant l’invasion de l’Ukraine. Depuis je l’éloigne de mes choix électoraux, même si je suis infiniment d’accord avec son analyse de la situation de notre pays. Pour le deuxième tour, j’avais soigneusement récupéré, plié et mis dans ma poche un bulletin Jean Lassalle. J’admire ce monsieur, mais au dernier moment je ne me suis pas déplacé, écœuré par le choix « offert » aux français.

    • Et, merveille des merveilles, vous avez eu Emmanuel Macron.
      Vous au moins, vous pouvez être content de vous !

  6. Il aurait mieux fait de faire Campagne et d’appeler à voter Reconquête, car en dessous de 5 % à quoi ça lui a servis, et ses frais de Campagne non remboursés. Qui lui a prêté quelques euros ?
    Ou pour le R.N. à la rigueur…

  7. Cet homme se moque éperdument d’être toisé par des imbéciles méprisants. Il a encore foi en la France, c’est touchant et admirable à notre époque où les rescapés d’une certaine civilisation sont proches du découragement.

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