Quand la gauche tente de faire de l’homosexualité de Gabriel Attal un argument
Ce mardi 9 janvier, après un (faux) suspense alimenté pendant plusieurs heures, la France découvrait le nom du successeur d’Élisabeth Borne. À peine Gabriel Attal gravissait-il les marches de l’hôtel de Matignon que les médias s’enthousiasmaient de sa jeunesse et de sa popularité. Mais rapidement, plus que son âge - 34 ans -, c’est un autre aspect de la vie privée du nouveau Premier ministre qui est mis en avant par une partie de la presse. L’homosexualité assumée de Gabriel Attal, mais jamais revendiquée politiquement, devient un argument majeur de la communauté LGBT et de ses alliés pour saluer la nomination du nouveau locataire de Matignon.
« Premier Premier ministre gay »
Cinq heures seulement après la nomination de Gabriel Attal à Matignon, BFM organise ainsi un plateau et un véritable débat sur l’orientation sexuelle du nouveau Premier ministre. Après une brève introduction rappelant que le jeune ministre a vu son homosexualité révélée en 2018 par Juan Branco, un ancien camarade de classe, avant d’en parler face caméra cinq ans plus tard, la chaîne d’information donne la parole à la journaliste Soniar Tir, auteur de Sortir du placard, LGBT en politique, pour analyser cet élément de la personnalité du ministre. La jeune femme se réjouit de cette « symbolique folle ». « C’est incroyable d’avoir un Premier ministre gay en France », ajoute-t-elle. Au même moment, SOS Homophobie écrit sur X (anciennement Twitter) : « Nous nous réjouissons du fait qu’être homosexuel ou gay aujourd’hui ne soit plus un obstacle à l’exercice de fonctions de premier rang. La société progresse et cette visibilité va dans le bon sens. » Cette nomination « donne de la visibilité » à la cause LGBT, surenchérit le mouvement GayLib. « Cela peut agir pour des adolescents comme un signal positif, leur permettre de se dire qu’on peut être homosexuel et Premier ministre, que ce n’est pas rédhibitoire », précise l’association. Et le sociologue Frédéric Martel de voir dans cette nomination « une victoire symbolique pour la cause LGBT ».
La presse de gauche en chœur titre également sur l’homosexualité de Gabriel Attal. « Gabriel Attal, Premier ministre gay : le signe d’une France qui progresse », souligne ainsi Libération. « Gabriel Attal, premier Premier ministre ouvertement gay en France », abonde Le HuffPost. Et le magazine Têtu de s’interroger : « Un Premier ministre gay, ça change quoi ? » Même la presse étrangère - notamment anglo-saxonne - finit par définir le nouveau Premier ministre par son orientation sexuelle. « La France a son plus jeune et premier Premier ministre ouvertement gay », annonce le New York Times. Et la BBC complète : « Cinq choses à savoir sur le jeune et ouvertement gay Premier ministre français ».
Le communautarisme LGBT
À croire que son intimité et son orientation sexuelle entrent en ligne de compte de cette nomination… Et ce, alors même que Gabriel Attal, s’il s’est confié sur son homosexualité devant les caméras de TF1 en novembre dernier dans le cadre de son plan de lutte contre le harcèlement, n’a jamais fait de sa sexualité un argument politique.
Pour Ludovine de La Rochère, présidente du Syndicat de la famille (ex-Manif pour tous), interrogée par BV : « Les associations LGBT et certains médias font de l’orientation sexuelle de Gabriel Attal une identité. Or, ça ne regarde que l’intimité de chacun. Ces arguments n’ont rien à faire sur la place publique. » « Cette instrumentalisation est choquante », ajoute-t-elle. En effet, au-delà de saluer la nomination d’un « ministre gay », ces associations ne manquent de « communautariser » le ministre et d’afficher leurs revendications. SOS Homophobie souhaite ainsi « un gouvernement qui prend à bras-le-corps la question des violences et des agressions contre les personnes LGBT et agisse concrètement pour l’égalité des droits ». La communauté LGBT espère donc que Gabriel Attal, désormais Premier ministre, œuvre notamment en faveur de la PMA pour les personnes trans ou encore de la légalisation de la GPA.
Un point qui inquiète le Syndicat de la famille. « Gabriel Attal est un très proche d’Emmanuel Macron. Or, l’idéologie macronienne est problématique en ce qui concerne la famille et la société », analyse Ludovine de La Rochère. Selon elle, « Gabriel Attal a un profil très éloigné des préoccupations des Français, et notamment du sujet de la famille ». Alors que Gabriel Attal s’est déjà déclaré en faveur de la gestation pour autrui (GPA) éthique, la présidente du Syndicat de la famille note : « Sa position sur la GPA montre bien qu’il n’a pas compris la nature même de la GPA et ses enjeux en matière de dignité et d’égalité. » Un point de vigilance à suivre, donc…
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53 commentaires
Personnellement je me moque de savoir si untel ou unetelle est homo ou hetero, mais je suis surpris que les hetero majoritaire n’organisent jamais de manifestations ludiques pour affirmer aux yeux de la population leur orientation sexuelle, ou alors dois-je considérer les manifestations des travailleurs, policiers, agriculteurs et enseignants sont de nature sexuelle car elles aussi animées par des ballons rouge de préférence, des chants internationaux, il ne manque que une démonstration de poledance
Et alors il est libre de faire ce qu’il veut! Ce n’est pas avec son orientation sexuelle que l’on juge une personne, mais venant de la gauche plus rien m’étonne
On s’en fout comme de l’an 40 qu’il soit homo ! Il est là pour gouverner, point barre… attendons un peu, pour voir s’il saura réduire cette énorme dette de plus de 3.000 milliards ??? Et d’avoir de l’autorité ??? Et de rétablir l’Hôpital ??? Et la Sécurité ??? Et l’École ??? Et puis tout le reste ???
Le pseudo « couple présidentiel » ne suffisait pas à nous ridiculiser aux yeux du monde, il fallait une deuxième couche.