Enseignement : retour au réel. Macron 2024 défait Macron 2019 !
Le nucléaire, l'agriculture, l'écologie, et maintenant le recrutement des enseignants : devant le mur du réel contre lequel il se cogne, et les Français avec lui, Macron II défait ce que Macron I avait fait. En 2019, il avait déplacé en fanfare les concours de recrutement des enseignants (CRPE pour le primaire et CAPES pour le secondaire) en M2 (Master 2), soit à bac + 5. C'était, évidemment, une catastrophe qui a creusé encore le manque de candidats : une année de M2 trop lourde pour les étudiants, avec mémoire, stage, Master et concours à réussir ! Donc, marche arrière, le Président a annoncé, ce vendredi, que les concours (sauf l'agrégation à laquelle il a eu la sagesse de ne pas toucher) auraient désormais lieu en fin de L3 (3e année de licence). Retour à un peu de sagesse après deux décennies d'errance...
Il y a dans la réforme annoncée d'autres mesures de bon sens et de retour au réel qu'il faut saluer. Au rayon des symboles, le retour à l'appellation des « écoles normales » supérieures du professorat (ENSP) au lieu des instituts aux sigles plus abscons et imprononçables les uns que les autres (IUFM, ESPE puis INSPE) est une bonne chose. Et si ça peut faire couiner de vieux ou de jeunes gauchistes, tant mieux ! Ensuite, la création d'une licence spécialement consacrée au professorat des écoles, avec des enseignements en français, maths, histoire, arts et EPS, pour vraiment doter les futurs professeurs des écoles du bagage nécessaire, était devenue indispensable, tant étaient criantes les lacunes, notamment en français et maths, des candidats au CRPE. Enfin, la rémunération, dès la première année après le concours, en M1 (900 ou 1.400 euros) puis de façon plus conséquente en M2 (1.800 euros), en échange d'un engagement de service de plusieurs années, était tout aussi indispensable en termes d'attractivité et de fidélisation. Encore de vieilles méthodes éprouvées, dans l'armée comme dans l'Éducation nationale.
Mais il y a tout de même à redire... Une présentation PowerPoint du gouvernement à laquelle nous avons pu avoir accès livre certains détails qui ne sont pas rassurants, et chacun sait que c'est dans les détails que le diable se cache. D'abord, les étudiants de ces licences préparatoires au professorat des écoles (LPPE) seront dispensés des écrits du concours s'ils ont satisfait à des tests standardisés du ministère et obtenu leur licence : pour les recruter à tout prix, quel que soit leur niveau, en leur évitant la case de l'écrit ? Ce n'est pas très sérieux.
Autre pierre d'achoppement : si la création d'une licence spécifique était nécessaire, on aurait tort de se priver des autres parcours (licences disciplinaires, Master recherche, doctorants, adultes en reconversion). Or, la réforme prévoit de limiter à 20 % du total des recrutements des professeurs des écoles ces candidats-là : c'est une erreur et ce serait se priver de véritables talents. De même pour les enseignants du secondaire. Interrogé par Le Monde, Jean-Rémi Girard, président du SNALC, le syndicat enseignant le moins idéologue sur toutes ces questions, met en garde le gouvernement : « Si les concours ne sont plus accessibles après un master de recherche, on va avoir des collègues qui vont se détourner de leurs projets de thèse, voire de l’idée de passer l’agrégation… On joue aux apprentis sorciers avec le système universitaire ! »
Vu la présentation tardive de cette réforme qui doit commencer à se mettre en place dès la prochaine rentrée, il faut que le gouvernement apporte rapidement des précisions et des garanties pour que les étudiants puissent se projeter rapidement et les universités s'adapter au mieux. Donc, un travail rendu en retard et perfectible pour MM. Attal et Macron et Mme Belloubet.
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21 commentaires
Question posée : on supprime l’épreuve ECRITE du concours, afin ….de dissimuler les carences en orthographe de nos jeunes diplomés BAC + n
(?)
Dans les années cinquante, quand je fréquentais l’école primaire, tous mes instituteurs sortaient de l’école normale où ils étaient entrés par concours préparé après leur certificat d’études primaire. Et ils savaient tous nous apprendre à écrire et à calculer sans fautes, car ils savaient sur le bout des doigts ce qu’ils nous enseignaient. Et pourtant, ils n’étaient pas bacheliers : à la sortie de l’école normale, ils obtenaient le brevet supérieur (niveau de la première des lycées). L’autre erreur, c’est le bachot pour tous, à mon époque on était 16% (chiffres de l’INSEE), et pourtant (foin d’élitisme) dans nos classes de terminale, les bourgeois étaient loin d’être en majorité.
Il en fait des choses Macron, mais assez curieusement tout tourne en catastrophe immédiatement.
Attal, ne défait en rien, ce qu’a fait Macron, il exécute le « en même temps » de celui qui l’a nommé, afin de préserver les petites chances d’être élu en 2027, Macron ne pouvant se représenter.
Vite, transformons le en éolienne ! Avec tout le vent que ce personnage brasse, il pourra se rendre utile et produire de l’électricité pour plusieurs centaines de milliers d’usagers !
Minus un président ?? Que de dégâts à prévoir avant le départ ….c’est affligeant et dangereux pour nous les Gueux .
Pas une bonne idée comme toujours .
Soyons justes, Macron n’est pas le seul responsable du délitement de l’enseignement en France. Il a juste porté ses propres coups de hache dans la coque déjà mal en point du navire « éducation nationale » pour rendre le naufrage encore plus certain et rapide. Depuis près de 50 ans, les génies que le peuple français a élus, se sont évertués à désindustrialiser la France pour en faire un pays de « services » dans lequel on pense et conçoit ce que l’on fait fabriquer ailleurs par des miséreux incapables d’être autre chose que de simples exécutants. Le problème, c’est que les mêmes génies ont aussi transformé l’école en « fabrique de crétins » pour paraphraser Jean-Paul Brighelli. C’est peut-être là le moyen extrêmement subtil qu’ont trouvé nos têtes pensantes pour enrayer les flux d’immigration incontrôlée : faire de la France un pays plus pauvre que ceux d’Afrique que fuient leurs ressortissants pour venir en Europe.
Ceci est assez normal puisque nous avons un président qui na que pour seul ambition de faire perdre son identité à la France pour mieux l’intégrer à l’Europe, il n’a aucun projet d’avenir à long terme pour notre pays et fait de la politique au jour le jour pour essayer de faire plaisir à tout le monde dont l’effet est de faire plaisir à personne.
Du bluff à la petite semaine comme tout ce qu’il dit.
Niveau licence pour passer le CAPES, il va falloir muscler les licences ou limiter les Capésiens à l’enseignement jusqu’au bac.
Si j’ai bien lu, des étudiants bac + 3 ont des lacunes en maths et en français pour donner cours en primaire. Ça laisse rêveur sur la valeur de leur bac.
C’est un président qui ramène tout à lui, quel m’as-tu-vu, quel ego !
Macron un président » à la petite semaine » mais c’est bien long pour nous !
Penser à la culture est primordial mais ne servira à rien si les élèves perturbateurs , les élèves violents ou irrespectueux ne sont pas durement punis et pénalisés voire leurs parents si nécessaire puisqu’ils ont faillit dans l’éducation de leur progéniture avec, en cas de récidive, suppression des diverses allocations et aides sociales et plus si besoin..
Depuis le temps qu’on en rêve ! Ce ne peut pas être demain la veille !
Mal payé pour risquer sa vie et encore une fois du bricolage à la macron . Si quelqu’un peut me dire dans quoi il est compétent ….
Je ne comprend pas moi non plus, qu’il y ait des gens qui puissent encore croire en lui. Si, la retraite à 65 ans est sans doute la seule chose qu’il a pu mener à bien, et contre le peuple, qui, là, manquait de réalisme.