[EDITO] Colombe : Les « Restos du cœur » sont très mal nommés
La colombe est, depuis l’arche de Noé, symbole de paix. Colombe est, depuis la pièce d’Anouilh du même nom, symbole d’ingénuité. Et c’est pacifique et ingénue que Colombe a répondu au journaliste de TF1, Paul Larrouturou, qui l’interrogeait à l’entrée du meeting de Bardella à Perpignan. Sans se méfier, sans imaginer que sa franchise sans fard, ses larmes en racontant sa détresse, lui vaudraient - lui coûteraient, devrait-on dire, car même si elle n’est pas rémunérée, l’aide que cette bénéficiaire du RSA donne aux autres lui est rendue en dignité - sa place de bénévole aux Restos du cœur. Les gens sans malice n’imaginent pas celle des autres.
À la rencontre des militants RN qui viennent écouter Jordan Bardella et Marine Le Pen à Perpignan.
Soudain,Colombes,60 ans,fond en larmes:«On est dans un monde de fou. Je suis au RSA.On a du mal à vivre.On vote tous RN ici.On est tous en colère»
Reportage à suivre sur @TF1Info pic.twitter.com/Lp8D2Vdvwx— Paul Larrouturou (@PaulLarrouturou) May 1, 2024
La vidéo, devenue vite virale, a ému beaucoup de Français - jusqu’à faire réagir François Ruffin et Léon Deffontaines - sauf, visiblement, les Restos du cœur, dont la compassion pour les plus pauvres est censée être, pourtant, tout l’objet. Rien dans les propos de Colombe de répréhensible, ni même de politique, au sens politicien du terme : « On est arrivé dans un monde fou, il faut qu'on trouve des solutions. On a du mal à vivre, on ne peut pas payer les factures, on a les huissiers, les menaces [...] Il n'y a pas de travail, pas d'usines. » Sauf qu’elle a ajouté in fine, au micro du journaliste : « Je ne trouve pas de travail, mais je suis bénévole aux Restos du cœur et j'aide les gens de la rue. » Et que Marine Le Pen l’a publiquement assurée de son soutien : « Quand certains jours la bataille politique nous paraîtra difficile, il suffira de penser à Colombe. » Elle aurait donc été « poussée vers la sortie », selon les mots du Figaro, qui tient l’information de plusieurs sources concordantes. Lui aurait été reproché son manque de neutralité politique, une condition exigée par les Restos du cœur…
La bonne blague ! Les premiers « bénévoles » - si tant est que s’afficher avec un cœur-gros-comme-ça, pour un artiste, ne soit pas tout bénéfice - ne sont-ils pas « Les Enfoirés » ? Et parmi les plus célèbres d’entre eux, il est de notoriété publique (pour n’en citer que deux), que Patrick Bruel s’est durement opposé au FN puis au RN (allant même jusqu’à refuser de donner des concerts dans des villes dirigées par le RN), tandis que Slimane, vent debout dans la presse contre Éric Zemmour, l’a étrillé dans l’une de ses chansons. Les Restos ont visiblement moins de cœur que de culot.
Sur la chaîne YouTube d’extrême gauche Le Média, affiliée à Mediapart, l’essayiste Mathieu Slama appelle à ne pas « trouver d’excuses au vote d’extrême droite » de Colombe. C’est drôle. La gauche prône la culture de l’excuse pour tous, sauf pour Colombe.
Et si, finalement, on arrêtait de trouver des excuses au vote d’extrême droite ? #Colombe pic.twitter.com/oVZwfUpW4n
— Mathieu Slama (@MathieuSlama) May 5, 2024
Lâcher les Français déshérités pour un prolétariat de substitution exogène ne suffit pas, il faut encore que la gauche les piétine et les désigne comme coupables. Coupables d’avoir été chercher ailleurs les soutiens qu’ils ne trouvaient plus chez elle.
Il faut dire que la sexagénaire est très agaçante : non seulement elle est absolument incaricaturable en facho sanguinaire, mais son engagement aux Restos du cœur - qui accueillent de nombreux étrangers - éteint dans l'œuf tout procès en racisme. Comme c’est pénible...
Il est vrai qu’elle est la statue du Commandeur, un reproche vivant. Colombe était jusque-là symbole de paix ou d’ingénuité. Elle est aujourd’hui l’éclatant symbole de la trahison de la gauche.
En attendant, pas certain que les Restos du cœur, qui en automne dernier se plaignaient d'être dans le rouge, voient leur situation améliorée après ce bad buzz. En plus d'être sectaires, seraient-ils bêtes ?
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste
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112 commentaires
Je pense que les vrais « fachos », ne sont pas ceux qui sont désignés par la bien pensance.
Via un avocat, elle demande son réintégration
Colombe est un exemple ,malgré ses problèmes financiers elle donne bénévolement de son temps aux plus démunis qu’elle .
Les restos di coeur prétendent ne pas être politisés, alors pour quelle raison Colombe est-elle exclue ?
Voulez-vous dire que cette belle personne a été exclue du bénévolat des Restos à cause de son témoignage ? Si c’est confirmé, je cesse immédiatement ma contribution mensuelle à cette ONG sectaire.
La gauchisation des Restos du Cœur n’est pas chose nouvelle, ce fait est connu de longue date, …
Vous souvenez-vous en 2021 à Fréjus les 18 membres bénévoles des Restos du cœur, soit la totalité des personnels ont démissionnés d’un seul mouvement en raison de la recrudescence de l’insécurité à leur égard de la part des clandestins et autres bénéficières de la générosité française, eh bien, ce sont ces bénévoles qui ont été trainés dans la boue !! Ils ont été les racistes de circonstance !! Elle est pas belle la France !?
Puisque c’est le sujet du jour, (sauf erreur de ma part), je trouve anormal que les dirigeants des RESTOS du COEUR ne contrôlent pas rigoureusement les « nécessiteux » pour s’assurer qu’ils sont bien dans le besoin car les Gaulois savent tous que les « étrangers » bénéficient non seulement de tous les DROITS de notre République mais en plus, ils touchent systématiquement de considérables Aides Sociales dès qu’ils posent le pied en France alors pourquoi ces derniers sont majoritairement présents aux « RESTOS du COEUR », c’est curieux, non ?? en revanche, les blonds aux yeux clairs, on n’en voit pratiquement pas. Toujours à ce sujet, si vous ne le savez pas déjà, il existe une véritable histoire qui remonte au 17e siècle. Mgr de Roquette eut l’idée géniale de construire un HÔPITAL en Saône et Loire pour faire travailler les mendiants tant ils étaient nombreux (12000 à l’époque) en échange d’un repas quotidien. Du coup, le nombre de mendiants s’est considérablement réduit, comme quoi, la mendicité, ça se mérite comme toute autre fonction ! Même à cette époque, il existait les profiteurs, les resquilleurs, les escrocs etc….. mélangés aux véritables mendiants. A vous de conclure…..Donc, s’il était exigé comme au 17e siècle, de faire travailler les nécessiteux en échange de dons alimentaires, (ne serait-ce que pour respecter la générosité des donateurs), je pense que du jour au lendemain, il y aurait énormément moins de nécessiteux aux « RESTOS du COEUR ».
Aux Resto du Cœur, je donnais des saucissons, des jambons, des saucisses, des rillettes, des terrines de porc….Après un coup pareil, je ne vais plus rien donner du tout. Ces gens-là sont à vomir !