Fillon, Finkielkraut, Klarsfeld, Ferry… choisissent la droite, pas Villepin !

Marche antisémitisme

En pleine campagne des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet prochains, les prises de parole politique fusent, à droite comme à gauche. Qui représente la plus grande menace ? D’où vient le plus grand danger ? Du Rassemblement national ou du Nouveau Front populaire ? De grandes figures politiques et intellectuelles se sont exprimées, au regard de l’enjeu historique que représentent ces élections précipitées par l’hubris jupitérien du président de la République. François Fillon, Alain Finkielkraut, Luc Ferry, Serge Klarsfeld et William Goldnadel ont pris position. Selon eux, le plus grand danger vient, incontestablement, de l’extrême gauche.

L'extrême gauche « incompatible avec notre pacte républicain »

« Les Français [durant la présidence d’Emmanuel Macron] se sont progressivement réfugiés aux extrémités du spectre politique », observe François Fillon, dans une tribune du FigaroVox publiée ce mercredi 19 juin. Pour l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, « le comportement de La France insoumise depuis son irruption à l’Assemblée nationale en 2022 est incompatible avec notre pacte républicain ». « L’extrême gauche menace l’unité nationale [en cela, elle] doit être implacablement sanctionnée par les urnes », explique-t-il. Un constat de clair et de bon sens.

L'opportuniste électoral « obscène » de Mélenchon

Le philosophe Alain Finkielkraut, se désole qu’« aujourd’hui, la gauche Terra Nova [ait] pris le dessus sur la gauche républicaine, laïque et patriotique ». Pour lui, cette gauche a trahi ses électeurs et renié ses valeurs « au mépris de sa grande tradition », confie-t-il. Elle « incarne aujourd’hui ce délire. Condorcet, Jules Ferry, Jean Zay, Marc Bloch, Jacques Julliard n’ont plus d’héritiers » et « Léon Blum doit se retourner dans sa tombe », écrit-il dans FigaroVox, ce 20 juin. Le philosophe condamne férocement l’opportunisme électoral de « l’épouvantail Mélenchon » : « J’espérais que la monomanie de La France insoumise serait sanctionnée dans les urnes. Il n’en a rien été. Le pari de l’antisémitisme s’est révélé gagnant », déplore-t-il. Il estime que comparer le ghetto de Varsovie à la guerre qui se déroule à Gaza est une « analogie obscène » qui flatte l’antisémitisme de ces « jeunes et fougueux démons du nouvel antisémitisme ». Ce sont eux, estime Alain Finkielkraut, et non plus l’extrême droite « qui menacent, aujourd’hui, les Juifs et la République ».

LFI, parti « résolument antijuif »

Une figure tutélaire, Serge Klarsfeld, a récemment, fait sensation en se ralliant au même constat. L’historien et avocat, grand défenseur de la cause des déportés juifs de France, annonçait, sur LCI, qu’il voterait « pour le RN », sans hésitation, face à La France insoumise si ce choix venait à s’imposer. « Je suis confronté à une extrême gauche qui est sous l'emprise d’un parti avec des relents antisémites et un violent antisionisme. » Cette prise de position lui a valu l’hommage de Marine Le Pen dans un tweet, ce 16 juin, alors qu'il a salué « la mue » opérée par le parti sous l’impulsion de la fille de Jean-Marie Le Pen. Éric Ciotti, président des Républicains désormais allié du RN, s’est également félicité de cette déclaration hautement symbolique : « Serge Klarsfeld ne se trompe pas d’ennemi ! Le vrai danger, pour la France, c’est l’alliance des extrêmes gauches », lance-t-il, le même jour, sur X.

Le berceau d'un nouvel antisémitisme

Le 7 octobre a prouvé aux yeux de tous que l’antisémitisme était passé d’un extrême à un autre. « Selon l’IFOP, 92 % des personnes de confession juive considèrent que LFI fait monter l’antisémitisme : est-ce anecdotique ? », interroge Luc Ferry, ce 20 juin, dans FigaroVox. « Face à la haine d’Israël, à l’adhésion à peine voilée du NPA et de LFI aux atrocités du Hamas, qualifié de "mouvement de résistance" […] François-Xavier Bellamy n’a-t-il pas eu raison d’annoncer qu’il "allait de soi" qu’il choisirait le RN ? », questionne le philosophe. « Jean-Luc Mélenchon est toujours le même, mais a seulement changé de continent », disait déjà Gilles-William Goldnadel, le 17 juin, dans FigaroVox. L’avocat et essayiste ne mâche pas ses mots à propos du revirement radical de Jean-Luc Mélenchon. « Il est fasciné par les masses, la rue, la foule et le nombre […] Aujourd'hui, le cœur de Mélenchon est à Gaza », vitupère-t-il.

Alors que, « toute honte bue », selon Alain Finkielkraut, La France insoumise se plaît à arracher le drapeau tricolore pour lui substituer le drapeau palestinien, une figure de haute volée a suscité la stupéfaction de nombreuses personnalités politiques et d'internautes : celle de Dominique de Villepin. L’ancien Premier ministre de Jacques Chirac choisit, contre toute attente… La France insoumise ! On l’avait connu sous un jour plus glorieux, notamment lors du « non à la guerre » en Irak de 2003.

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Anna Morel
Journaliste stagiaire. Master en relations internationales.

Vos commentaires

57 commentaires

  1. Je crois qu’il restait des gamelles de lentilles en cuisine ! Heureusement que la honte de tue pas ! Et ils osent dire qu’ils font ça pour la France… Et bien, la France leur dit bien des choses !

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