Comptes patriotes supprimés sur Instagram : des parlementaires s’insurgent

@Instagram/ Wikimedia Commons
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De nombreux comptes patriotes ont été suspendus simultanément, sans raison apparente. Le média Frontières, la fondatrice du collectif Némésis Alice Cordier, le média Occidentis, La Bonne Droite, la Cocarde étudiante, notre journaliste Jordan Florentin… Si certains ont été en mesure de récupérer l’accès à leur compte après un recours, les autres sont toujours privés de leur outil de travail. Tous dénoncent une censure de la parole de droite. Les élus siégeant à droite de l’Hémicycle, inquiets pour la liberté d’expression, ont exprimé leur soutien. Certains ont même écrit au PDG de Meta en France.

Au palais Bourbon, les boucliers se dressent

Matthias Renault, député (RN) de la Somme, a adressé un courrier à Laurent Solly, PDG de Facebook (Meta) France. Il y dénonce une éventuelle volonté de museler certains courants politiques, en l’occurrence le courant patriote, alors même que la modération que peuvent appliquer les réseaux sociaux sur leur plate-forme ne les autorise pas à « un droit de sélection politique des comptes et des contenus ». « C’est au regard de ce dernier texte que j’ai l’honneur de vous demander les motivations de la fermeture des comptes de divers influenceurs français », poursuit-il, rappelant que, « en France, on protège la libre communication des pensées et des opinions ». Alexandre Sabatou, député de l’Oise du même parti, ajoute, sur son compte X« Notre liberté d’expression et d'opinion n’est pas négociable. » Idem pour Julie Lachanteux ou Charles Alloncle… Nombreux sont les députés RN à avoir exprimé leur soutien et leur inquiétude.

Libérer le discours à l’échelle européenne

Cette affaire a été portée par les élus de droite jusqu’aux instances européennes. Plus, encore, qu’un soutien, la fraîchement élue députée européenne Reconquête Sarah Knafo pose une question écrite à la Commission européenne : l’Union européenne soutient-elle la censure ? Elle voit dans cette suspension des comptes français une menace « directe pour notre souveraineté et notre démocratie ». Elle poursuit : « Nous, les Européens, sommes nés sur une terre de liberté. Nous voulons débattre, publier et penser selon nos propres règles et pas celles dictées par la Silicon Valley et Bruxelles. » Elle demande la révision du DSA (Digital Services Act) pour qu’il protège la liberté d’expression et ne s’applique plus à censurer certains discours.

Marion Maréchal, députée européenne siégeant au sein du groupe ECR au Parlement européen, affirme, sur son compte X : « Avec l’ensemble de nos parlementaires nationaux et européens, nous entamons une démarche auprès de la secrétaire d’État en charge du Numérique et du commissaire européen Thierry Breton » (rappelons ici que ce même commissaire avait menacé de censure Elon Musk, propriétaire de X, à l’occasion de son interview avec le candidat aux élections présidentielles américaines Donald Trump.) Elle demande, en outre, un entretien avec le PDG de Meta France afin de l’interroger sur les raisons de ces suspensions de comptes qui ne paraissent pas tout à fait liées au hasard.

En attendant les réponses aux questions posées par ces politiques, les influenceurs concernés ne comptent pas se laisser faire. Erik Tegnér, patron de Frontières, et Alice Cordier affirment vouloir attaquer cette décision en Justice si cela s'avère nécessaire. Pour l'ASLA (Association de soutien aux lanceurs d'alerte), c'est chose faite. De son côté, David Alaime, fondateur du média Occidentis, confie à BV : « Certains nous diront de quitter Instagram pour X, mais je pense qu’il faut continuer le combat des idées sur ce réseau. Instagram touche énormément de jeunes. » Il poursuit : « Concernant le bannissement /de [nos comptes], je pense que les politiques doivent s’emparer du sujet. » L'affaire ne fait sans doute que commencer.

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Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

18 commentaires

  1. J’aimerais tout même rappeler à ces messieurs les Députés et les parlementaires, que ce sont eux, qui ont votés toutes les lois, qui préparaient et organisaient progressivement la Censure, qui se met en place aujourd’hui ! Ils ne faux donc pas, qu’ils se plaignent aujourd’hui ! Parce que la Censure qui se met en place aujourd’hui, n’est rien d’autre que les lois et les dispositions qu’ils ont votés dans le passé ! Ce qui se fait aujourd’hui n’aurait jamais été possible, sans le vote des lois des députés et des parlementaires ! Il ne faut pas qu’il se plaignent aujourd’hui, c’est trop tard ! La Censure se met en place, c’est la fin de la Liberté d’expression ! Hervé de Néoules !

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