Le scoutisme, source d’engagement civique et citoyen, selon l’IFOP

©JeanDesplats
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Plus ouverts, plus engagés et plus heureux, tels sont les veinards qui ont vécu des années de scoutisme, selon l’enquête publiée par l’IFOP, ce 19 septembre. Appuyés sur les réponses de 2.355 Français issus des principaux mouvements scouts (Scouts unitaires de France, Guides et Scouts d’Europe, Scouts et Guides de France), comparées à un sondage portant sur 1.004 personnes, sous la houlette de Jérôme Fourquet, les résultats sont sans appel : les scouts semblent plus susceptibles que leurs compatriotes de devenir des citoyens engagés, soucieux de l’autre et de l’environnement, plus épanouis et au succès professionnel plus assuré.

Un engagement associatif marqué

Ainsi, 87 % de ceux ayant coché la case du scoutisme dans leur jeunesse sont investis dans un cadre associatif, contre 33 % du reste de la population. Parmi eux, 31 % font partie d’une association caritative ou humanitaire et 20 % défendent une cause, contre 9 % et 7 % des Français toutes catégories socioprofessionnelles confondues. Pour les scouts, la nature est sacrée : 82 % d’entre eux se disent soucieux ou très soucieux du changement climatique, contre 77 % du reste de la population, mais ils s'impliquent aussi dans la vie politique : le taux de participation aux élections est supérieur de 10 à 20 points chez les personnes qui ont été scoutes.

Une conséquence du sens des responsabilités infusé dès le plus jeune âge chez les louveteaux et les jeannettes (premières étapes du scoutisme pour les enfants âgés de 8 à 12 ans). Alexandre, 24 ans, en témoigne auprès de BV : passé de louveteau à scout, puis devenu chef, il a appris l’importance de la place de chacun dans le groupe. Ce n'est pas tout. Assumer des responsabilités jeune l’a encouragé à poursuivre son engagement, à servir, au-delà de ses années de scoutisme, comme il le fait désormais auprès des personnes handicapées de sa paroisse parisienne.

Le sens du collectif

Comme lui, Élodie a découvert le sens du don et de la transmission aux plus jeunes à travers l’expérience du scoutisme. Engagée seulement depuis un an chez les Scouts et Guides de France en tant que cheftaine de louveteaux et jeannettes, la jeune femme de 23 ans, qui cherchait un engagement collectif évoluant dans la nature, affirme avoir trouvé ce qu’elle cherchait. « M’entourer de personnes aux horizons différents autour d’un but commun m’a donné le sens du collectif d’une certaine fraternité que je ne connaissais pas avant », confie à BV celle qui, pour la première fois, a « l’impression de faire partie des siens ». « Comme une grosse séance de sport d’abord redoutée », cet engagement auprès des plus petits lui apporte une confiance en elle qu’elle ne soupçonnait pas. « Je pensais ne pas aimer mes études de communication, et voilà que je suis responsable com’ pour mon unité, et je me rends compte que j’adore ça ! »

Encore plus fort ? Le sens du service, de la responsabilité et de la fraternité procure aux adeptes du scoutisme un sentiment de bien-être généralisé ! 93 % d’entre eux affirment aller bien ou très bien, quand le reste de la population affiche 72 % de satisfaits de leur vie. Comme le souligne Élodie, la vie en pleine nature, le contact avec les éléments et les animaux poussent à la créativité, au dépassement de soi, plus qu'à l’utilisation des réseaux sociaux. Chez les 18-24 ans, seuls 3 % des personnes ayant fait du scoutisme déclarent passer plus de 5 heures par jour sur les plates-formes (Facebook, Instagram, etc.), contre 14 %, en moyenne. La nature et le dépassement, mieux que l'esclavage des écrans !

Car le scoutisme immunise au moins en partie contre les virus de l'époque : « baisse de l’engagement bénévole, addiction aux écrans, mal-être et santé au travail », énumère la directrice déléguée de l’Association des aînés et anciens Guides et Scouts d’Europe, Delphine Brosseaud. Laurent Monjole, conseiller en charge des relations extérieures aux Scouts unitaires de France, l'assure : « Ces résultats viennent confirmer l’impact positif d'un scoutisme vécu dans la joie et enraciné dans la foi catholique, sur la jeunesse et, par rayonnement, sur la société française. » Plus de scoutisme, moins de wokisme : de quoi redresser la société de demain !

Vos commentaires

14 commentaires

  1. Pour les Scouts ; TOUJOURS PRETS , Pour les Eclaireurs ;toujours TOUS DROIT
    ILS se souviennent TOUS de leur PAROLE donnée lors de leur serment.
    Moi, castor taquin et dévoué , j’affirme avoir TOUJOURS tenu ma PROMESSE.
    Service Militaire irréprochable , 36 ans de travail pour la Défense NATIONALE sans bavure.
    Que ceux en place ,Remettent en place cette ECOLE du devoir et des respects ,
    Notre jeunesse en à TANT besoin.

  2. D’accord à 100% sur les mérites du scoutisme dans la formation de personnalités équilibrées, ouvertes à autrui, respectueuses de la nature en général, et entrainées à se ‘débrouiller’ dans des conditions difficiles : ce serait un bon critère de sélection pour former un gouvernement efficace dans l’interêt du pays !!!

  3. Louveteau, scout marin, Saint-Cyrien puis officier supérieur, j’atteste que c’est grâce à ces expériences, que j’ai réussi à construire ma vie et à devenir un Chef dans toutes les acceptations du terme.
    Mais malheureusement il me semble, à travers la poursuite de ces activités chez mes enfants, que l’essence même du scoutisme s’est évaporée.
    J’en suis fort attristé.

  4. Que ce soit les scouts ou n’importe quelle autre organisation de jeunes à partir du moment où on inculque des règles, un mode de vie en société ça ne peut qu’être bénéfique. Un proche étudie à l’étranger dans l’école même on leur dit que ce sont de privilégiés et on les oblige à faire de l’humanitaire, des stages de vie en groupe, des stages de survie, on organise des débats c’est très bien les élèves ressortent en étant surs d’eux, en ayant une grande confiance en eux et en ayant vu un autre univers et quand ils reviennent en France il faut bien dire qu’ils sont un peu désorientés quand ils voient ce qui se passe et les mentalités dans les facs ou les grandes écoles, c’est très approchant de ce que font les scouts.

  5. Ayant fait partie, de l’autre côté de la mer, de la « section chrétienne des éclaireurs tunisiens » dès ma première jeunesse (il y avait aussi des équivalents juif et musulman, ainsi qu' »unioniste »), à commencer par le « groupe colonel Drian » aux louveteaux, je confirme : je n’aurais jamais connu, petit Français de bonne famille, ce que je rencontrai alors : solidarité, franche camaraderie, débrouillardise face à l’adversité et préparation à une vie d’adulte, courtoisie, urbanité et ouverture sur le monde, ses racines gréco-latines et judéo-chrétiennes !

  6. Il est évident que je me réfère au mouvement des Scouts et Guides de France. Je ne manque pas cependant de louer les mouvements amis, que ce soit les Unitaires ou les Scouts et Guides d’Europe, plus récents et exempts des querelles causées par des évolutions parfois discutables qui ont marqué les SGDF..

  7. Merci pour ce bilan positif d’un mouvement né en… 1907 en Grande Bretagne, 1911 à Nice, 1912 au Creusot (71200). Le voir perdurer et progresser au fil des ans est un encouragement dans la difficile période que nous vivons. Que des chefs engagés et formés en assurent la pérennité pour le plus grand bien de nos jeunes qui ne manquent d’en reconnaître l’apport dans leur bilan d’adultes responsables.

  8. ne pas crier ces avantages que procure le scoutisme. Des entrants pourraient venir en saper les bases.

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