[ÉDITO] Meurtre de Philippine : haine des frontières, le prix à payer
Correctif sur la période, la durée et le coût de la détention. Le violeur et futur meurtrier présumé entre en détention le 19 juin 2019. Il en sort par le jeu des remises de peines le 20 juin 2024. Il aura passé quatre ans et neuf mois en détention. Coût total pour la collectivité : plus de 150.000 euros. Corrigé dans le texte.
L'article : « Régulariser tous les sans-papiers, même ceux qui ne travaillent pas. » Quelques instants avant que le meurtrier présumé de la jeune Française Philippine, un migrant marocain déjà condamné pour viol, ne soit connu et arrêté en Suisse, la toujours « candidate » NUPES au poste de Premier ministre Lucie Castets lançait, sur BFM TV, son avis « personnel » : « Les migrants sont stigmatisés en permanence, ce sont des gens qui contribuent au fonctionnement de la société ; ce sont des gens qui payent des impôts », plaidait-elle. Avec elle, le cancer du sans-frontiérisme commun à une grande partie de la gauche s’exprimait sans complexe. Et pourtant… Avec l’arrestation du meurtrier présumé de Philippine, ce 24 septembre, la même haine des frontières et le laxisme pénal sont à nouveau en procès.
La tragédie s'enracine un jour de mars 2019, lorsque Taha O., 17 ans, décide de quitter sa terre natale pour se rendre en Espagne, simplement muni d’un visa touristique. Rien de plus simple. Il traverse la frontière espagnole, muni de son visa, puis la frontière française, les mains dans les poches. Après l'extinction de son visa de tourisme le 27 juillet 2019, il n’a plus rien à faire en France, où il est désormais en situation illégale : qui le lui dit ? Le rêve des sans-frontiéristes est accompli : être partout dans le monde comme chez soi. La France fait, depuis Schengen, l’économie de la surveillance de ses frontières. Les Français paient la note autrement, en argent, en douleur et en sang.
Les factures s'accumulent
Cet intrus, qui n’est pas réfugié, ne travaille pas et n’a pas de famille sur notre sol, va commettre un viol en septembre 2019. Il n'a pas encore passé un an en Europe. À Taverny (Val-d’Oise), dès septembre 2019, il agresse une étudiante de 23 ans qu’il a conduite sous la menace dans une zone forestière. Une victime innocente meurtrie, des souffrances, des larmes. Pour la France, c'est un début : les factures s’accumulent.
Première facture : la prison. Avant sa condamnation, Taha O., considéré comme dangereux, est incarcéré en préventive. Condamné à sept ans de réclusion, le violeur et futur meurtrier présumé entre en détention le 19 juin 2019. Il en sort par le jeu des remises de peines le 20 juin 2024. Il aura passé quatre ans et neuf mois en détention. Coût total pour la collectivité : plus de 150.000 euros, sur la base des chiffres (32.000 euros par an, en moyenne, par détenu) donnés par la Mission de recherche Droit et Justice, un groupement d’intérêt public (GIP) créé à l’initiative conjointe du ministère de la Justice et du CNRS.
À ce sujet — [Reportage] Derrière les grilles des centres de rétention français, les conséquences d’une immigration folle
Deuxième facture présentée aux Français : le procès. Difficile d’estimer le coût d’une procédure qui mobilise plusieurs heures un magistrat, des assesseurs, un représentant du ministère public, un greffier, un avocat commis d’office... Rappelons que la Justice coûte, en 2024, tout compris, 10,1 milliards d’euros à la nation. Une dépense indispensable même à l’ordre public… lorsqu’elle est efficace. En l’occurrence, le condamné est soupçonné d'avoir récidivé.
Hôtel
Troisième facture. À l’issue de sa période de détention, Taha O. est estimé suffisamment dangereux pour être placé en centre de rétention administrative (CRA), muni d'une OQTF (obligation de quitter le territoire français) : il y passera plus de deux mois. Coût du séjour : près de 700 euros par jour (bien par jour !)
En vain. Il ne rejoindra pas le Maroc, car l'indispensable laissez-passer arrive trop tard : Taha O. est invité à quitter le CRA pour rejoindre un hôtel réservé à son intention. Il y est assigné à résidence. Quatrième facture. De nombreux hôtels sont ainsi réquisitionnés et payés par l’État français pour abriter des migrants en délicatesse avec la Justice. En l'occurrence, Taha O. ne rejoindra jamais l’hôtel que les Français ont financé pour lui.
C'est pendant ce temps qu'il aurait commis le terrible meurtre de Philippine. C’est reparti ! Une autre innocence enlevée, une autre famille traumatisée, une université en deuil, des familles pétrifiées – et des coûts. À nouveau, le contribuable finance les forces de police qui mettent la main sur le présumé criminel en quelques jours : cinquième facture. La Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI) indemnisera les victimes, la France le leur doit. Ces prochains mois, le contribuable paiera à nouveau la prison préventive, le procès…
Le pire, dans cette affaire, c’est que la Justice n’a semble-t-il pas enfreint ses propres règles : pas d’erreurs, de fautes, de manquements graves. Donc, la faille est bien plus politique que judiciaire. Les élus doivent revoir le dispositif de fond en comble en coordonnant les efforts de tous les ministères. Sauf si les ministres, à l’instar du nouveau ministre de l'Économie macroniste, préfèrent vénérer la sainte relique du cordon sanitaire anti-RN… Question de priorité.
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34 commentaires
Je ne sais pas où Lucie Castet va chercher ses informations, mais les migrants ne payent pas d’impôts étant donné que leurs employeurs ne les déclarent, je ne vois pas comment le Trésor Public pourrait leur envoyer un avis d’imposition, cette gauche est complètement à côté de la plaque.
Je regarde aujourd’hui 26 septembre le journal de 13 heures présenté par le petit Julian bien propre sur lui qui applique à la lettre les consignes de la doxa de gauche qui dirige les émissions d’information du service public, plus un mot sur l’affaire de l’assassinat de cette pauvre fille , comme hier dans c dans l’air par Caroline Roux surtout ne pas faire le jeu du RN silence dans les rangs ?
Ainsi donc, selon Lucie Castets, il faut régulariser TOUS les migrants parce que ce sont » des gens qui contribuent au fonctionnement de la société ; ce sont des gens qui payent des impôts ». Sans blague ???
A y regarder de plus près, il semblerait qu’il y ait, certes, des migrants en situation régulière, correctement intégrés et qui paient des impôts comme vous et moi. Il y a aussi, on ne peut le nier, de pauvres diables sous-payés pour faire des boulots que personne d’autre n’accepterait, du moins à ce tarif. Mais enfin, il y a ceux qui, quoiqu’en situation irrégulière, bénéficient de soins médicaux gratuits, d’hôtels réquisitionnés pour les héberger, et vivent soit de la charité publique, soit de petits boulots non déclarés, et pour cause (dans le trafic de drogue par exemple). Ceux-là, je voudrais bien savoir ce qu’ils paient comme impôts !
« Les migrants sont stigmatisés en permanence, ce sont des gens qui contribuent au fonctionnement de la société ; ce sont des gens qui payent des impôts »
A crever de rire si ce n’était aussi dramatique.
Ces toxiques NFP/LFI sont à écarter de la vie politique
Ne nous serine-t-on pourtant pas que l’heure est aux « ECONOMIES? »
Simplification, dans tous les domaines, absolument nécessaire. Nos députés, qui légifèrent, seraient bien inspirés de supprimer toutes les lois, décrets, etc… qui se contredisent; depuis l’agriculteur qui ne peut curer les fossés, jusqu’aux délinquants qu’on est « obligés » de remettre en liberté!
J’ai une amie américaine, qui vit en France depuis plus de 10 ans et qui a demandé à devenir française. Malgré une autonomie financière confortable elle a du passer un examen de français écrit. Pourquoi cette discrimination ?
Par contre pour d’autres, français de papier, ça ne semble pas requis. Cas rencontré personnellement où le quidam vivant en France depuis 20 ans n’avait aucune maîtrise de la langue.
Cela prête à s’interroger. En effet !
Les propos de Harmonie Comyn expliquant que la France a tué son mari peuvent être transposés ici pour les parents de Philippine en : La France a tué notre fille !
Il faut que tout change pour que plus rien ne change , dans le sens que les choses deviennent irréversibles.
Oui ,les décisions politiques ont leur impact direct sur la société ,comme celles qui ne sont pas prisent par ailleurs . Et dans les deux côtés sont néfastes et nocives pour la France et ses habitants . En tant que citoyens responsables notre devoir est de protéger la société en faisant les bons choix . Sinon , on se tait ou on bêle avec le troupeau en se faisant mener vers la falaise du haut de laquelle on chutera lourdement.
Qui est cette « futur ex premier ministre » pour se permettre de telles déclarations ? Elle occupe un mandat, une fonction, elle représente qui, à part elle même ? Il semble que pour une inconnue sortie de nulle part, on lui accorde beaucoup d’espace médiatique. Surprenant non ?
Oui, très bizarre. Elle a pris le melon uniquement parce que LFI la proposait comme 1er ministre.
Simple effet de bande, habituel à gauche. Ou de gang, au choix.