[LE GÉNIE FRANÇAIS] L’automobile : La plus belle invention depuis le cheval
La DS Citroën (photo), construite de 1955 à 1975, serait la « plus belle voiture de tous les temps », selon le magazine anglais Classic & Sports car. Et son système de suspension hydropneumatique avait vingt ans d’avance. Rolls-Royce l’a adopté en achetant le brevet.
Malgré les embouteillages au cœur des grandes villes – revers de son succès –, n’est-ce pas l'instrument suprême de la liberté, avec les immenses services qu’elle rend : courses, valises, chargements lourds, conduite des enfants, jusqu’à la gare et à condition qu’il n’y ait pas de grève ? Aller chez bonne maman avec la famille au fin fond de l’Aveyron ; transporter, et parfois secourir, femmes enceintes, personnes âgées, malades, blessées ou handicapées (nous en sommes tous témoins) ; traverser notre beau pays en s'arrêtant où on veut, quand on veut ; partir au bord de la mer, à la montagne, et dans les endroits perdus... Sans parler des nombreux métiers auxquels elle est indispensable. Quels individualistes égoïstes peuvent bien vouloir supprimer la voiture ?
Le pionnier : Joseph Cugnot
1769. Fils de cultivateur, Joseph Cugnot devient ingénieur militaire et se penche sur une idée simple : remplacer le cheval de trait par un moteur à vapeur. L’idée lui viendrait d’un missionnaire jésuite et mathématicien qui était au service de l’empereur de Chine au XVIIe siècle.
Protégé du ministre de la Guerre de Louis XV, l’ingénieur lui soumet le projet d’un véhicule à vapeur capable de transporter canons et lourdes charges. Le ministre lui conseille d’exécuter un prototype de petite taille aux frais du roi. Essai concluant. Cugnot s’attaque alors à un modèle de grande taille. Notre « professeur Tournesol » n’ayant pas encore pensé au freinage, la première automobile de l’Histoire va se fracasser contre un mur.
Rien ne sera perdu mais, le temps passant, Cugnot n’a plus ses soutiens. Et la Révolution est là. L’inventeur meurt en 1804, à 79 ans, au moment où les premières locomotives à vapeur voient le jour en Angleterre.
Premiers chevaux-vapeur, par Claude et Joseph Niépce
1807. Joseph Niépce est passionné de physique et de chimie depuis sa jeunesse. Il est connu pour son invention de la photographie avec le peintre Daguerre ; on sait moins que le physicien génial s’est aussi associé à son frère Claude pour révolutionner le monde du transport.
Soutenus par Napoléon, ils vont mettre au point un moteur à combustion interne, baptisé le « pyréolophore » (de pyr, feu ; eolo, vent ; et phore, je porte/produis). C'est le principe du moteur à explosion qui sera amélioré par l’Allemand Diesel. Ils utilisent d'abord comme explosif une poudre constituée des spores d'une plante, le lycopode, puis du charbon mélangé à de la résine.
Obstinés, ils trouvent enfin le combustible idéal. L'invention donnera naissance au système actuel d'injection d’essence ou d'huile de pétrole.
Première marque, par un visionnaire : Armand Peugeot
1889. Ingénieur centralien, ce petit-fils de meunier et fils de métallurgiste se passionne pour la fabrication de cycles au moment où le deux-roues vit un véritable engouement. Du cycle au tricycle, il n’y a qu’un pas. Et un moteur. Ses premières « pétroleuses » sont bruyantes, sentent mauvais et font de la poussière. Mais elles roulent… devant les villageois sidérés !
À l'Exposition universelle de 1889 à Paris, Armand Peugeot présente la première marque d’un véhicule automobile portant le nom de Peugeot : un tricycle à vapeur. Il fonde alors la « Société anonyme des automobiles Peugeot » et construit des ateliers à Audincourt (dans le Doubs) et à Lille. La première usine inaugurée en 1897 emploie 120 ouvriers ; deux ans plus tard, 350 ; et 800 en 1902. Mais le 12 août 1908, le constructeur américain Henry Ford présente la première voiture produite en grande série : la fameuse Ford T sera vendue à quinze millions d’exemplaires en vingt ans.
Écologistes et progressistes
Les Français ne sont pas que des moutons ! La voiture électrique, prétendue écologique, pose de sérieux problèmes pour son prix et pour l’environnement. Le matraquage publicitaire insupportable ne parvient qu’à en faire une mal-aimée : 500.000 visiteurs au Salon 2022, au lieu d’un million. Beaucoup d’automobilistes n’ont jamais autant aimé le ronronnement de leur voiture thermique !
Personne ne conteste l’importance de diminuer toujours la pollution. Attention, quand même, aux idéologues et autres ennemis de la liberté qui excellent dans l’interdit ! Protégeons l’automobile contre l’influence des Verts, qui ont porté un coup terrible à toute notre industrie… Un parti « d’anges heureux » !
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ZFE : quand les écolos font la guerre aux pauvres
29 commentaires
Première voiture automobile vue dans les chemins du haut-Anjou : tout près de Cossé -le-Vivien apparait un engin pétaradant et roulant sous la conduite d’un chauffeur. Mon arrière-grand-mère me décrit la scène : « Les habitants fuyaient en criant <>. En effet la voie étroite du « Petit-Anjou » passait assez proche et l’on peut se tromper à première vue. L’été 1955 je visitais l’Allemagne en stop comme étudiant. Par deux fois je fus transporté par cette voiture de rêve appartenant à des Allemands très fiers de leur véhicule très en avance sur ce temps.
Les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus aucune raison d’apprécier les automobiles, qui se ressemblent toutes et qui n’offrent aucun intérêt à la conduite…un agrément de vie qui disparaîtra, un de plus. Tous en vélocipèdes, tous « modernes » les amis???