Apologie du terrorisme : à Poitiers, des rues prennent le nom de chefs du Hamas

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Rue Ahmed-Yassine, fondateur et dirigeant du Hamas, en lieu et place de la rue Cloche-Perse ; rue Yasser-Arafat, dirigeant de l’Organisation de libération de la Palestine, rue Georges-Ibrahim-Abdallah, militant libanais pro-palestinien condamné à la prison à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates… Ce 24 octobre, les Poitevins ont été surpris de découvrir que certaines de leurs rues avaient été rebaptisées par des militants pro-Palestine. Les plaques des rues concernées ont ainsi été recouvertes des noms de chefs du Hamas et de militants de la cause palestinienne. Si, pour l’heure, l’auteur de cette initiative n’est pas connu, l’action a tout de même été relayée, sous le nom « les rues de la résistance », par le Mouvement des jeunes communistes de la Vienne. Le préfet de la Vienne a annoncé avoir saisi le procureur de la République pour apologie du terrorisme.

Une action relayé par des pro-palestiniens

Après avoir partagé cette initiative sur ses réseaux sociaux, le Mouvement des jeunes communistes de la Vienne (MJCF 86), proche du Parti communiste français, se défend, ce 25 octobre, d’avoir « jamais soutenu les exactions du Hamas ». Dans un communiqué publié sur leur page Facebook, ils expliquent qu’ils ont relayé des photos de ces panneaux de rue sans savoir que le nom de Ahmed Yassine, fondateur du Hamas à l’origine de plusieurs attaques contre Israël et membre des Frères musulmans, était inscrit sur l’une des rues de Poitiers. Ils pensaient que seuls des « noms de résistant.es palestinien.nes » (sic) avaient été collés, se défendent-ils. Ils expliquent, en outre, que « le MJCF et le MJCF86 n'ont jamais soutenu les massacres commis par le Hamas le 7 octobre, et cette action n’y fait pas exception ».

Le Mouvement des jeunes communistes de la Vienne justifie la promotion de cette initiative « en solidarité avec le peuple palestinien », « à l’occasion notamment de la manifestation nationale à Lannemezan (Hautes-Pyrénées) pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, ce samedi 26 octobre ». Ce 25 octobre marque, en effet, les quarante ans de détention du militant marxiste pro-palestinien, détenu en France depuis sa condamnation à perpétuité pour complicité dans l’assassinat de deux diplomates israéliens et américains à Paris en 1982. Suite à la saisine du procureur, le MJCF 86 annonce que « les intimidations de la préfecture ne fonctionneront pas ».

L’affaire a fait réagir au-delà du territoire de la Vienne. Valérie Boyer, sénatrice Les Républicains, demande ainsi à ce que « nos rues ne tombent pas entre les mains des complices des terroristes du Hamas ». Contactée, la mairie de Poitiers n’a pas donné suite à nos sollicitations.

Une rue en hommage à la femme de Mahomet 

Ce n’est pas la première fois que des militants ou associations rebaptisent des rues pour servir leur cause. À Stains, en septembre 2022, des collectifs avaient créé de nouveaux panneaux de rue temporaires pour rendre hommage à des « femmes inspirantes ». On trouvait alors, notamment, Joséphine Baker, Greta Thunberg ou encore (plus étonnant) Khadija Bint Khuwaylid, « première épouse du prophète Mohamed », rappelait le panneau. Cette idée, certes éphémère, soutenue par la mairie avait soulevé un tollé. En 2019, à Paris, le collectif féministe Nous Toutes avait de la même façon renommé 1.400 rues de Paris avec des noms de femmes célèbres ou victimes de meurtre.

Quand des militants ne les changent pas, les noms de rue se retrouvent régulièrement au cœur d’une véritable bataille culturelle. Et la cancel culture n’est jamais loin…

Picture of Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

36 commentaires

  1. Absolument incroyable …: est ce le fait de la Mairie de Poitiers ??? On aimerait un peu de clarté . Par ailleurs le Procureur de la République estimera t il recevable l’argumentaire des Jeunes Communistes totalement ignorants la fois de l’Histoire et de la triste REALITE des évènements en cours ????

  2. Les cultures, quand on les mélange imprudemment, c’est la guerre. Il faut être un « Grand Marchand » bien protégé dans sa villa de luxe, ou un idéaliste totalement séparé des réalités pour ignorer (ou faire semblant) cette vérité millénaire.

  3. Ce sont les dirigeants élus de la bande de Gaza. Ils n’ont jamais commis d’attentat en France. On sait bien que pour la droite française il n’existe pas de chef d’Etat arabe, mais seulement des terroristes.

    Pour le « 7 octobre », c’est Israël qui le dit.

    • Dirigeants « élus » il y a plus de vingt ans, et qui se sont bien gardés d’organiser la moindre élection depuis, mais se sont activer à assassiner tous leurs opposants palestiniens modérés!

    • Le cheikh Yassine de sinistre mémoire n a jamais été élu par qui que ce soit il a juste fondé le Hamas!!!Quant à Georges Ibrahim Abdallah il a juste commis en France un double assassinat terroriste!!!S agissant de votre dernière phrase contesteriez vous les pogroms???

  4. Apologie du terrorisme : à Poitiers, des rues prennent le nom de chefs du Hamas. Faites attention aux titres tendancieux ! Ce n’est pas vrai. Lu comme ça, cela sous-entend une décision municipale. Il faut lire l’article pour comprendre. Hier, c’était une image d’iIlustration issue de l’I.A. Procédé qui vous sera vite reproché. Il serait bien que Boulevard Voltaire n’use pas des procédés mensongers de la presse compromise.

  5. On avait déjà des rues et avenues portant les noms de leurs copains dictateurs communistes, responsables de millions de morts, dans bon nombre de villes cocos, cela ne leur suffit plus ! Prêts à tout pour exister !!!

    • Excellent !! dommage qu’il n’ait pas une descendance à poigne !! et les centres de rétention à construire dans les iles Kerguelen ? Qui va le faire ?? un seul choix le retour au pays ou aller pêcher la morue !!

  6. Pour équilibrer je propose de renommer la place de la Mairie de Poitiers (si ce n’est déjà fait) Place Charles Martel 732, l’avenue qui y mène du nom de Charlemagne, et une place des environ du nom de Bugeaud !

  7. Et si les rues étaient rebaptisées avec des noms de personnages célèbres du pays qui bombarde la palestine sans relâche, civils compris, tout le monde sauterait de joie?

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