Transidentité : les folles recommandations de la Haute Autorité de santé

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Alors que la censure est tombée, en partie, sur une question de déremboursement des médicaments, la Haute Autorité de santé (HAS) sort de sa manche un rapport qui préconise « un accès gratuit à la transition de genre pour tous à partir de 16 ans ». C’est Le Figaro qui, ce 12 décembre, a révélé la teneur de ce document dont les préconisations, faisant fi du sacro-saint principe de précaution désormais inscrit dans la Constitution, sont « à rebours des mesures de prudence adoptées par d’autres pays européens ».

« Une affection de longue durée »

On se souvient de la polémique soulevée, au printemps dernier, par la sortie du livre Transmania, de Dora Moutot et Marguerite Stern, qui révélait au public la complète prise en charge par la Sécurité sociale des soins relatifs à la transition de genre pour les adultes, catégorisée comme « affection de longue durée ». Cette fois, il s’agit donc de l’étendre « aux mineurs âgés de 16 à 18 ans et ayant achevé leur puberté ».

L’accent est mis, dans ce rapport, sur la formation du personnel médical. Ouvert à tous les cas de figure. Il lui faut être totalement à l’écoute du patient et, donc, avant toute chose, savoir comment le nommer. Ce n’est pas une mince affaire : s’il faut dire « personne transféminine » pour celui qui veut devenir celle, et « personne transmasculine » pour celle qui veut devenir celui, il conviendra d’appeler « non binaire » celui-elle « dont le genre peut être composé de plusieurs identités de genre simultanément ou dans des temps différents, de genre neutre ou de genre évolutif ». Hélas, le rapport ne dit pas comment va s’opérer la prise en charge médicale de ce type de personnalité fort indéterminée, qui risque de vouloir un jour la barbe et le lendemain des seins, ou les deux à la fois.

On aurait tort d’en sourire, car les fameux experts de la HAS réclament une totale prise en charge des soins, parmi lesquels – après l’administration d’hormones à haute dose – la « chirurgie d’affirmation de genre » dont le champ d’application est vaste. Sont ainsi listées les chirurgies de la face (remodelage), thoraciques, génitales (organes génitaux internes, organes génitaux externes), de la voix (larynx), implantation de cheveux, épilation, etc.

Sont classés également dans les soins les « modifications de la silhouette par le port de vêtements serrés » (sic), les soins dermatologiques, la modification de la voix par des séances d’orthophonie, sans oublier « l’accompagnement du désir d’enfant ». Et l’on aimerait, ici, quelques éclaircissements car on ne sache pas que des greffes d’utérus soient réalisées sur des « personnes transmasculines ». D’où une impossibilité majeure, pour elles, de procréer, même si le Planning familial assure qu’un homme peut être enceint. On peut, dès lors, se demander si la prochaine étape ne sera pas le recours autorisé aux mères porteuses ?

Et bientôt les moins de 16 ans… sans l’accord des parents ?

On notera que si ce rapport « cible des personnes de plus de 16 ans en questionnement sur leur identité de genre ou trans », on ne va, bien sûr, pas s’arrêter là et « la population des moins de 16 ans sera abordée dans un deuxième temps ».

On le voit donc, l’objectif est la mise en place « d’un véritable service public de la transition de genre, lequel emploierait les moyens et les personnels du système de santé (médecine de ville et médecins spécialisés, centres hospitaliers, psychologues…) », alors même que nos services de santé sont dans une situation catastrophique et que « le document rappelle que "la transidentité n’est plus considérée comme une pathologie" ».

Reste un volet presque plus inquiétant encore, c’est la partie « juridique » dans laquelle veut s’engager l’HAS. Les « experts » – dont il apparaît qu’ils sont, avant tout, des militants de la cause, écrit Le Figaro – mettent en avant la santé mentale des jeunes en cas d’hésitation des parents à soutenir leur démarche. Ils préconisent, alors, « de mettre en place une médiation avec les parents pour les pousser à accepter les décisions de leur enfant mineur », et s’ils n’obtempèrent pas, on pourrait alors envisager « un signalement pouvant aller jusqu’à une délégation partielle d’autorité parentale » voire « une déchéance de l’autorité parentale ou une émancipation ». Rien que ça ! Si, à gauche, Manon Aubry réclame la gratuité de la transition de genre dès 16 ans, on proteste, à droite, contre ce projet qui reflète évidemment le militantisme outrancier du transgenrisme - et son entrisme dans la Haute Autorité de santé.

Picture of Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

77 commentaires

  1. Etendons le débat. Une publicité d’Etat donne la parole à des ados lesquels s’expriment sur leur rapport à la pornographie. Observons-nous de la publicité d’Etat invitant les jeunes à la lecture, à l’apprentissage du français, ce qui les conduiraient à mieux le comprendre et à améliorer leurs performances en mathématiques ? Non. La priorité de Macron en matière d’éducation c’est le sexe . Devons-nous en déduire qu’il en est obsédé au point d’en devenir pervers ? Cette publicité ignore les promiscuités dans certains milieux , lesquelles se gaussent de ces enfants embourgeoisés aux naïves réflexions . Au lieu de se révéler préventive, cette pub peut inviter à une opposition instinctive, incitative à la débauche. Curiosités éveillées à satisfaire, connaissances à approfondir, voire à expérimenter ne serait-ce qu’entre frères et soeurs. Ouverture à l’inceste. N’exagérons rien me direz-vous. L’évitement de la réflexion peut conduire à ces réflexions de dégénérés sur les transitions de genre supposées. Face à ces pubs d’Etat, observez-vous des réactions d’adultes, de médias, d’enseignants en charge de l’instruction et…. d’académiciens en charge du développement de la langue française ? Non.

  2. La HAS a également rappelé que le document n’avait « aucun caractère définitif », soulignant avoir été missionnée « par le ministère chargé de la Santé » pour « élaborer les premières recommandations sur le parcours de transition des personnes transgenres ». Le texte est en phase de « relecture critique élargie » et reviendra ensuite au sein d’un groupe de travail chargé de « rédiger une nouvelle version ». La commission « recommandations, pertinence et indicateurs » sera ensuite saisie, ainsi que le collège de la HAS. Enfin, le document sera définitivement publié « au premier semestre 2025 à l’issue de son processus d’élaboration et de validation rigoureux », a indiqué la HAS. L’autorité a conclu en déclarant qu’elle envisageait « toutes les suites à donner, notamment sur le plan judiciaire » après la « divulgation de ce document de travail » par Le Figaro

  3. La Haute Autorité de la Santé est visiblement en mauvaise santé ou alors elle est prise dans le tourbillon de la décadence elle aussi ?

  4. Camille CLAUDEL a été enfermée pour moins que cela. Un projet totalement fou ! Quels esprits peuvent concevoir de telles aberrations pour des ados ? Seraient-ils inspirés par certaines « expériences médicales » … ? Science sans conscience…. pauvre France.

  5. Si ça s’applique, il est grand temps de demander à devenir citoyen U.S.A….Il vaut encore mieux que Citoyen de Von Der Leyen.
    Finalement, tout bien réfléchi autant La France être le 51 Etat U.S., avec toute la Constitution U.S…..Ils mettent moins de temps à se remettre sur les rails….tant pis pour le GDG, mais c’est ou Nation France avec nos Régaliens encore un peu libres en U.E., ou Etat U.S., il y a bien des avantages….mieux que U.E.

  6. HAS à supprimer !! bon après l’éducation sexuelle à l’école dernière version, on ne peut plus s’étonner et dire que tous les autres pays en sont revenus de ces traitements risqués !! toujours les derniers !! on rembourse déjà les lesbiennes qui ont envie de procréer, les oreilles décolées des immigrés illégaux etc…continuons la SS est riche !! ce fade Bayrou que va t il faire ? le pas de vague très mollasson , il faut bien que le Roi tienne jusqu’à 2027 !!

  7. Ces gens sont des pervers qui veulent répandre leur perversion au plus grand nombre pour que leur deviance deviennent la norme. Vous cherchez des économies ? Commencez par dissoudre ces « Hautes Autorites » composees de psychotiques qui coûtent une fortune et veulent s’en prendre à des enfants en les incitant à se mutiler.

  8. Dans l’état où sont la France et les Français, il est bien évident que la priorité, que l’urgence, sont le changement de sexe et son remboursement par les impôts des gens normaux, pour le rendre gratuit. Une question : à quelle fréquence pourra-t-on changer de sexe gratuitement ? Sera-ce tous les ans, tous les 2 ou 3 ans….ou plus ?

  9. Qu’est-ce cette « HAS »? Ça ne dépend pas du ministère de la Santé, il me semble. Qui sont ces grands spécialistes qui veulent nous imposer des règles sanitaires? Par qui ont-ils été nommés, quels sont leur noms et leurs diplômes? Cherchez et répondez moi car je suis perplexe et … »plus dans le coup »…

  10. Que l’on supprime instamment toutes ces agences de réflexion qui n’ont d’existence et de raison que le gaspillage des financements par nos impôts directs et indirects. Aucunes idées constructives ne sortent de ces ersatz administratives depuis leur création. Elles sont des boulets pour la France et ne font que véhiculer âneries sur âneries. Comment en-est-on arrivé là ?

  11. À Chatenay-Malabry, une affaire de viol sur mineurs (donc de pédophilie) de moins de 5 ans a éclaboussé un centre de loisirs. Le juge en charge de l’affaire a décidé hier de plaider la relaxe ! Le fait que les préconisations de la HAS sur la transgenrité des mineurs ait intervenu la veille est un hasard du calendrier. Mais il y a un lien indéniable à établir entre ces deux événements. Ils se comportent comme les idiots utiles de personnes qui déploient un agenda pédophile. Il faut appeler chacun à la raison.

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