[SANTÉ] Le « pète ton crane » cette nouvelle drogue plus nocive que le cannabis

cigarette électronique drogue PTC buddha blue
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La plupart des gens connaissent ou ont entendu parler du cannabis, de la cocaïne, de l'héroïne et de nombreuses autres substances destinées à procurer du plaisir aux utilisateurs, jeunes pour la plupart, et hélas non dépourvues de danger. Mais peut-être n’ont-ils pas encore entendu parler du « Buddha blue », également appelé « pète ton crâne » (PTC), qu'on peut se procurer très facilement et qui semble être, actuellement, une des drogues à la mode. Ce Buddha blue est un cannabinoïde de synthèse principalement fabriqué en Chine et en Inde. Les molécules qui constituent cette drogue imitent les effets du THC, le principal constituant du cannabis, mais de manière beaucoup plus puissante que celle du cannabis naturel.

Il se présente sous trois formes : en poudre afin d'être incorporé à une pâte qui imite la résine, en liquide à pulvériser sur un mélange d'herbes ou encore sous forme de liquide incolore et inodore consommable dans une cigarette électronique. Comme la plupart des cannabinoïdes de synthèse, cette drogue a été développée, à l’origine, pour la recherche médicale et agit sur les mêmes récepteurs neuronaux que le delta 9THC, qui est la principale substance responsable des effets psycho-actifs du cannabis.

Effets démultipliés par rapport au cannabis

Cependant, les effets du Buddha blue sont beaucoup plus puissants que ceux provenant de la plante de cannabis, puisqu'on estime que cette substance a une concentration en THC de 95 %, contre une concentration en THC de 15 à 16 % pour le cannabis que l’on trouve en France actuellement. Les consommateurs sont principalement des jeunes qui avaient déjà fumé du cannabis, mais également des adultes de plus de 35 ans gros consommateurs habituels de cette drogue. Ces consommateurs recherchent des effets plus faciles et plus rapides à obtenir qu'avec un simple joint, tels que de l'euphorie, un sentiment de joie, une impression de planer ou encore des hallucinations. La durée de ces effets peut aller de une à vingt-quatre heures, selon les individus et la dose prise. Ainsi, il est recommandé aux utilisateurs de ne pas prendre plus de trois bouffées de ce produit qui est extrêmement surdosé par rapport au cannabis habituel ; on s'expose alors à de nombreux effets secondaires, qui vont des bouffées de chaleur et des maux de tête à des détresses respiratoires, des épisodes de tachycardie, des hallucinations et même parfois des paralysies et des crises de paranoïa.

 

 

Des adolescents particulièrement tentés

Facile à utiliser, en particulier dans une cigarette électronique, cette drogue est également facile à se procurer par Internet et est relativement bon marché. Les adolescents sont donc particulièrement tentés et peuvent développer une conduite addictive qu’il y aura lieu de suspecter lorsque l'adolescent se désociabilise, que ses résultats scolaires sont de moins en moins bons et que son comportement change. Ces signes permettent d'adresser ces jeunes dans des centres de soins spécialisés afin de les accompagner dans leur sevrage. Mais le ministère de la Santé ne semble pas, pour l'instant, très préoccupé par ce problème, bien qu'il ait été interpellé sur le sujet par une sénatrice (LR) des Alpes-Maritimes, Mme Borchio Fontimp, en juin 2023.

Dans les médias, nous sommes envahis de messages destinés à nous assurer une vie meilleure (?) tels que ceux nous conseillant d'éviter de consommer des matières sucrées ou grasses, de n'user de l'alcool que de manière modérée et d'arrêter de fumer du tabac, mais nous n'entendons et ne voyons jamais de campagne de prévention contre ces drogues largement répandues chez les adolescents et qui peuvent causer des ravages.

Sic transit

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Dr. Jacques Michel Lacroix
Médecin - Médecin urgentiste et généraliste

Vos commentaires

10 commentaires

  1. Le drame de la drogue qui est un fléau mortel, c’est : la permissivité et la tolérance, les insuffisances de la lutte contre le trafic, l’éclatement de la cellule familiale, la disparition des frontières, l’idéologie (la gauche pétard des écologistes notamment), le mauvais exemple des zélites (pas de noms ….), l’absence de pratique sportive chez de trop nombreux jeunes, la mollesse de la justice. Sans oublier l’Education Nationale qui se préoccupe plus de l’éducation soit disant sexuelle avant de s’assurer de la santé de ses élèves.
    Evidemment si vous dites tout ça vous êtes un facho de chez facho.

  2. Quand on entre dans la drogue on entre inévitablement dans le cycle du toujours plus, et des « expériences nouvelles » encouragées par les fournisseurs qui veulent « élargir leur offre ». Pour le trip, pour le sexe, pour l’ivresse avec les copains, pour la performance au boulot, pour, etc. Toutes les accroches sont bonnes. On ne lutte donc pas contre UNE drogue, on lutte contre LA drogue. Si on légalise UNE drogue on ouvre la porte à LA drogue.

  3. Le cannabis et ses dérivés, rétrécissement du champ visuel, et provoque un allongement du temps de réaction des réflexes.
    Bilan risque d’accidents.
    L’usage de drogue est une cause d’inaptitude médicale définitive pour exercer certaines professions

  4. Dans un pays qui , il y a peu de temps, était sous la coupe du Gang Biden et d’une idéologie mortifère qui fait la loi depuis 50 ans et dirige encore la France, rien ne m’étonne plus.
    Bienvenue sur l’autoroute de la Folie, sous la conduite d’un irresponsable qui roule à tombeau ouvert !

  5. J’ai suivi de manière fortuite l’émission sur C8 sous la férule de Pascale et ses deux acolytes Yann Moix et Eric Naulleau , ayant pour thème la détection par caméra des profils des mineurs dans les bureaux de tabac , ces deux compères n’avaient que répréhension, dégoût , taxation vertigineuse , dénonciation envers les consommateurs de tabac , certes le tabac n’est pas bon pour la santé , mais de grâce laissons les gens vivre comme ils l’entendent , tout doit être contrôlé , censuré, et j’en passe. Par contre , pour en revenir au thème de votre chronique, pas un mot sur ces drogues qui intoxiquent notre jeunesse , bien plus nocives pour les consommateurs , ici pas de contrôle pour les mineurs , qui génèrent des conflits entre les narcotrafiquants avec des conséquences de plus en plus mortelles . Autant le tabac peut engendrer des cancers du poumon , de la cavité buccale , mais les drogues elles inhibent le cerveau et ses fonctions cognitives, et contrairement au tabac qui peut être avec de la volonté être sevré , les consommateurs de drogue sont pris dans un engrenage irréversible dans l’usage de produits de plus en plus nocifs , et là les sorties vers la rédemption sont de tout autre nature.

      • Bonjour vert100, Bonne idée. Quelque part en France ou plus exactement en Nouvelle-Calédonie, il existe des contrôles sur les lieux de travail. Dans certaines mines, c’est systématique au moment de passer son badge pour entrer sur le site. Sur d’autres sites comme celui où je travaillais, les contrôles sont inopinés et organisés par le service de sécurité. Sur un doute j’ai demandé une fois un contrôle pour le personnel de mon département. En cas de positivité, l’employé est viré sans aucun recours. S’il s’agit d’un sous traitant, il est interdit de site et son employeur peut le remercier sur le champ. Imaginez la même chose dans les tours de la Défense où ailleurs en Métropole.

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