De l’argent pour le monde entier… sauf pour Mayotte !
Au deuxième trimestre 2024, la dette publique de la France s'élevait à 3.228 milliards d'euros, soit 112 % de son PIB (produit intérieur brut). Pourtant, La France est généreuse. En hausse chaque année, le montant des aides distribuées par l’APD (aide publique au développement) dépassait déjà les 15 milliards d’euros, en 2022.
Le scandale de l'aide au développement
Un tiers de ces aides (3,8 milliards d’euros) finance l’activité de l’AFD (Agence française de développement), un organisme dont la gestion est depuis longtemps contestée, et qui a dû regrouper ses activités dans un nouveau siège afin de faire des économies, sans que la mesure ne fasse taire toutes les critiques. En témoigne la question orale posée par la sénatrice Antoinette Guhl, le 7 décembre 2023, qui s’inquiète d’un projet sur « 50.000 m2, devant être construit sur l'un des rares terrains non bâtis de la capitale, pour un prix de revient de 924 millions d'euros, soit plus de 18.500 euros du m2. » Et au lendemain du cyclone qui a frappé Mayotte, la députée RN du Lot-et-Garonne Hélène Laporte s’interroge, sur X : « Alors que 77 % des habitants de #Mayotte vivent sous le seuil de pauvreté, la France finance le développement de pays comme le Sénégal (177 millions d'euros), le Mali (107 millions d'euros) ou encore le Burkina Faso (100 millions d'euros)… Les Mahorais sont des Français comme les autres ! »
Alors que 77% des habitants de #Mayotte vivent sous le seuil de pauvreté, la France finance le développement de pays comme le Sénégal (177 millions €), le Mali (107 millions €) ou encore le Burkina Faso (100 millions €)… Les Mahorais sont des français comme les autres ! pic.twitter.com/EQidox3Qqy
— Hélène Laporte (@HeleneLaporteRN) December 17, 2024
Paris finance le « genre » en Colombie
Et si l’État français montre souvent le mauvais exemple, que dire de la politique de certaines grandes villes, comme Paris ? Elle aussi très fortement endettée (à hauteur de de 8,6 milliards d'euros), la capitale a pourtant consacré 270 millions d’euros à des projets de développement à l’étranger en 2024 (chiffre quasi stable depuis dix ans). Comme le rapporte Le Parisien, les élus d’opposition sont vent debout contre certains de ces projets, comme ces « 80.000 euros destinés à améliorer l’accès durable à l’eau salubre et l’assainissement près de Ouagadougou (Burkina Faso), 33.000 euros pour la réduction des déchets à Katmandou (Népal), 15.000 euros pour essaimer le modèle de développement alternatif durable avec perspective de genre de la Mesa Hunzahua (Colombie) ». Pourquoi tout cela ? Selon Paul Simondon, adjoint aux finances d’Anne Hidalgo, ces aides « participent au leadership de la maire à l’international et à notre diplomatie des villes ». Les Mahorais affamés apprécieront.
Ce n’est en fait pas tant le principe de l’aide au développement qui choque, mais le deux poids deux mesures qui laisse nos Outre-mer, et notamment Mayotte, dans une situation catastrophique. Comme l’indique le Journal officiel de ce matin, l’État vient bien de débloquer une aide d’urgence de 655.000 euros, et l’exposé des motifs précise qu’elle « vise notamment à financer les besoins urgents de la sécurité civile pour faire face à la situation à Mayotte ». Un minuscule pansement dont chacun sait, là-bas, qu’il n’est pas en rapport avec la gravité de la situation. Le ministère de l’Intérieur s’est hasardé, ce matin, à un premier bilan provisoire de 22 morts et 1.400 blessés, dont 48 en urgence absolue. Le port maritime est encore en service, mais l’aéroport est dévasté et « seuls les avions militaires et civils opérant en mode dégradé et uniquement de jour peuvent s'y poser ». L’activité de l'hôpital a repris à hauteur de 45 % et un hôpital de campagne devrait être mis en place à partir de jeudi. D’ici deux ou trois jours, la moitié de la population devrait retrouver de l'électricité et de l’eau. En attendant mieux, cinq modules militaires de 150 places (tentes et lits) sont en cours d’installation et 8.000 personnes sont hébergées dans les établissements scolaires. Les 1.600 policiers et gendarmes déjà sur place devraient être rapidement rejoints, entre autres, par 800 personnels de la sécurité civile et 400 gendarmes.
Mayotte bientôt à nouveau dans l’oubli ?
Mais cette aide d’urgence ne saurait faire oublier le grand néant qui règne, depuis des années. Ancien conseiller général de Mayotte, président des anciens élus du département et délégué de Mayotte au Carrefour des acteurs sociaux, Ibrahim Bacar est une « mémoire » qui a obtenu la départementalisation de l’île mais constaté, depuis, son isolement. Il confie à BV sa grande douleur « face aux conséquences des catastrophes qui s’abattent sur Mayotte ». Problèmes d’alimentation en eau potable, puis crise Covid, immigration clandestine incontrôlée, comorienne puis récemment africaine… « Depuis François Hollande, rien n’a été fait pour développer Mayotte, prévenir les drames et protéger les Mahorais. Gérald Darmanin avait commencé à dire les choses, et puis silence… Parions que dans quelques semaines, Mayotte sera à nouveau tombée dans l’oubli. » En métropole au moment du passage de l’ouragan, Ibrahim Bacar a pu avoir des nouvelles des siens, son fils ayant réussi à gagner Mamoudzou : les dégâts matériels sont importants, mais la famille est saine et sauve. « Qu’a-t-on fait, depuis toutes ces années ? Où sont les routes, les écoles ? Où sont les politiques de lutte contre l’immigration clandestine, les négociations avec les pays concernés ? Trop de promesses ont été faites et jamais tenues. » Mais l’argent du contribuable aura permis de mettre en place un « modèle de développement alternatif durable avec perspective de genre » en Colombie. N’est-ce pas là l’essentiel ?
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100 commentaires
mayote est francais depuis 1841 avant l alsace la loraine la savoie et le comte de nice
A Mayotte comme partout e France on donne sans contrôle , beaucoup vivent de l’argent des aides , ils oublient que ce sont nos impôts et notre dette qui finance.
En Occitanie et en nouvelle Aquitaine, on dépense sans compter , on oublie la gestion en bon père de famille
Il n’y a plus de décideurs, de chefs.
Parce que pour vous, Mayotte, ce n’est pas le reste du monde entier ?? Avoir gardé cette ile sous l’éternel (et fallacieux) prétexte qu’elle représente une zone maritime exclusive pour la France avec de potentielles rchesses naturelles, ce fut la pire erreur de Chirac. L’argent qu’on y engouffre aujourd’hui est l’argent qui ne sera justement jamais investi pour y developper l’exploitation de ses richesses naturelles, parce que cette ile est une pompe à subventions. Les seuls minerais qui y poussent sont le RSA, l’APL et l’AME.
Eh Oui, la France aide même le gouvernement de Touadera avec 10.000.000 €, de l’argent qui servira à payer les Wagner ? Le décaissement aurait eu lieu hier, en pleine catastrophe mahoraise.
C’est scandaleux de donner 10.000.000 à celui qui a lancé l’expulsion de la France des pays francophone d’Afrique avec l’aide des Wagner. Le pays de Touadera sert de laboratoire pour la propagande anti français pratiquée par la Russie en Africa’que francophone. En retour les Wagner l’aide a museler le peuple et à se maintenir au pouvour. En contre partie il doit verser quelque pacotilles pour les entretenir, en plus de l’or qu’une les Wagner exploité à outrance. A cela s’ajoute l’occupation des mines d’uranium . La France est généreuse
Au cours des dernières années, Mayotte aurait reçu plus de 1 milliards d’euro pour son développement.
Cependant, dans un système hyper étatiste, cet argent c’est vite évaporé dans les salaires des fonctionnaires et autres primes, accueil des migrants et autres absurdités.
Mayotte possède en des plus beau lagons au monde, des spots de plongées parmi les plus réputés. Mais rien a été fait, ou plus tot, tout a été fait à la « métropolitaine », c’est à dire avec moultes normes idiotes et aucune intelligence. Ce qui fait fuir les investisseurs. Mâtiné d’une belle hypocrisie sur l’immigration illégale…
Rendre cette île à nouveau techniquement viable (eau-électricité) et l’ exclure de la France et donc de l’ Europe. Le reste n’est que faiblesse et folie. La marine militaire française n’a plus besoin de cette île (ce fut un argument à l’époque de la proposition de rester française).
« ILS » font appel aux dons pour MAYOTTE , et le Bayrou va a son conseil municipal en jet de la république pour un coût avoisinant les 15 000 €uros ! Ça commence bien avec le Bayrou . L’avenir avec lui nous promet bien des déboires , ça c’est indubitable .
Mayotte un nouvel Haïti français en effet il ne faut pas être sortie de l’Ena pour comprendre que nous avons rien a faire au 21 siècle avec ces territoires , pourquoi ces gens n’ont vraiment pas la même culture que nous donc comment pourraient ils enrayer l’immigration de leurs cousins voisins que sont les Comores de plus nous leurs avons enlevés le droit de faire leur justice coranique depuis que Sarkozy a fait de ce territoire un département français ,nous n’avons nous mêmes de rendre heureux les français en France , en vérité toutes les Comores devraient être rattachées à Madagascar. Seule consolation pour nos biens pensants c’est le département français le plus prolifique pour la natalité 5 enfants par femme. Nous rendons plus pauvre ces territoires car nous sommes incapables ,comme tout ce que nous avons en territoires dans ces mers lointaines de leurs fournir le niveau de vie de la Métropole .
« De l’argent pour le monde entier, sauf pour Mayotte. »
Disons plus précisément : « sauf pour Mayotte et pour la classe moyenne française. »
Petite précision : La classe moyenne, on la ponctionne, Mayotte, on la pomponne, et sans doute déja trop.