Saint-Ex : au cinéma, la carte antifa ne suffit plus ; un navet reste un navet

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Faire un film sur Antoine de Saint-Exupéry, quelle bonne idée ! Sur le papier, le long-métrage avait tout pour être un succès : un personnage populaire, des acteurs de renom (Louis Garrel, Vincent Cassel, Diane Kruger…), un budget conséquent (14,7 millions d’euros)... La bande-annonce était, elle aussi, prometteuse. Au programme, de belles images, des paysages à couper le souffle et une promesse pour les spectateurs : « Embarquez pour le rêve. »

Même le synopsis était plutôt attrayant : « En 1930, Antoine de Saint-Exupéry est pilote de l’Aéropostale en Argentine. Quand Henri Guillaumet, son meilleur ami et le meilleur pilote de l’Aéropostale, disparaît dans la cordillère des Andes, Saint-Ex décide de partir à sa recherche. Cette quête impossible l'oblige à se dépasser, en faisant de sa capacité à rêver sa plus grande force… »

Une belle promesse puis…

Jusque-là, le long-métrage a des allures de film d’aventure bien fait. Fin de l'histoire… Le 11 décembre, Saint-Ex sort en salles. Les critiques pleuvent. Pour Sud-Ouest, « L’étrange "Saint-Ex" ne décolle pas, et ne nous embarque jamais » quand Marianne le voit comme « une évocation grotesque de Saint-Exupéry interprétée par Louis Garrel ». Le Figaro fait, lui, référence au Petit Prince : « Dessine-moi une catastrophe. Mais qu’est allé faire Pablo Agüero dans cette galère ? »

Côté public, ce n’est pas mieux. « Navet », « massacre » et « grotesque » sont quelques-uns des qualificatifs donnés au long-métrage signé Pablo Agüero. Beaucoup critiquent également le manque de réalisme de l'œuvre. Qu’en est-il du fond ?

Comme le dit le réalisateur dans le dossier de presse du film, Saint-Ex raconte « une semaine de sa vie qui a été déterminante à la fois pour l'aventurier et pour l'écrivain ». Une semaine durant laquelle il « cherche son ami Guillaumet, perdu dans la Cordillère ». Allez savoir pourquoi, cette semaine a été politisée par Pablo Agüero.

… la chute libre

En toute logique, lorsqu’un être humain normalement constitué perd un ami et part à sa recherche, il ne pense pas au bulletin de vote qu’il va glisser dans l’urne ou à une cause qui lui tient à cœur. Il n’a que son camarade à l’esprit et l’espoir de le retrouver occupe toutes ses pensées. Pour le réalisateur franco-argentin, il en est autrement. Pour lui, cette recherche « forge le grand pilote, celui qui finira par donner sa vie dans la lutte contre le fascisme ». Le film se termine d’ailleurs pas la phrase suivante : « Nous avons vaincu la cordillère, nous avons même vaincu la nuit [...] mais on n'a pas vu la montée du fascisme. » Où est le rapport avec le schmilblick ? Mystère ! Rappelons, d’ailleurs, que la scène du film se déroule en 1930, soit trois ans avant la naissance du Troisième Reich et neuf ans avant que la Seconde Guerre mondiale ne démarre.

 

 

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Petite précision, et non des moindres : la bien connue et woke Yseult incarne une chanteuse de cabaret, dans le film. Elle interprète, notamment, le titre Le Temps des amants, de Christophe Julien. Chacun saura apprécier la qualité du texte : « Cet oiseau noir, ce charognard, ce salopard, il faudrait détruire tous nos rêves, nos délires. Son visage est à l’image de sa cage, moraliste, réaliste et gros fasciste. Nos caprices, nos délices et nos vies seules annoncent le temps des insolents et des amants… »

Résultat : après une semaine d’exploitation, Saint-Ex reste sur le tarmac. Le film, riche en approximations historiques et techniques, n’a séduit que 75.000 personnes. Au box-office, il est très loin derrière Jamais sans mon psy, une comédie sans grande ambition portée par Christian Clavier (205.000 entrées). Antoine de Saint-Exupéry méritait sans doute mieux. Les cinéphiles aussi !

Vos commentaires

11 commentaires

  1. L’idéologie est le terreau, l’engrais des navets. En voici une preuve de plus. Que les producteurs de ce navet boivent la tasse serait une bonne chose car cela les ferait peut-être réfléchir……Peut-être …Mais en sont-ils seulement capables ?

  2. pour ces réalisateurs là peut importe le résultats, le but est de remplir de la pellicule et de faire toucher le chômage aux intermittents qui avec 576 heures de travail par an peuvent être indemnisés, pendant qu’on crée des navets, les autres meurent de faim, ces 14 millions d’euros auraient été mieux employés pour les outre-mer par exemple, Mayotte, Réunion, Guyane, Martinique, Guadeloupe, Nouvelle Calédonie, Tahiti, je m’excuse pour ceux que j’ai oublié, mais 14 millions par ci, 1.4 milliards pour la baignade d’Hidalgo etc etc, mais où passent nos impôts ?

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