[POINT DE VUE] « Douce Nuit » de Noël dans le monde : pas partout

Capture d'écran X
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Souvent, ceux qu’on entend parler de Noël, depuis le début de l’Avent, sont ceux qui n’aiment pas cette fête. C’est la naissance du Christ, mais il ne faut surtout pas de crèche dans l’espace public. C’est une occasion de se retrouver en famille, mais la députée LFI au Parlement européen Manon Aubry donne des conseils à ses électeurs pour envoyer bouler le méchant tonton*, forcément de droite, et donc forcément raciste, facho et tout ce que vous voulez. La rage de la négation (« Je suis l’esprit qui toujours nie », dit Méphisto, dans le Faust de Goethe), sans jamais rien proposer de constructif, bien sûr, est une marque de l’esprit de ressentiment qui habite le tréfonds de l’âme de la gauche. Faisons taire tous ces raseurs : plus que jamais, 2024 est l’année qui prouve que Noël est une fête chrétienne, dans toute l’acception de ce terme.

Le christianisme, c’est d’abord l’esprit d’enfance, sans mièvrerie mais en tombant nos masques de grandes personnes sûres d’elles pour nous laisser habiter par la grâce : c’est faire entrer la simplicité et la tendresse dans l’ordre du monde. C’est le cas de la chorale américaine qui, le 24 décembre au soir, a chanté Douce Nuit devant Donald Trump, peu suspect, quant à lui, d’être apparenté aux personnages rayonnants de Bernanos ou à la petite fille Espérance de Péguy.

 

C’est aussi une affirmation de sa foi et de sa culture, sans forfanterie mais sans complexes. La France est cimentée par 1.500 ans de christianisme, qui ont fait tenir ensemble des peuples, des langues et des coutumes disparates. C’est ce qu’a compris le maire de Beaucaire, Nelson Chaudon, qui a pris la Justice française à son propre jeu : sommé de retirer sa crèche de l’hôtel de ville, il a repris la définition du dictionnaire pour arguer de l’impossibilité d’obéir. Certes, la Justice lui a donné tort, mais il a fait confirmer son choix par un référendum municipal. Les pisse-froid de la Ligue des droits de l’homme, très silencieux face à l’islam, vont convulser, bien sûr. Tant mieux !

Et puis, parce qu’il n’y a pas de Ciel sans croix, en ce Noël 2024, ayons une pensée pour les chrétiens de Syrie, qui se préparent peut-être à des temps difficiles. Contrairement à la béatitude stupide de l’Europe, les chrétiens du Levant, en général, savent très bien à quoi s’en tenir, quand un régime s’effondre ou que des islamistes « modérés » arrivent au pouvoir. Cela commence par les symboles. Le soir de Noël, un sapin de Noël a été incendié près de Hama, en Syrie. En dépit des déclarations des nouveaux dirigeants du groupe islamiste HTS, qui assurent que les minorités sont libres de pratiquer leur religion et sont protégées, les chrétiens de Syrie vivent « entre peur et inquiétude », pour reprendre le titre d'un article de La Tribune de Genève. Peur et inquiétude : des persécutions ? Toujours au Proche-Orient, le 20 décembre, des soldats israéliens détruisaient, sans raison tactique, une croix multiséculaire sur le mont Hermon, dans la région du Golan. Elle a été, depuis, heureusement réparée par Tsahal, qui a désavoué cet acte.

Esprit d’enfance (Mt, 18:3), calme et confiance pour affirmer sa foi (Isaïe, 30:15), courage dans les persécutions (Romains, 12:12) : ça fait longtemps que l’esprit de Noël ne s’est pas manifesté dans une telle plénitude. Alors, en 2024, comme toujours, joyeux et saint Noël, amis lecteurs !

 

*NDLR : voir la vidéo à 24 minutes.

Picture of Arnaud Florac
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

16 commentaires

  1. L’homme est comme la fourmi ou l’éléphant : il est politique. Mais il est pire que la fourmi et l’éléphant : l’homme est idéologique. Il a inventé l’ONU pour tenter de faire coexister les politiques. Mais il n’a pas trouvé le moyen de faire coexister les idéologies, et certainement pas sur un même territoire. Les idéologies c’est plus complexe que le Coca-Cola. Noël, Noël ? C’est une insulte pour beaucoup, une stupidité pour d’autres, rien, au mieux, pour beaucoup.

  2. «Douce nuit», oui, c’est Noël. Mais les nuits et les jours sont de moins en moins cléments pour les chrétiens. Les chrétiens d’Orient en savent quelque chose, et, même s’il ne faut pas en parler, on ne compte plus les actes antichrétiens en Europe. Églises vandalisées, sépultures profanées, chrétiens attaqués et menacés font désormais partie des «faits divers». Les chrétiens sont aujourd’hui pris en tenaille entre un islamisme conquérant et une extrême gauche ultraviolente. Pour nous, pas de terre d’accueil, la fuite est impossible, nous n’aurons pas le choix entre la valise et le cercueil, mais le choix entre le cercueil ou la résistance.

  3. Alors que l’actu., nous donne à présager qu’elle ne peut que nous offrir, à (+ ou -) moyens termes, du sang, de la sueur et des larmes, je viens, innocemment, tenter de contrecarrer ses plans !?

    Bien entendu, mon égo ne vient pas avec la saugrenu et orgueilleuse intention de ramener la Lumière, sur nous tous, je laisse notre course Céleste se charger de  » l’ a faire « .
    Il ne vient pas plus, prétentieusement, vous offrir un peu de chaleur, pour réchauffer vos coeur, le tour de vos tables s’en chargeront mieux que ma meilleure imagination ne puisse vous la procurer !

    Je viens toutefois, simplement souffler sur les juvéniles braises de la vieille âme commune ?!

    《… Le monde s’est échappé dans la guerre, pour reculer d’autant l’épreuve, pour lui devenue sans doute insurmontable, de la paix, d’une vraie paix.
    On n’a jamais entendu parler d’une paix par consentement mutuel, ou ces paix-là ont un autre nom, elles s’appellent des trêves.
    La Paix est une grande œuvre, réalisée par un grand peuple, imposée par lui, au nom d’une grande foi.
    Pour trouver aujourd’hui le courage de s’engager dans une telle entreprise, de courir ces risques immenses, il ne faudrait pas seulement qu’un peuple crût en lui-même, il faudrait qu’il crût aussi fermement à la valeur des biens dont la paix assure la garde.
    Il y a toujours assez de raisons de mourir, bonnes ou mauvaises, on meurt très bien par désoeuvrement, par dégoût, mais vivre exige beaucoup de constance et d’amour.
    Votre société ne mérite plus d’être aimée.
    La Société a-t-elle jamais mérité la constance et l’amour ?
    Qu’importe : elle donnait au moins l’illusion de les mériter. Les vieillards la quittaient décus, mais ses prestiges étaient jadis assez forts pour porter un moment l’espérance de chaque génération renaissante.
    Êtes-vous sûr qu’on puisse dire autant de la votre ?…》
    Les enfants humiliés,
    Georges Bernanos.

    Pour cette plume, point d’églises, point de cathédrales de proximité, où se recueillir.
    Cela ne l’empêche, cependant, pas de laisser entendre aux oreilles de qui le voudra :
    《Je suis》de ce pain,
    《Je suis》de ce vin,
    《Je suis》de la poussière de cette terre,
    《Je suis》de la Lumière de ce ciel,
    《Je suis》de cet Ami !

    Rien à rajouter.
    Qu’en cette période, la douce flamme de la Paix salutaire soit avec vous, vos familles, vos amis,
    & L’Esprit Franchouillard •••▪︎

    • tout ce qui est dit là est vrai, j’ajouterai que « mais vivre exige beaucoup de constance et d’amour. » vivre demande aussi beaucoup de courage, mais c’est l’epreuve que chacun d’entre nous à choisi en décidant de s’incarner dans une vie terrestre – quoiqu’il en soit en effet Noël est cette lumière de joie et de paix néssecaire, 1 x/ ans, ce n’est pas trop demander !

  4. Notre société est de plus en plus morne, sans couleur, nos enfants ont de plus en plus de problèmes les adultes entre boulot métro dodo n’aspirent plus a rien et tellement d’autre problèmes qui nous montrent un avenir bien triste. Il se trouve des fêtes tels Noël plein de gaités passer devant une belle représentation plein de lumières, de couleurs vives peut être avec une musique c’est quelque part mettre de la baume au cœur, on en a besoins et rien que voir un petit enfant les yeux émerveillés face a une crèche çà nous parle. N’est il pas une culture qui interdit d’écouter de la musique par exemple alors élever des enfants dans la morosité d’une vie sans beauté chez certains il faut pas s’attendre a quelque chose de bien voir même que seul la drogue est leur porte de secoure.

    • Notre société est vieillissante et mais on peut en quelque sorte transformer cela en une chance par l’expérience cumulée par cette génération, si les principaux concernés en ont pleinement conscience . je pense que beaucoup de grands parents ont leur importance car ils ont connu le bien-être mais aussi l’espérance en le lendemain . Aujourd’hui le fait d’emmener ses petits enfants à la messe de Noël est une action de foi en l’avenir . Quel en est le plus beau symbole sinon l’enfant Jesus ?

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