Vainqueur aux États-Unis, Elon Musk fait désormais campagne… en Europe !

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Nommé par le président élu Donald Trump pour diriger le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), Elon Musk s’apprête à entreprendre une refonte majeure de l’administration fédérale américaine en 2025. Son objectif : réduire les dépenses publiques de 2.000 milliards de dollars, d’ici le 4 juillet 2026, en simplifiant les réglementations et en diminuant la taille du gouvernement. Une initiative qui suscite de vives critiques, certains accusant Musk de promouvoir une idéologie d’extrême droite et antisociale. Mais rien ne semble atteindre le patron de Tesla, qui défend fermement son projet, affirmant qu’il vise à éliminer les inefficacités bureaucratiques pour stimuler la croissance économique, comme l'a fait l’Argentin Javier Milei.

Un plan ambitieux pour transformer l’administration fédérale

Le projet DOGE, élaboré par Elon Musk et l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy, prévoit une série de mesures drastiques pour restructurer le gouvernement fédéral. Parmi elles, une réduction massive des effectifs, la suppression de subventions et une dérégulation extensive des secteurs économiques. L’objectif affiché est de créer une administration plus agile et moins coûteuse, en s’appuyant principalement sur des actions exécutives pour contourner les lenteurs législatives. Musk et Ramaswamy, « bénévoles extérieurs » agissant en tant que volontaires externes, prévoient de dissoudre le DOGE une fois leur mission accomplie. L'échéance est symboliquement fixée au 4 juillet 2026.

Cependant, la mise en œuvre de ces réformes se heurte à des obstacles significatifs. La complexité des procédures gouvernementales et la nécessité d’une supervision par le Congrès pourraient ralentir, voire entraver, les changements proposés. De plus, des initiatives similaires par le passé ont souvent échoué à produire des résultats durables, ce qui soulève des doutes quant à la faisabilité du plan de Musk.

Liens politiques avec des partis conservateurs européens

Parallèlement à son engagement aux États-Unis, Elon Musk a tissé des liens avec plusieurs partis conservateurs en Europe. En Allemagne, il a exprimé son soutien au parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD), déclarant sur sa plate-forme X (anciennement Twitter) que « seule l’AfD peut sauver l’Allemagne ». Cette prise de position a suscité des réactions mitigées, certains y voyant une ingérence dans la politique allemande.

 

Au Royaume-Uni, Musk a rencontré Nigel Farage, leader du parti Reform UK (qui compte, désormais, plus de membres que l’historique Parti conservateur), et aurait envisagé de soutenir financièrement sa campagne à hauteur de 78 millions de livres sterling. Cette alliance vise à défier les partis traditionnels britanniques, reflétant la volonté de Musk d’influencer la scène politique européenne en faveur de mouvements conservateurs. Plus au sud, en Italie, Musk semble avoir développé une relation particulière avec le Premier ministre Giorgia Meloni, leader du parti Fratelli d’Italia, faisant de chacune de leurs rencontres publiques un événement sur les réseaux sociaux.

Ces engagements politiques en Europe, combinés à son rôle aux États-Unis, illustrent l’influence croissante de Musk sur la scène politique internationale. N’en reste pas moins qu’en dépit des controverses qui l’entourent - et qu’il sait mettre en scène -, l’excentrique milliardaire demeure décidé à mener à bien son projet de réforme gouvernementale. Les prochains mois seront décisifs pour évaluer sa capacité à surmonter les défis politiques et administratifs qui se dressent sur sa route, et à prouver que ses initiatives peuvent effectivement conduire à une administration plus efficace et réactive.

 

Vos commentaires

38 commentaires

  1. Il est urgent, plus qu’urgent de faire des économies !! Donnons les clefs du pays à un patron d’entreprise entouré d’une équipe sensible à l’intérêt d’une collectivité qui travaille. La politique qui distribue à tout va, doit être éradiquée. Sinon, c’est la faillite !! N’oublions que la FRANCE, ce sont les ETATS-UNIS avec 25 ans de décalage. Que le bon arrive pour notre bel hexagone.

  2. De toutes manières, nous prendrons le chemin d’une restructuration de tous les services d’Etat si nous voulons diminuer la dette. Le mille-feuille administratif en a sacrément besoin. Plus de privé, moins de public, sauf pour certains domaines comme l’armée, l’éducation et la sécurité intérieure. Le domaine de la santé devra être revisité pour, là encore, moins d’administratif et plus d’efficacité. La seule question est : qui pour le faire ?

  3. En France le principal responsable d’une bureaucratie envahissante et une inflation de textes en tous genres n’a qu’un nom : l’E N A. Avoir changé son nom est une plaisanterie, il faut supprimer purement et simplement cette institution qui a dégénéré depuis sa création.

  4. Elon Musk, qui a su devenir et rester milliardaire, gère certainement mieux les finances que notre Mozart. Pourquoi ne pas le laisser faire ? Il n’a visiblement rien d’un néo nazi ou d’un fou furieux d’extrême-droite (la vraie, bien sûr). Attendons de le voir à l’œuvre.

  5. Les  » Ricains  » sont pragmatiques et lucides . Nous les Frenchy , nous sommes toujours des  » Romantiques  »
    L’Europe est une proie financiérement intéressante et faible pour les USA car structurellement divisée ,et surtout sans LEADER politique fort , qu’il ne faut surtout pas laisser aux appétits de Poutine ou de Xi Jinping .
    Les USA ne peuvent fournir des armes ou experts militaires aux minorités politiques européennes , méthode parfois utilisée dans certains pays , mais ils peuvent  » influencer  » , une méthode soft power bien adaptée au continent européen .
    Quitte a choisir , je préfére l’influence US parfois brutale et clivante que celle du Tsar Poutine ou de Xi Jinping .

  6. Quel que soit le « président » ou les « gouverne-et-ments » qui se succèdent, les hauts fonctionnaires EUX restent ! …
    PIRE, les incapables, les coupables et autres responsables sont « recasés » dans les « CON-seils » en tous genres et continuent à nous coûter un pognon de dingue ! … UN exemple : le « CON-seil CON-stitutionnel » ! …
    La méthode envisagée par MR ELON MUSK n’est pas prête à être appliquée en FRANCE … A moins d’une sacré « révolution » ! … L’HISTOIRE DE FRANCE pourrait donner l’exemple …

  7. Un ministère de l’efficacité gouvernementale en France, pourquoi pas? C’est encore le rôle dévolu au parlement dans notre beau pays mais qu’on fait nos élus nationaux depuis 50 ans? 3 200 milliards de dettes en attendant mieux pour 2025. Elon Musk, arrive, ils sont à reformater d’urgence.

  8. De tout coeur souhaitons lui « Bonne Chance » à la fois dans l’interêt des USA mais aussi pour l’exemple à fournir au ‘vieux continent’ embourbé dans des délires bureaucratiques nuisibles à notre vitalité économique….

  9. On aimerait avoir un ministre aussi vigoureux pour trancher dans le lard de cette administration Française qui pèse lourd dans nos déficits mais en plus de la volonté il faut de l’autorité et ça il n’y en pas beaucoup chez nos politiques, je me demande même si une arrivée de Marine le Pen a la tête de l’état avec une majorité à l’assemblée y arriverait et pourtant pour retrouver notre souveraineté nationale et européenne c’est la seule solution pour repartir du bon pied.

  10. Le fort pouvoir d’achat d’Elon Musk ne lui interdit pas d’avoir ses opinions ni même qu’il le fasse savoir…Le pouvoir qu’il lui occasionne…c’est autre chose…

  11. « certains y voyant une ingérence dans la politique allemande.» Il serait temps qu’il la voient l’ingérence des USA dans le politique allemande, elle date à peine de 1945. Et par capillarité elle est aussi influente en France, un certain Emmanuel en est la preuve.

  12. Croyez-vous que Musk agit sans consensus avec Trump ? L’interventionnisme n’est pas forcément ouvert, c’est à dire conséquences d’accords négociés entre Etats. Il peut être fermé , c’est-à-dire hors filières étatiques officielles. Simplement agir sur les grands décideurs ou influenceurs d’un pays. Le macronisme est incapable d’engager l’une ou l’autre de ces formes d’interventionnisme. Nous l’observons sur notre désengagement africain. Les russes semblent des maîtres en la matière, agir « sans bruits ». Les USA empruntent la même voie.

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