[EDITION SPECIALE JMLP] Bayrou, Zemmour, Mélenchon… Réactions des politiques
Ce mardi 7 janvier, aux alentours de 13 heures, la nouvelle est tombée : Jean-Marie Le Pen est décédé à l’âge de 96 ans, comme indiqué par sa famille à l’AFP. Suite à cette annonce, les réactions ont été nombreuses.
À commencer par celle du Rassemblement national, le parti qui a succédé au Front national, fondé par celui qui était surnommé le Menhir, en 1972. Dans un communiqué de presse, le RN a salué « l’homme politique courageux et talentueux, qui eut à cœur, tout au long de sa vie, de servir sa patrie sans défaillir ». Le parti a, par ailleurs, souligné le fait qu’il avait été « un visionnaire, imposant dans le débat public les grands sujets qui structurent aujourd’hui la vie politique comme la démographie et son corollaire l’immigration, la mondialisation et le déclassement de la France, la souveraineté nationale et le risque de dilution dans l’Union européenne ».
Deux salles…
Certains des mots employés par le service de communication du Rassemblement national ont été repris par Jordan Bardella. Résultat : le président du RN a été l'auteur d'un tweet sans fioriture et dans la droite ligne : « Engagé sous l’uniforme de l’armée française en Indochine et en Algérie, tribun du peuple à l’Assemblée nationale et au Parlement européen, il a toujours servi la France, défendu son identité et sa souveraineté. »
En dehors du parti, mais à droite de l’échiquier politique, plusieurs hommages ont également été rendus. Éric Zemmour a déclaré, sur X : « Ce que nous retiendrons de lui dans les prochaines décennies, c'est qu'il fut parmi les premiers à alerter la France des menaces existentielles qui la guettaient. » Un avis partagé par Éric Ciotti, le président de l’UDR et allié du RN aux dernières élections législatives. Pour lui, Jean-Marie Le Pen était un « lanceur d’alerte précurseur sur l’immigration de masse et ses ravages ». Il a ensuite appelé « la classe politique à ne pas sombrer dans l’outrance vis-à-vis de sa famille qui a le droit, comme chaque famille française, à une période de deuil dans le respect de sa dignité et de son intimité ».
… deux ambiances
À ce sujet — Jean-Marie Le Pen est mort
Il n’a pas été entendu. À l’extrême gauche, les messages n’ont été que haine et instrumentalisation. Pour preuve le tweet publié par Louis Boyard, député LFI du Val-de-Marne : « Jean-Marie Le Pen est mort. Il ne mérite aucun hommage. Toute sa vie, il a craché sur les exilés, les femmes, les personnes musulmanes, juives, LGBT. Nos pensées doivent aller vers les personnes qu’il a haïes. Continuons le combat pour que son idéologie le suive dans sa tombe. »
De son côté, Jean-Luc Mélenchon a été fidèle à lui-même, sans la moindre empathie et en quête de voix : « Le respect de la dignité des morts et du chagrin de leurs proches n'efface pas le droit de juger leurs actes. Ceux de Jean-Marie Le Pen restent insupportables. Le combat contre l'homme est fini. Celui contre la haine, le racisme, l'islamophobie et l'antisémitisme qu'il a répandus continue. »
À l’Élysée, la mort de Jean-Marie Le Pen a été commentée en quelques lignes rappelant le parcours de l’homme politique fraîchement disparu avant de conclure par une petite phrase tout en morale : « Figure historique de l’extrême droite, il a ainsi joué un rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de 70 ans, qui relève désormais du jugement de l’Histoire. » Toujours dans le camp de la Macronie, Les Jeunes avec Macron n’ont pas fait dans la dentelle. Le community manager des JAM n’a pu s'empêcher de donner dans le comique douteux en postant : « Un point de détail de l'Histoire. »
Côté gouvernement, le Premier ministre, François Bayrou, a montré un profond respect à l’égard de Jean-Marie Le Pen : « Au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond, JM Le Pen aura été une figure de la vie politique française. On savait, en le combattant, quel combattant il était », tandis qu'un certain Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur, a prouvé qu’il était possible d’être ni élogieux ni injurieux. Il a déclaré : « Aujourd’hui, une page de l’Histoire politique française se tourne. Quelle que soit l’opinion que l’on peut avoir de Jean-Marie Le Pen, il aura incontestablement marqué son époque. J’adresse toutes mes condoléances à Marine Le Pen et à ses proches. »
À l’heure où nous publions, Nicolas Sarkozy, François Hollande, Mathilde Panot, Sandrine Rousseau ou autres Olivier Faure n’ont pas pris la plume.
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24 commentaires
Pourvu que ceux qui n’avaient pas pris la plume ne la prennent pas…on imagine les bêtises que ces gens ne savent que baver.
On constate avec interêt que le bon sens et l’amour de la France cohabitent pour rendre hommage au grand patriote que fut JMLPEN.