[PORTRAIT] K. Badenoch monte au créneau pour les victimes des gangs pakistanais
Elon Musk ayant brisé l’omerta des viols de fillettes par des gangs indo-pakistanais au Royaume-Uni, la présidente du Parti conservateur anglais, Kemi Badenoch, a réclamé une enquête nationale sur la question, ce 8 janvier, à la Chambre des communes. Elle a déclaré que les crimes et leur dissimulation par les autorités constituent « l'un des plus grands scandales de l'Histoire britannique ».
Later today Labour MPs for places like Telford, Rochdale, Bristol, Derby, Bradford and dozens more will vote against a national inquiry into the gangs that systematically raped children in their constituencies.
Why do they think obeying Keir Starmer’s whip is more important… pic.twitter.com/4Zh3D3CCyn
— Kemi Badenoch (@KemiBadenoch) January 8, 2025
« Il ne s’agit pas de vous, a dit Kemi Badenoch au Premier ministre Keir Starmer, dans un échange tendu, il s’agit des victimes. Nous savons que les gens avaient peur de dire la vérité parce qu’ils pensaient qu’on les traiterait de racistes. Si nous voulons empêcher une telle chose de se reproduire, nous ne pouvons nous permettre d’avoir peur. » Même si elle avait botté en touche, lors de la condamnation du lanceur d’alerte Tommy Robinson - selon elle, puisqu’il avait plaidé coupable, on ne pouvait rien pour lui -, elle se signale par sa liberté de ton et la cohérence de ses idées, en particulier sur les questions dites sociétales.
Deux sexes - et pas trois ou quatre
L'idéologie trans n'est pas son truc. Constatant que « des prédateurs commencent à exploiter les failles de la loi en se faisant appeler trans sans aucune preuve au-delà de leur auto-identification », Kemi Badenoch s’est prononcée en faveur d’une clarification de la loi : « que le "sexe" dans la loi sur l’égalité signifie le sexe biologique ». Du bon sens trumpiste !
Par ailleurs, elle a alerté sur la pression des lobbies LGBTQ+ sur les institutions et regretté la vulnérabilité des responsables et des gouvernants face à ces lobbies libres d’établir un climat de terreur. « Combien d’administrateurs d’universités, de journalistes, de policiers et de politiciens ont préféré se taire, de peur de devenir la prochaine cible ou dans l’espoir de conserver leurs qualifications progressistes ? » Et de conclure : « Nous avons besoin de plus de courage et de moins de cancel culture. »
Questions raciales
Si Kemi Badenoch est aussi combative sur ces questions, c’est parce qu’elle est courageuse, mais aussi parce que les gauchistes hésitent à l’attaquer : elle est d’origine nigériane. Née à Londres, elle a partagé son enfance entre les États-Unis et le Nigeria, avant de revenir au Royaume-Uni quand elle avait 16 ans. Alors, comme elle dit : « Ne laissez jamais le Parti travailliste vous dire que vous ne pouvez pas être à la fois noir et conservateur ! »
Se décrivant comme anti-woke et voulant en découdre avec « les absurdités de gauche », Badenoch n’y va pas par quatre chemins : « L’expression "privilège blanc" est imprudente et source de division », « inutilement conflictuelle ». S’appuyant sur des chiffres socio-scolaires officiels, elle rappelle que dans bon nombre de cas, les élèves noirs s’en sortent mieux que les élèves blancs. De même, elle refuse le terme « islamophobie », destiné, selon elle, à empêcher les Britanniques de critiquer l’islam.
L’avenir est aux femmes de droite
Badenoch participe-t-elle de la droitisation du monde occidental, qui frappe par sa féminité, de Giorgia Meloni à Marine Le Pen en passant par Alice Weidel, Marion Maréchal et Sarah Knafo ? La droite dite de gouvernement à laquelle Badenoch appartient a tellement l’habitude de dire une chose lorsqu’elle représente l’opposition, et d’en faire une autre lorsque est au pouvoir… Cependant, les prises de parole de la présidente des Tories sont, répétons-le, sans ambiguïté aucune.
Ce jour, elle a désapprouvé le vote du Labour, qui s'oppose à sa proposition : « Les députés travaillistes de villes comme Telford, Rochdale, Bristol, Derby, Bradford et des dizaines d'autres vont voter contre une enquête nationale sur les gangs qui ont systématiquement violé des enfants dans leurs circonscriptions. » En réponse, elle appelle les citoyens à signer une pétition pour exiger cette enquête exhaustive, « seule façon de dénoncer ceux qui ont fermé les yeux sur les gangs de pédophiles ». Keir Starmer devra compter avec la détermination de Kemi Badenoch.
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19 commentaires
Enfin … Et nos féministes grassement subventionnées où sont-elles ? A la piscine ? En vacances ? En tout cas, on ne les a pas entendues.
On a déjà vu Bernard de la Villardière s’épancher sur la question de la prostitution des mineurs en France. Mais chaque fois ça a fait un pétard mouillé. Quant aux réseaux pédophiles, régulièrement on incarcère en France des individus qui détiennent des images pédopornographiques. Tout comme d’ailleurs Dominique Pélicot, il a recruté ses serials violeurs sur la messagerie Coco, l’enquête avait indiqué que certains bourreaux de Gisèle Pélicot se connaissaient entre eux. Il y a de multiples faisceaux d’indices laissant penser qu’il existe des réseaux pédocriminels et proxénètes et il est invraisemblable qu’il n’y ait pas davantage de moyens mis en œuvre, à la fois fois pour retrouver toutes les victimes silencieuses, mais surtout pour mettre hors d’état de nuire toutes ces personnes appartenant à ces différents réseaux !
» La droite dite de gouvernement à laquelle Badenoch appartient a tellement l’habitude de dire une chose lorsqu’elle représente l’opposition, et d’en faire une autre lorsque est au pouvoir… »
C’est tellement bien résumé.
Les ministres (dits de droite) qui demandent de la fermeté, qui constatent que leurs députés votent l’inverse est chose courante.