Migrants : après, on s’étonne de la baisse du denier du culte…

@Cheep/Wikimedia Commons
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Alors que les faits divers commis par des migrants, souvent sous OQTF, se succèdent, comme des heures déchirantes et régulières au carillon de la décadence, certains évêques français, jamais en avance d’une minute de lucidité, ont décidé de creuser le sillon, pourtant objectivement de plus en plus indéfendable, de l’accueil des « exilés ». Nous avons pu nous procurer, grâce à des lecteurs catholiques, deux livrets particulièrement aberrants. L’un vient de Normandie, l’autre d’Île-de-France. Nous en avons patiemment extrait les « bonnes feuilles », c’est-à-dire les pires moments.

Place à la sensiblerie

Du côté de la Normandie, la couverture elle-même ne laisse aucune place au doute : « Cent mille bienvenues », titre le livret (en référence à la déclaration des évêques irlandais, NDLR) . Ce n’est qu’un cinquième des bienvenues qu’il faudrait chaque année, mais c’est déjà très généreux. Un encadré s’ouvre sur un hommage « aux 60 personnes, hommes, femmes et enfants, disparues dans la Manche en 2024 ». Malheur à celui qui refuse la submersion migratoire, c’est comme s’il avait noyé lui-même l’un de ces soixante morts. À ce niveau de caricature, on se dit que ça ne pourra pas être pire après. C’est mal connaître la « Pastorale des Migrants » pour qui « nous sommes à un carrefour de civilisations : ou bien la culture de l’humanité et de la fraternité, ou la culture de l’indifférence ». Alors, sur le carrefour, on est d’accord, mais sur le reste, un tel simplisme de la part de clercs qui ont fait huit ans d’études…

Bref. Écoutons deux évêques normands qui donnent un avis (là aussi) pas très loin du chantage affectif : « Ces hommes et ces femmes sont des personnes dignes, avec un visage et une voix, que nous devons accueillir, servir et aimer », dit Mgr Lebrun, archevêque de Rouen… tandis que Mgr Cador (le bien nommé) dit qu’ignorer les migrants « révèle toute la cruauté de notre société dite civilisée ». Et sur la dernière page, après les témoignages de Margot et Hippolyte (les prénoms n’ont pas été changés), on trouve un poème ridicule, du niveau fête des mères de CE2, et qui ressemble fort à des paroles de chants pour messe conciliaire des seventies.

Les migrations rapportent plus qu’elles ne coûtent

Allez, sur ces bonnes paroles, partons dans « les diocèses d’Île-de-France », qui s’y sont mis à plusieurs pour écrire « Dieu marche avec son peuple ». « Dans nos diocèses, les villes et quartiers de nos départements d’Île-de-France qui sont une véritable Galilée des nations », écrit très sérieusement Mgr Pansard, l’évêque d’Évry-Corbeil-Essonnes, il faut envisager « un avenir commun ». Suivent des graphiques et des témoignages d’universitaires ou de chercheurs, tout cela concourant au même but : montrer, comme une évidence, que les migrations rapportent plus qu’elles ne coûtent, qu’il y a bien moins de migrants en France qu’ailleurs en Europe… et que, donc, même si la conclusion n’est pas formulée, il en faut plus !

Bouquet final : « Les études réalisées dans différents pays concluent sans ambiguïté que les immigrés ne sont pas à l'origine d’une augmentation des taux d'infraction dans les pays d'accueil. Et si les étrangers en situation irrégulière ont une probabilité plus forte de commettre des vols, un meilleur accès au marché du travail peut résorber cet écart », selon Arnaud Philippe et Jérôme Valette, économistes. La cause est entendue !

Si c’est à ça que sert le denier du culte, c’est normal que les paniers soient pleins de pièces rouges. Et si c’est ça, l’Église de France, c’est tout à fait compréhensible que ses bâtiments soient vides. Normal, compréhensible, mais infiniment triste.

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

75 commentaires

  1. les évêques ont raison, c’est le fondement de notre religion catholique reçue de Jésus Christ par la transmission des apôtres et de leurs successeurs. Ce n’est pas cela qui fait baisser les dons du denier de l’église, cette baisse date de mai68 où il était »interdit d’interdire » ou de « célébrer ». La situation a été telle que la génération des trentenaires a voulu vivre autrement et donc beaucoup de mariages puis de naissances ne sont pas passés par l’église. Donc de moins en moins de pratiquants.
    mais depuis quelques temps on ressent un renouveau avec un grand nombre de jeunes adultes demandant le baptême via le catéchuménat qui se passe sur 2 ans à raison d’une séance à deux par mois. Ce renouveau dont les résultats peuvent être possible en questionnant les diocèses et il contredit la traduction inexacte du sens donné à cet article sur les causes de l’immigration. Parmi ces migrants il y a de nombreux chrétiens. Inspirez-vous de l’œuvre des chrétiens d’Orient. Manaus.

  2. L’article est caricatural et donc injuste, sur un sujet douloureux, difficile, complexe. Arnaud Philippe et Jérôme Valette, économistes, ont absolument raison de souligner que « si les étrangers en situation irrégulière ont une probabilité plus forte de commettre des vols, un meilleur accès au marché du travail peut résorber cet écart ». Comment est-il possible de prétendre le contraire ??? Comment voulez-vous que des immigrés puissent bien s’intégrer par le travail s’il leur est expressément interdit de travailler ? Et la plupart du temps, ils sont obligés de vivre d’aides dérisoires (mais néanmoins couteuses pour la France) pendant tout le temps nécessaire à ce qu’il soit statué sur leur sort! Mais leur force de « travail bon marché » pourrait alors concurrencer les travailleurs français (ce à quoi s’opposait en son temps Georges Marchais…). Ne reprochez donc pas aux Evêques d’être dans leur rôle, sauf qu’ils devraient peut-être davantage inciter les responsables politiques d’assumer leur rôle à eux, qui est d’abord de protéger leur population, sans oublier, mais dans un deuxième temps, d’être aussi attentifs aux misères au delà de leurs frontières !!!

  3. L’Eglise catholique, faction Vatican et ses succursales, est devenue une ONG ou les chrétiens font le grand écart entre leurs convictions fondamentales, devenus contradictions, avec un curseur qui, occasionnellement, place Dieu au centre du monde, et généralement, » l’Homme prométhéen » a sa place la plupart du temps, pour ses petites affaires quotidiennes et sa bonne conscience sociétale. Le grand écart d’où nait le chaos !

  4. Saint Thomas d’Aquin , les étrangers désirant être reçus en pleine communauté et de culte avec le peuple , à leur endroit on observait certaines formalités , et leur admission à l’état de citoyen n’était pas immédiate .
    Et ceux qui montraient de l’hostilité envers la communauté d’accueil ne devaient pas être accueillis .
    De même selon Aristote c’était une règle chez certaines nations de réserver la qualité de citoyen à ceux dont l’aïeul , voir le trisaïeul , avait résidé dans la cité .

  5. Il n’y que très peu de violence; ni d’appel à la violence, dans les livres religieux chrétiens. Et pourtant Jésus a chassé les marchands du temple. Ces évêques qui oublient de défendre la religion chrétienne devraient s’en souvenir…

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