[ANIMAUX] Face à l’injustice, la mobilisation pour Rillette ne faiblit pas

D.R.
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BV vous en parlait il y a un mois: les services de l’État en ont après une jeune laie, qui porte le joli nom de Rillette. Recueillie toute petite alors qu’elle allait mourir de faim et de froid, Rillette est devenue un animal affectueux et dressé au même titre que les chats et les chiens de sa maîtresse, Élodie. Elle vit dans l’Aube, dans un grand enclos en pleine campagne. Mais les services vétérinaires et la procureur de Troyes ne l’entendent pas de cette oreille. Une enquête a été ouverte pour « détention irrégulière d’un animal non domestique ».

Soutien de Brigitte Bardot, de Stéphane Bern, d’Arno Klarsfeld, de Julien Courbet dans son émission « Ça peut vous arriver » (RTL) - et soutien de BV, il n’en fallait pas davantage pour motiver les troupes ! Quatre pétitions en faveur de Rillette cumulent 400.000 signatures. Face à cette mobilisation, la procureur de Troyes, Julie Bernier, semble avoir abandonné l’idée initiale et cruelle d’une euthanasie. En fin d’année, Élodie a reçu deux courriers. Le premier lui intimait l’ordre de placer l’animal en raison du risque qu’il soit porteur, allez savoir pourquoi, de la maladie d’Aujeszky. Le second lui proposait une alternative : placer la laie chez une dresseuse d’animaux pour films.

Des menaces pénales disproportionnées

L’impression que donne la procureur est qu’elle cède du terrain face à la mobilisation, mais qu’elle ne veut pas perdre la face, d’où cette idée saugrenue de séparer l’animal de sa maîtresse. « De qui se moque-t-on, réagit Elodie, jointe par BV. On interdit aux cirques d’avoir des animaux, on ferme le Marineland d’Antibes, mais il faudrait que je donne Rillette à une dresseuse d’animaux ? »

Si elle n’obtempère pas, Élodie risque jusqu’à 3 ans de prison et 150.000 euros d’amende pour avoir sauvé une laie, alors que, souligne-t-elle, « dans le procès Pélicot, six violeurs ont été condamnés à moins de deux ans de prison ferme. » Lundi 13 janvier, Élodie plaidera sa cause devant le tribunal administratif de Châlons-en-Champagne. Elle demande la suspension de la décision de saisie et d’euthanasie, ce qui lèverait les menaces pénales.

Marche de soutien ce samedi

Avant cela, samedi 11 janvier, de 14h à 16h, les commerçants de la ville de Chaource organisent une marche en soutien à Rillette et Élodie. « On attend beaucoup de monde, explique celle-ci à BV, Yann Moix, Eric Naulleau, et d’autres personnalités qui, sûrement, nous feront la surprise de venir. » Comme Peanuts en son temps, Rillette est devenue « le sanglier de tous les Français », dit-elle. Elle est le symbole du combat des Français contre une injustice. »

Mais au fait, et Rillette ? Comment va-t-elle ? « Rillette en a marre de la pluie, elle voudrait du soleil. Elle n’aime pas le mauvais temps », nous confie Élodie. Est-elle stressée par la situation ? « Non, toute cette agitation, elle s’en fout ! Du moment qu’elle mange, qu’elle est avec nous et qu’elle a des câlins… Je craignais qu’elle ait peur des journalistes, mais elle aime les caméras, elle pose, elle s’amuse… » Il serait si simple de ne rien changer à cela. Il est là, « le bien-être de l’animal » évoqué par la procureur de Troyes, alors pourquoi s’en remettre, selon son expression, aux « services de l’État fortement mobilisés »? Ceux-ci n’ont-ils pas d’autres tâches plus importante pour le bien commun?

Si vous refusez que l’État abatte Rillette, si vous refusez qu’on la sépare de sa maîtresse… Signez la pétition, et rejoignez la manifestation à Chaource ce samedi 11 janvier. Que la procureur de Troyes - que BV a contactée pour recueillir ses arguments, sans succès - entende le message.

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Samuel Martin
Journaliste

Vos commentaires

10 commentaires

  1. C’est la démonstration de la bêtise humaine, je comprends le texte qui interdit d’avoir des animaux non domestiques, mais il peut en fonction des circonstances y avoir des exceptions. Je possède moi-même des animaux pour lesquelles il faut avoir une autorisation que j’ai demandée d’ailleurs et obtenue. Des gens qui sauvent des animaux sont nombreux et quelquefois ceux-ci ne peuvent plus retrouver la liberté parce que blessés et certains même ne veulent plus partir.

  2. Mais que font ces fumeux défenseurs du bien être animal ?
    Ils sont comme leurs consœurs néofeministes : à géométrie variable ?
    Que la justice s’occupe de nous protéger de la mortelle racaille au lieu d’emmerder les brave gens.
    Depuis que BV a mis cette « affaire » en avant (à juste titre) je vois toujours le même type de commentaires outrés face à cette justice hors sol qui ne veut pas se rendre à l’évidence… de plus cette fameuse dresseuse n’a pas bonne presse, alors pourquoi cet entêtement, y aurait-il anguille sous roche ?

  3. Si la justice était aussi implacable à l’égard des violeurs,voleurs casseurs ,cogneurs ,planteurs avec couteaux ,,elle s’occuperait de ce qui préoccupe les français, et laisserai Rillette jouer de la vie ,et apporter du bonheur à ses humains…On peut rêver..

  4. Rillete contre le système. Notre salut viendra-t-il de ce petit animal pour que, à l’instar de l’Albatros de Baudelaire, les hommes « conformisés », injectés, décérébrés, numérisés…retrouvent l’instinct de la vie libre?

  5. Merci (entre autres) à BV de relayer cette affaire ! Cette procureur n’a-t-elle vraiment rien d’autre de plus important à faire que de s’en prendre à Rillette et à sa Maman qui ne dérangent PERSONNE ? Ah oui j’oubliais : fort avec les faibles et faible avec les « forts » ! Je suppose qu’il n’existe pas de vrais et dangereux délinquants ou criminels dans la juridiction de ce magistrat ! Il faut bien qu’elle s’occupe …

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