L’Épiphanie, « une fête païenne » ? La mairie de Marseille n’en loupe pas une

Capture écran Le Figaro TV
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Ce jeudi 9 janvier, les cantines scolaires des écoles publiques de Marseille célébraient l’Epiphanie. Les parents des élèves inscrits dans les établissements concernés ont reçu un message de la mairie pour les informer de la nouvelle : « Le 9 janvier, les cantines scolaires célèbrent l'Épiphanie, fête païenne, gourmande et conviviale… »

Benoît Payan et les siens ne sont visiblement pas allés au catéchisme quand ils étaient petits mais il semble aussi qu’ils aient séché les cours de culture générale et de Grec. Un petit tour sur Wikipedia ou dans le Larousse aurait pu leur permettre d’éviter cette bourde. L'encyclopédie participative est on ne peut plus claire sur le sujet : « En grec, une épiphanie désigne la manifestation d'une divinité, celle-ci s'accompagnant toujours d'un signe. [...] L'Épiphanie est une fête catholique qui célèbre la visite des mages à l'enfant Jésus. » Même chose dans le dictionnaire. Les deux définitions données sont les suivantes : « 1. Manifestation de Jésus aux Mages. 2. Fête de l'Église qui rappelle cet événement. »

Ignorance ?

Pour être tout à fait honnête, nous avons du mal à croire qu’il n’y ait eu personne, dans les rangs de la majorité, qui sache ce qu’est l’Epiphanie. D’ailleurs, le service de presse de la mairie, interrogé par BV, parle bien de « gâteau des Rois ». Que s’est il passé alors, lors de la rédaction du message envoyé aux parents d’élèves ? Nous n’en saurons rien. La mairie précise : « Notre élu ne souhaite pas s’exprimer dessus ». L’institution va même jusqu’à dénoncer une « polémique stérile », montée en épingle par la droite.

C’est en effet la droite locale et plus spécifiquement le groupe d’opposition Une Volonté pour Marseille qui a médiatisé ce message surréaliste. Un message qui n’a d’autre but que de désacraliser une fête catholique. Catherine Pila, la présidente du groupe d'opposition de droite au conseil municipal de Marseille, explique pourquoi à BV : « On est là pour dénoncer ce qui participe à la déconstruction. On a l’impression que c'est de la provocation volontaire. C’est vraiment une déconstruction des valeurs qui sont les nôtres, de notre histoire. Une forme de wokisme très affirmée de la part de certains élus de la majorité ». Elle ajoute : « On a l’impression qu’on veut faire plaisir à tout le monde mais ça ne marche pas comme ça. On appartient à un pays qui a une histoire et on ne renie pas l’histoire. On a des racines judéo chrétiennes, il faut les assumer et les porter fièrement ». Elle conclut : « L’Epiphanie ce sont les Rois mages qui viennent s’incliner devant l’enfant Jésus. Il y a un côté festif avec la galette des Rois mais on n’oublie pas l’essentiel ».

Cathophobie ?

Et dans « l’essentiel », il y a, entre autres, le respect de la religion catholique. La mairie aurait-elle pris la même liberté avec une fête juive ou une fête musulmane ? Serait-elle capable de qualifier la fête juive "des cabanes" souccot ou autres aïd de fêtes païennes ? Rien n’est moins sûr ! La déconstruction semble être un privilège réservé aux catholiques.

Enfin, pour ceux qui voudraient avoir une autre lecture et réorienter la polémique sur le respect par la mairie du principe de laïcité, lequel interdirait de célébrer l'Épiphanie dans les écoles, un rappel : l’année dernière, le 15 janvier, tous les élèves du public marseillais ont eu droit à un menu spécial Nouvel an berbère. Un événement qui n'est ni laïc, ni traditionnel et qui ne fait en aucun cas référence aux racines de la France. Évidemment, il n’y a pas eu de polémique - stérile ou non - autour de cette fête.

Vos commentaires

15 commentaires

  1. J’espère qu’un jour nous ferons le bilan de ce que l’idéologie de gauche a coûter au pays. La déconfiture économique, morale, l’incivisme, le saccage du système éducatif, etc. Et ils ont la prétention de vouloir continuer. Dehors !

  2. Plus ils en font plus ils poussent leurs adversaires à la révolte et à la résistance , on ne combat une religion qu’avec une autre religion plus exigeante plus attrayante et surtout pas par l’ignorance ou les armes. .sinon on fabrique des fanatiques et des martyrs.. l’homme ayant un besoin inné de transcendance de merveilleux d’idéal , un besoin de se dépasser pour donner un sens à sa vie il faut intégrer le concept de religion nécessaire à toute civilisation , la nôtre est catholique depuis des générations elle implique une croyance et un mode de vie qui nous est propre et vouloir tout éradiquer ne fait que donner de la place à une religion et une civilisation qui cherche à nous remplacer.

  3. Tous ces élus deviennent idiots et sont le reflet même du niveau scolaire que l’on trouve en cette République. Mais tout cela leur est facile avec l’argent public qui coule à flots et s’il n’y en a plus on pille ceux qui triment et qui ont encore la tête sur les épaules.

  4. Je dénonce ici une très grave atteinte à la laïcité. Célébrer une fête païenne à l’école, c’est faire rentrer la religion à l’école, peu importe laquelle. Qu’il s’agisse des anciens dieux païens qui ont précédé le Dieu des trois religions monothéistes, peu importe, cela doit rester hors des murs de l’école. La laïcité, ce n’est pas l’interdiction du christianisme, si on interdit les crèches chrétiennes, il faut aussi interdire les autres religions et leurs manifestations. Ni veau d’or, ni galette à l’école !

  5. Un discours negationniste de la part de ces élus… si la justice s’en mêlait ce ne serait plus une polémique de droite…
    Et ces galette des rois [mages] de 3 couleur différentes et de 3 religions differentes, avec leur couronnes ostentatoires qui de fait on un relent de royauté…
    Toutes ces fêtes religieuses rapprochent les communnautés, leur faisant découvrir d’autres festivités, comme ce repas berbère qui offrirait une ouverture de savoir…

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