[MEDIAS] Fabrice Epelboin dans C ce soir : enfin un débat contradictoire !
Un jour à marquer d’une pierre blanche. Le 9 janvier dernier, l’émission C ce soir, sur France 5, a organisé ce qui semble être son premier débat contradictoire depuis quelques années. Il était temps… Entrepreneur du numérique et spécialiste des médias sociaux, Fabrice Epelboin était présent sur le plateau pour évoquer le « nouvel empire » fondé par Elon Musk et les dangers que ferait peser le réseau social X sur la démocratie. Il en a profité pour rappeler - devant un parterre d’intervenants bouche bée - que Twitter était devenu un « objet de censure » bien avant son rachat par Elon Musk, sous l’action d’une gauche déterminée à réduire au silence ses opposants. « Il faut se replonger dans les Twitter Files, a-t-il déclaré. L’administration et le FBI étaient en train d’instrumentaliser la théorie conspirationniste du RussiaGate de façon à pointer du doigt des gens désignés comme des agents russes […] Ça a donné lieu à l’éradication des républicains sur les réseaux sociaux. Ce sont les démocrates qui ont instrumentalisé le FBI et ça représente une violation du 1er amendement, ce qui est quelque chose d’excessivement grave pour les Américains. »
« Le revirement d'Elon Musk vers les Républicains date de son rachat de Twitter. Il découvre ce que les Démocrates en ont fait : un objet de censure. » @epelboin Entrepreneur du numérique, spécialiste des médias sociaux#CCeSoir
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en podcast pic.twitter.com/Yu4eBYQ1CC— CCeSoir (@Ccesoir) January 10, 2025
Un peu sonnés par ce discours à contre-courant, Nathan Devers, Thomas Snégaroff et Karim Rissouli, présents sur le plateau, n’ont pas su quoi objecter au spécialiste, sur le moment. Il a fallu deux jours au camp de la Vérité vraie pour contre-attaquer. Professeur à Sciences Po et spécialiste auto-déclaré de l’« anti fake news », Thomas Huchon s’est rendu sur LCI pour démentir en bloc tous les propos de Fabrice Epelboin. « C’est pas vrai ! », s’est-il ainsi exclamé, ajoutant que l’entrepreneur avait raconté « des tas de choses qui n’étaient pas à la hauteur ». « On a un énorme problème avec monsieur Epelboin, vraiment, je vous le dis. Tout ce qu’il a dit, cette semaine, dans une émission de service public… Je ne comprends pas qu’on le laisse dire des choses pareilles. »
La soif de censure du camp « démocrate »
Monsieur Huchon est un parfait représentant de cette gauche moralisatrice qui exige la censure de ses opposants. Si on l’écoutait, tous ceux qui s’écartent du récit médiatique autorisé devraient être accusés de « haine » ou de « complotisme » et, en conséquence, être évacués des espaces de débat, voire poursuivis en Justice.
Les propos tenus dans C ce soir par Fabrice Epelboin sont pourtant indiscutables. La fermeture en masse des comptes Twitter associés à la droite - jusqu’à celui de Donald Trump lui-même ! - est avérée. Quant au rôle trouble joué par l’administration américaine sur certains sujets sensibles, il est largement documenté et n’est plus nié que par quelques zozos d’extrême gauche. En août 2024, Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, avait révélé dans une lettre envoyée à une commission du Congrès américain que l’administration Joe Biden avait « fait pression sur [ses] équipes pendant des mois pour qu’elles censurent certains contenus liés au Covid-19 » en 2021. Il avait également reconnu avoir étouffé, à la demande du FBI, une sombre affaire compromettant Hunter Biden, le fils du président démocrate des États-Unis.
We don't talk about this enough:
Zuckerberg said that the FBI played a role in Facebook censoring the Hunter Biden story before the election.
(They knew it was real in 2019)pic.twitter.com/2PWxtbMMpu
— End Wokeness (@EndWokeness) June 12, 2024
« Les faits, rien que les faits », comme dirait le journaliste Patrick Cohen. Mais ce sont précisément les « faits » que la gauche veut censurer lorsque ceux-ci contredisent son prêt-à-penser. Ceux qui démontrent que la tentation totalitaire n’est plus à droite, ceux qui prouvent que des mensonges ont été proférés par le camp covidiste et, surtout, ceux qui dévoilent les dangers de l’immigration.
Les attaques contre Elon Musk n’ont jamais été aussi violentes que depuis qu’il soutient l’AfD et dénonce les viols de masse commis en Grande-Bretagne par des gangs pakistanais. Mais, incapable d’avancer la moindre idée, la gauche en est réduite à deux comportements : la désertion - comme Sandrine Rousseau, qui vient d’annoncer son départ du réseau social X pour la cinquième fois - ou l’appel à la censure. En l’espace d’une petite semaine, la suppression de la plate-forme d’Elon Musk a été en effet envisagée, voire demandée, par le député socialiste de l'Essonne Jérôme Guedj, la Secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier ou encore l'ancien commissaire européen Thierry Breton. « Si je constate que le débat public a été perturbé, alors je peux infliger des sanctions très lourdes sur ces plates-formes, je peux même aller jusqu’au bannissement », a également déclaré notre ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, très incisif contre Elon Musk, mais autrement plus doux lorsqu’il s’agit de demander à l’Algérie la libération de Boualem Sansal. Il faut croire que certains combats sont plus importants que d’autres.
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25 commentaires
Est -ce que monsieur Epelboin n’était pas en train de nous expliquer que nous avions eu affaire à une sorte de chasse aux sorcières et censure digne de l’époque du Maccarthysme ?
Un scandale qui risque de marquer ce siècle .
Et pour couronner le tout, parmi tous ces détracteurs des réseaux sociaux et en premier chef le réseau « X » , dont nombre d’entre eux en ont usé voire abusé, citons l’intervention de la ministre du numérique , Mme Clara Chappaz, qui invitée sur le plateau de France5 dans « C politique » est partie dans un soliloque dont elle n’a pu trouvé la chute si ce n’est par un lapsus très révélateur » interdire les opinions » a t-elle dit ? Quand on sait que notre éducation nationale est en régression permanente depuis des décennies , rien de bien surprenant de voir des préposés à des postes ministériels de cette trempe. Un exercice de style qui finit en « flop ».
Damned !
Pour une fois je regrette bien d’avoir manqué un « C ce soir » sur France 5. Il faudra que M. Epelboin revienne en parle, mais plutôt sur C News où personne ne redoute l’exposé des faits !
Hélas, comme disait certain Président (d’heureuse mémoire pour certains « contradicteurs » en l’occurrence muets) : les faits sont têtus !
J’aime bien quand un invité explique des situations qui ne plaisent pas, les participants médusés mais aussi le journaliste qui ne sait pas quoi dire, chipote ses papiers, roule des yeux inquiets vers la cabine…
Merci d’avoir regardé cette émission pour moi qui la zappe toujours! Ce monsieur n’est pas près d’une nouvelle invitation par le service public. Mais c’est déjà une belle percée!
Il n’y a que les aveugles qui découvrent que la gauche a toujours eu un problème avec le débat d’idée. Rappelons nous que lors de la Révolution tous ceux qui n’abondaient pas aux idées révolutionnaires étaient guillotinés.
Dommage que Sandrine Rousseau quitte le réseau X. Elle va nous priver de bonnes parties de rigolade grâce auxbêtises qu’elles a pour habitude de sortir. Mais on peut compter sur elle pour trouver un autre créneau de distribution de bêtises.
Quand on pense à soixante huit où les mêmes nous bassinaient avec leur »interdit d’interdire » quel revirement a 180°.