Dans la basilique de Rennes, une statue de la Vierge retrouvée brisée au sol !

Ce lundi 13 janvier, les paroissiens de la basilique rennaise Saint-Aubin en Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, sur la place Sainte-Anne, ont découvert le saccage : dans la nuit, une statue de la Vierge de Lourdes a été vandalisée. Elle gisait au sol, brisée, probablement projetée par terre dans un geste de malveillance. Et pour cause : les portes de la basilique ont été forcées, des chaises renversées, des nappes ont été enlevées et des papiers jetés par terre. Tous ces éléments portent à privilégier la piste d’un acte de vandalisme volontaire. Le curé du lieu affirme à Ouest-France que la statue en elle-même n’a pas de valeur particulière : elle est en plâtre, mais l’apparition mariale qu’elle représente invitait de nombreux passants à se recueillir à ses pieds. La symbolique de ces morceaux éparpillés est donc forte. Le père Nicolas Guillou a indiqué que la paroisse comptait déposer une main courante.

À Rennes, les violations d'églises ne sont pas rares

À Rennes, cet incident n’est pas isolé. En effet, la basilique abrite le mémorial du bienheureux Marcel Callo. Selon le père Guillou, les écrans vidéo de l'exposition permanente « ont déjà été défoncés ». Il témoigne d’une autre dégradation survenue dans son église : « Il y a deux ans, la bannière classée de Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle a été volée. Elle n’a jamais été retrouvée. » D’autres lieux de culte ont été ciblés. Durant la semaine de Noël, la cathédrale Saint-Pierre de Rennes s’est vue contrainte de fermer ses portes entre midi et 15 heures tous les jours : « En raison d’actes de dégradations répétés, nous nous voyons dans l’obligation temporaire de fermer la cathédrale du lundi au vendredi, de 12h00 à 15h00 », a annoncé la paroisse. Il y a moins d’un an, le 20 mars 2024, l’église Saint-Germain, toujours à Rennes, n’a pas été épargnée non plus : une statue avait été dégradée et une porte abîmée. Par ailleurs, le curé de la basilique Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle a lui même été agressé dans la rue, le 19 septembre 2022, dans la soirée.

« Il y a une volonté politique de ne pas se saisir de ces combats »

Ces nombreuses actions malveillantes n’étonnent pas, dans un contexte où les actes antichrétiens se comptent chaque année par centaines, en France. Laurence Trochu, députée européenne aux côtés de Marion Maréchal dans le parti conservateur ECR, compte se saisir de ce combat à bras-le-corps. Contactée par BV, Laurence Trochu estime que ces actes de vandalisme à Rennes sont devenus presque banals : cela « ne m'a pas surprise, ça m'a désolée. Cet acte légitime encore la pétition pour la création d’un poste de coordinateur européen de lutte contre la christianophobie. » Pour l’élue de Strasbourg, ces destructions indiffèrent, en haut lieu. « Il y a une volonté politique de ne pas se saisir de ces combats. C’est un refus de voir le problème. On le constate souvent, mais on en parle assez peu. Par conséquent, il n’y a pas de politique précise mise en place. » Elle stigmatise un deux poids deux mesures : « Le racisme et l’antisémitisme sont des problématiques dont on parle, et heureusement ! Ce sont des sujets à ne pas négliger, et à combattre. Mais il faut que ce soit pour tout le monde pareil. »

Selon la porte-parole du ministère de l’Intérieur, un peu moins de 1.000 actes antichrétiens auraient été recensés, uniquement pour l’année 2023, ce qui représente environ 2,75 actes christianophobes par jour en France.

Été noir pour le patrimoine : la rentrée ne doit pas nous faire oublier nos combats. Pendant que nous profitions des plages et du soleil, statues, églises, calvaires, vierges et monuments ont été la cible de nombreuses attaques. pic.twitter.com/vwJfExZUsb

— Touche Pas À Ma Statue (@TPMStatue) September 6, 2024

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