Pour Jean-Luc Mélenchon, « nos familles » sont… en Algérie !
Une déclaration d’amour à l’Afrique. Jeudi 16 janvier, Jean-Luc Mélenchon tenait un meeting devant ses électeurs. Il s’est à nouveau fait le chantre d’une France métisse, dont les racines se trouveraient des deux côtés de la Méditerranée, et s’est violemment opposé à toute mesure que notre gouvernement pourrait prendre en réponse aux provocations algériennes. « Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie ! Il n’y aura pas de riposte. Il doit y avoir une discussion, a-t-il lancé. Ça suffit de montrer du doigt toujours les mêmes ! Vous croyez qu’on ne vous voit pas arriver ? Vous croyez qu’on ne sait pas quelle est la population de notre pays ? Le nombre qu’on est à être nés au Maghreb… on est assez nombreux pour savoir qu’on parle de nos familles, là ! » Et le leader d’extrême gauche d’assurer « l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Congo » de son amour éternel.
Le bilan international de Macron c’est s'être fâché avec tout le monde.
Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie ! Ce sont nos frères, nos sœurs, nos grands-parents, nos amis !
Les mêmes sont toujours montrés du doigt pour les culpabiliser. Ça suffit ! pic.twitter.com/t7juGWl7VF
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 16, 2025
Cette déclaration de non-agression survient alors que les tensions entre la France et l’Algérie ont rarement été aussi vives. Boualem Sansal a été emprisonné par la dictature maghrébine, des influenceurs algériens appellent à commettre des attentats sur notre sol, mais La France insoumise estime que ce climat de tension est imputable au ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau. « Il s’improvise en diplomate, mais n’est, en réalité, qu’un piètre agitateur, s’est emportée Mathilde Panot, le 14 janvier à l’Assemblée nationale. Pour qui se prend Bruno Retailleau à vouloir provoquer une tension insupportable entre la France et l’Algérie, une nation avec laquelle des millions de Français partagent des liens d’affection et de fraternité ? ».
Bien entendu, ce positionnement anti-national ravit les autorités algériennes. Sur la chaîne Canal Algérie, les propos de Mathilde Panot ont été salués, tandis que la journaliste en rajoutait une couche sur « l’escalade d’agressivité haineuse et irresponsable menée contre l’Algérie par l’extrême droite française et ses relents néocoloniaux »…
Le parti de l’étranger
La propension de l’extrême gauche à culpabiliser la France et à jurer son allégeance à des puissances étrangères n’est pas dénuée d’arrière-pensées électorales. Il s’agit évidemment de s’assurer le vote des populations d’origine immigrée. En septembre 2024, une vidéo avait circulé sur internet, dévoilant la stratégie communautariste de Jean-Luc Mélenchon. On l’y voyait appeler ses soutiens à « mobiliser la jeunesse et les quartiers populaires ». « Tout le reste, laissez tomber, on perd notre temps », concluait-il, lucide.
Mélenchon pensant son micro coupé : « Il faut mobiliser la jeunesse et les quartiers. Là se trouve la masse des gens qui ont intérêt à une politique de gauche. Tout le reste laissez tomber ! »
Traduction : les Français enracinés et ruraux, allez vous faire voir. pic.twitter.com/35tfQzXwdx
— Antonin Ferreira Roche (@Antonin_FR_) September 10, 2024
Cette méthode s’avère payante : selon une étude Ifop pour La Croix, les musulmans ont voté à 62 % pour la liste de La France insoumise aux élections européennes, du 9 juin 2024. Des résultats dans la continuité de l’élection présidentielle de 2022, au cours de laquelle 69 % des musulmans avaient choisi Jean-Luc Mélenchon.
François Ruffin avait lui aussi confirmé ce succès, se remémorant au micro de BFMTV quelques anecdotes de campagne électorale. « Dans les immeubles d’Amiens nord, quand je tombais sur un Noir ou un Arabe, je sortais la tête de Mélenchon en bien gros sur les tracts. C’était le succès presque assuré, avait-il raconté. Mais dès qu’on tombait sur un Blanc, ça devenait un verrou... ».
La haine du « Blanc »
Les « Blancs » ont en effet de bonnes raisons de ne pas porter Jean-Luc Mélenchon dans leur cœur. Lors d’un discours tenu le 14 juin 2024, le leader « insoumis » n’avait pas caché son ressentiment envers le peuple français autochtone. « Lorsque je suis né un Français sur dix avait un grand-parent étranger, dorénavant c'est un sur quatre. Par conséquent, ceux qui s'appellent "Français de souche" posent un sérieux problème à la cohésion de la société », avait-il alors affirmé, sans susciter le moindre remous dans la sphère médiatique. On en connaît pourtant qui ont été bannis à vie de l’espace public pour des déclarations autrement moins choquantes…
Jean-Luc Mélenchon : « Lorsque je suis né 1 Français sur 10 avait un grand-parent étranger, dorénavant c'est 1 sur 4. »
« Par conséquent, ceux qui s'appellent "Français de souche" posent un sérieux problème à la cohésion de la société. »pic.twitter.com/dUbZQoCXJt
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) June 14, 2024
En 2013 déjà, Jean-Luc Mélenchon avait tenu des propos qui, s’ils n’avaient pas visé les Blancs, lui auraient probablement valu quelques ennuis avec la justice. « Je ne peux pas survivre quand il n’y a que des blonds aux yeux bleus. C’est au-delà de mes forces, avait-il alors confessé. Quand on est arrivé en France, c’était l’horreur pour nous. (…) Nous étions consternés. Personne ne parlait aucune langue étrangère ! Imaginez-vous ! » On imagine bien.
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19 commentaires
Au delà des propos scandaleux tenus par les lfi et relayés complaisament par certains médias, le vote massif des musulmans de France pour ce parti en dit long sur leur état d’esprit vis à vis des valeurs occidentales.