[TRIBUNE] Police : une désorganisation qui sacrifie la sécurité des Français
En tant que député du Var et fort de trente-sept années passées comme commissaire de police dans huit départements, je ne peux que réitérer, avec gravité, les inquiétudes que j’avais exprimées via une question au gouvernement, dès octobre 2022, concernant la réforme de la police, aujourd'hui mise en œuvre à marche forcée. Les déclarations récentes du procureur général de la cour d'appel de Versailles, Marc Cimamonti, confirment l’échec patent de cette réforme : « Le premier bilan n’est pas favorable » et les « objectifs de la réforme n’apparaissent pas atteignables. »
Cette réforme, sous prétexte de décloisonnement, a placé tous les services de police – y compris ceux de la police judiciaire – sous la coupe d’un directeur départemental unique, dépendant du préfet. Ce choix technocratique, déjà vivement dénoncé par les professionnels du droit, magistrats et avocats, a engendré un repli départemental qui nuit gravement à la coordination entre services face à des enjeux supra-départementaux tels que la criminalité organisée ou le narcotrafic.
Dès 2022, j’avais alerté le ministre de l’Intérieur sur les dangers d’une telle réforme. Plutôt que de simplifier la procédure pénale, une réforme réellement nécessaire et attendue par les forces de l’ordre, Gerald Darmanin a choisi de désorganiser l’ensemble de l’institution policière en réduisant les policiers à une masse interchangeable. Pourtant, comme je l’avais affirmé alors : non, les policiers ne sont pas interchangeables !
Simplification drastique et urgente de la procédure pénale
La conférence des procureurs généraux avait déjà demandé la suspension de cette réforme, et les inquiétudes exprimées par les policiers, magistrats et avocats sont aujourd’hui devenues une réalité. Les services spécialisés, qui traitent les enquêtes les plus sensibles, sont mis à mal, laissant des pans entiers de la criminalité prospérer dans l’impunité.
Le Rassemblement national réclame :
- Le retour à une organisation efficace et spécialisée, en redonnant à la police judiciaire son autonomie essentielle pour mener des enquêtes complexes.
- La simplification drastique et urgente de la procédure pénale, afin de permettre aux enquêteurs de consacrer leur temps à leur mission principale : protéger les Français.
- Le renforcement des moyens humains et matériels des services spécialisés, indispensables pour lutter contre le grand banditisme, le narcotrafic et les réseaux criminels.
Je tiens à rappeler que la sécurité des Français est un devoir régalien que nous ne saurions sacrifier sur l’autel de réformes bureaucratiques mal pensées. Il est temps que le gouvernement entende enfin les appels désespérés des policiers et des professionnels du droit.
Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR
Un vert manteau de mosquées
5 commentaires
Merci pour cet article. J’avais lu cela, il y a des mois. Et puis… plus rien ! Ce n’est pas du côté des médias ordinaires que nous serons tenus au courant…
C’est clairement voulu pour répandre un peu plus l’anarchie dans le pays, Sarkozy avait supprimé la police de proximité et son petit protégé a poursuivi le travail pour maintenant atterrir à la justice où il trouvera le moyen de faire encore pire.
« ….temps que le gouvernement entende enfin les appels désespérés des policiers et des professionnels du droit » Là on peut attendre TRES longtemps!
Tant qu’on aura pas le courage de déchoir de la nationalité française les binationaux délinquants.
Et rétablir la double peine automatique pour les délinquants étrangers
Et le Darmanin , Moussa de son deuxième prénom revendiqué, le ministre de l’intérieur qui a été déposer une gerbe au mémorial du FLN , est incontournable dans les gvt du mondialiste Macron . J’exècre, et c’est léger, ces gens là.