La Suède durcit ses conditions de séjour et maîtrise sa crise migratoire
François Bayrou, invité de TF1, lundi 27 janvier, a concédé que la France s’approchait d’un « sentiment de submersion » migratoire, déclenchant la polémique que l'on sait. Le constat étant fait, Marine Le Pen a commenté : « Il faut que le Premier Ministre soit conscient qu'il n'est ni psychiatre ni prêtre et que donc sa parole ne guérit pas ». Et d'ajouter sèchement : « Ce que l'on attend de lui, ce sont des actes qui suivent les constats ». Des actes ? Certains pays de l'Union européenne, nous donnent l’exemple d’une reprise de contrôle de la question migratoire qui sévit sur le Vieux Continent. Ainsi, l'Italie durcit sa politique migratoire au point que Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, s’interroge : « Pourquoi est-ce que l'Italie a jugulé pratiquement les deux tiers de ses flux, notamment en matière d'immigration irrégulière ? » En remontant vers le nord de l'Europe, on constate que la Suède, elle aussi, mène une politique migratoire intransigeante et les résultats semblent concluants.
La Suède : des mesures d'expulsions et de dissuasion
Le gouvernement de droite Kristersson, composé du parti modéré de rassemblement, des chrétiens-démocrates et des libéraux, élu le 18 octobre 2022, entend, depuis son arrivée au pouvoir, mettre fin à l’immigration de masse traditionnelle dans ce pays scandinave. En 2015, 163.000 migrants avaient été accueillis en Suède, soit 1,6 % de la population. Ce chiffre représentait alors le taux le plus important d’accueil d'étrangers dans un pays membre de l’Union européenne.
Alors qu'en France on répugne à le faire, la Suède a publié une étude établissant un lien entre l’insécurité et l’immigration. Par voie de conséquence, le gouvernement s’est emparé du problème. Pour lutter contre cette submersion, plusieurs mesures très concrètes ont été mises en place. Ainsi, pour obtenir un titre de séjour et obtenir le droit de rester sur le territoire, les travailleurs extra-européens devront avoir des revenus supérieurs ou égaux à 27.360 couronnes par mois, ce qui équivaut à environ 2.310 euros nets (2.700 euros bruts).
La Suède durcit ses règles migratoires : le gouvernement impose un revenu de 2700 euros brut par mois pour rester sur le territoire et compte encourager financièrement les retours volontaires.
➡️ @ValerieAstruc #JT20h pic.twitter.com/lvxiczXy0d
— France TV Bruxelles (@F2Bruxelles) January 24, 2025
Outre cette exigence, le gouvernement souhaite faire passer de 1.000 à 30.000 euros l’aide financière aux retours volontaires pour chaque étranger quittant le sol suédois. De plus, pour organiser le retour des migrants, la Suède met en place des centres de retour pour étrangers expulsables. Toutes ces mesures permettent au pays de renvoyer les immigrés et de dissuader ceux qui voudraient s’y installer. Le ministre des Migrations Johan Forssell a annoncé qu’en deux ans, la Suède a observé une chute de 42 % de demandeurs d’asile. En 2022, ils étaient 16.734, contre 9.645 en 2024. Une baisse nette de délivrance de permis de séjour liée à l’asile a également été observée : en 2016, le gouvernement en a accordé 86.000 ; en 2024, seulement 6.250. Pour un ordre d’idée, en 2023, la France a délivré 31.424 titres de séjour à des réfugiés demandeurs d’asile.
La Suède durcit les conditions d'obtention de la citoyenneté
Finalement, la Suède affiche un solde migratoire négatif : les individus ayant quitté le territoire sont plus nombreux que les arrivants. Pour ce qui est de la délivrance de la citoyenneté, le ministre des Migrations n’est pas moins sévère : il exige une autosuffisance des demandeurs, un maîtrise de la culture, notamment de la langue suédoise, et souhaite rallonger le délai nécessaire de vie sur le sol suédois pour prétendre à la citoyenneté. De cinq ans, il souhaite le faire passer à huit. « La citoyenneté doit être méritée. Pas donnée sans conditions », martèle-t-il, sur son compte X.
Outre-Atlantique, aux États-Unis, Donald Trump n’a pas eu besoin de plus d’une semaine pour exiger l’expulsion de 4.000 migrants. État après État, les gouvernements réalisent les dangers liés à l’immigration et y remédient. La France ne se paierait-elle que de mots, de circulaires un rien renforcées, pour lutter contre le désordre migratoire ? Les exemples fleurissent en dehors de ses frontières, il ne lui suffirait que de les suivre. Le cabinet du ministère de l'Intérieur, contacté, n'a pas donné suite à nos questions...
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Un vert manteau de mosquées
19 commentaires
Bayrou, c’est Mikado » Si je bouge, je tombe de mon fauteuil ».
Naïvement je me demande pourquoi certains pays peuvent mettre de l’ordre chez eux et pas nous. N’y aurait il pas une volonté de mettre volontairement le chaos en France ?
Je me pose la même question…Un chaos volontaire?…Qui tire les ficelles et dans quel but?…
L’U.E !
En Suède ils sont plus lucides que nous.
Ce n’est pas de la lucidité qu’il faut avoir au point où l’on est arrivé, mais du courage.
En France comme en Europe chez lez ploucs c’est bien trop tard.
Il faudra juger ces corrompus incompétents .
et en France c’est pour quand des actes et non du bla bla ?
Le bla bla, c’est pour montrer qu’ils font un programme style « extrême droite » et essayer de récupérer les votes d’au delà du barrage.
En fait en France on parle mais personne n’agit.nous sommes gouvernés par des fantoches que nous n’avons pas elus
Parole, parole, parole, a si les mots avaient le pouvoir des actes!
Finalement nos gouvernants se foutent de nos problèmes.
Il nous faut faire des sacrifices, nous écraser devant le flux migratoire.
Nos dirigeants quand a eux ont toujours le même salaire les mêmes avantages en nature, les mêmes protections policieres alors comment et pourquoi serait ils inquiets de la situation des Français ????
J’ai eu la chance de grandir en France, actuellement j’ai le malheur d’y vieillir.
En toute lucidité…
l’Italie et la Suède n’ont que leur territoire européen à défendre , la France a son territoire en Europe et ses multiples territoires autour de la planète , dont le nouveau département de Mayotte , porte grande ouverte aux migrations des pays voisins dont la gigantesque Afrique .
La meilleure des solutions est de faire comme les pays du golfe.
Rendre la vie impossible aux clandestins.
Du coup ils demandent a repartir
Et ça coûterait moins cher que de les payer pour repartir.
Mais en France, la situation est devenue (presque) inextricable. Un cauchemar.
Évidemment que si on veut on peut!..toutes les oppositions à ça : cedh,conseil constitutionnel,conseil d’etat,ne sont que de bonnes raisons qui servent d’alibi à ceux qui ne veulent pas soit par idéologie,manque de courrage,ou sensibilité aux » opinions gauchistes electoralistes »..
Et relativisme et fatalité.
Quand aurons-nous le courage de faire de même ? La situation l’exige pourtant mais avec ceux qui nous dirigent c’est un vœu pieux.