« Submersion » : Bayrou progresse, sous les hurlements d’orfraie de la gauche

Capture d'écran
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La gauche est en PLS (position latérale de sécurité), comme disent les plus jeunes. Yaël Braun-Pivet, la présidente macroniste de l’Assemblée nationale, est « gênée ». « Je n’aurais jamais tenu ces propos, ils me gênent », a-t-elle dit à l’antenne de BFM TV. À l’Assemblée, le chef de file des députés socialistes se drape dans le manteau protecteur du laxisme aveugle : « Si vous gouvernez avec les préceptes de l’extrême droite, nous finirons gouvernés par l’extrême droite et vous en aurez été le complice. » La Cimade se roule par terre. Les collectifs de sans-papiers suffoquent. Appelée toutes affaires cessantes sur le plateau de France Info, la députée EELV Cyrielle Chatelain peine à ventiler, groggy : « C'est honteux, ça m'a extrêmement choquée qu'un Premier ministre utilise le terme de "submersion migratoire" et vienne l'accréditer. » Comme au bon vieux temps de Jean-Marie Le Pen, la machine à indignation de la gauche tourne à plein régime et les chaisières du politiquement correct se rengorgent ou gloussent en roulant des yeux.

Le drame du jour est en place

Qu’a donc dit l’occupant de Matignon, fidèle allié d’Emmanuel Macron, pour susciter tant d’émotion ? Qu’a dit François Bayrou ? Hier, sur LCI, il a prononcé un mot. Un mot interdit par les chantres de la liberté d’expression après autorisation : le mot « submersion ». Qu’on mesure l’ampleur de la provocation : « Je pense que les apports étrangers sont positifs pour un peuple à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion, commence le Premier ministre. Je pense que la rencontre des cultures est positive », poursuit-il. Tout va bien. Mais il y a un « mais »… « Mais, dès l’instant où vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, ses modes de vie ou sa culture… » Bayrou ne finira pas, coupé par le présentateur de LCI, Darius Rochebin, mais on a compris l'idée. « On approche de cette zone, précise Bayrou, et un certain nombre de villes ou de régions sont dans ce sentiment-là. Je le répète, pour moi, c’est une question de proportions. »

Le drame du jour est en place. Remarquez que la gauche ne se préoccupe pas de savoir s’il existe ou non un sentiment de « submersion ». Non, elle condamne simplement le constat d'une opinion divergente dans la nation. Comme le montre le statisticien Marc Vanguard, sur X, le « sentiment » de trop-plein est incontestable. Il est mesuré par de nombreuses enquêtes, ce qui répond précisément à la gauche : pour la majorité des Français, il y a trop d’immigration et trop d’immigrés.

 

Comme si...

Ainsi, comme d’habitude, la gauche appuie son combat sur un déni de réalité. Elle avance à marche forcée, les yeux grand fermés. Boris Vallaud et ses camarades font comme si. Comme si l’immigration ne touchait pas la France. Comme si les Français accueillaient avec des colliers de fleurs les nouveaux venus et leurs exactions manifestes dans toutes les statistiques. Comme si le jeune Élias et tous ceux qui l’ont précédé, découpés au couteau parce qu’ils étaient jeunes, prêtre, militaire, professeur, rugbymen ou autres, ne comptaient pas. La gauche socialiste s’offre ce numéro indigne au palais Bourbon quand le XIV arrondissement de Paris pleure encore son mort.

La timide avancée de François Bayrou vers une réalité migratoire que la grande majorité des Français, de droite comme de gauche, ne songe plus à nier lui coûtera peut-être le soutien d’un PS réduit à l’état de croupion et de roue de secours de LFI. La belle affaire. Les députés RN ne demandent qu'à soutenir des mesures courageuses sur ce thème. Plus ennuyeux, bien plus ennuyeux, les propos d’un ministre des Finances qui ne cesse de creuser le tunnel du mensonge sur le même sujet migratoire. Pour Éric Lombard, la France a un besoin vital d’immigration de travail. Tant pis si le pays compte cinq millions de chômeurs, en hausse de 3,5 % ce mois-ci. Tant pis si l'Hexagone souffre sous le poids d’une immigration inintégrable et offre, à l’occasion, des vies humaines au Moloch du sans-frontiérisme mondialiste. Tant pis si cette immigration tire les salaires à la baisse, attaque l’identité de la nation, ruine la solidarité nationale. « Les entrepreneurs le souhaitent », assure Lombard, qui serait bien inspiré de nous le démontrer. On se demande bien comment faisait la France avant la submersion. On se demande bien comment font les pays qui y résistent, en Europe de l’Est, au Japon ou ailleurs dans le monde, et qui trouvent pourtant de la main-d'œuvre.

À l’Assemblée, Bayrou tient bon sur le constat. Il dit sa volonté de « résoudre les problèmes qui se posent et non pas de les nier ». Il a gardé de son voyage à Mayotte cette conviction : « Quiconque est allé à Mayotte mesure que le mot de submersion est le plus adapté. » Encore un effort pour passer du « sentiment d’immigration » au constat du désastre, de Mayotte à la France et du constat à l’action ! Encore un effort pour braver les éléphants roses rejetés par les Français dans les urnes et dont le bilan parle pour eux.

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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

110 commentaires

  1. Les photos des récentes crues en France montrent bien ce qu’est une « submersion » . C’est sans doute la raison pour laquelle les « Gaucho » demandent à ce que ce terme soit banni lorsqu’il est utilisé à propos des conséquences d’une « immigration » incontrôlée puisque eux , à terme , espèrent bien en tirer un avantage politique !

  2. Le jour où l’enfant d’un député de gauche, ou autre gauchiste, sera assassiné par une « chance pour la France ». Du jour au lendemain ces gens-là changeront leur fusil d’épaule. Faut-il souhaiter que ce jour arrive au plus vite pour que la France soit débarrassée de l’idéologie mortifère de ces gens là ? La question mérite d’être posée.

  3. Pour faire de la politique il faut avoir l’échine souple et être prêt a tous les compromis et abandons. Bayrou est devenu maître dans cet art mais de temps en temps un mot fin par s’échapper poussé qu’ol est par tant de maux! Pas de Pau pour nous !

  4. Il n’y a pas qu’en France où le sujet de l’immigration en fait déraper beaucoup. Imaginez ! Au Portugal ,par exemple, le n º1 socialiste vient de se prononcer, quelle abomination, pour une « régulation » de l’immigration ! On se demande si c’est courage ou stupidité ! En tous cas ses amis font l’impossible pour minorer l’impact du propos et tentent d’en récupérer les effets. Quel contraste par rapport à la France !

  5. Au XII eme siècle , les hérétiques étaient pourchassés, par des inquisiteurs qui détenaient la pensée « juste ».
    Aujourd’hui,se sont des politiciens inquisiteurs détenant la pensée « juste »qui font la chasse à la « libre pensée »
    Doit-on subir , comme au XII eme siècle ces chasses aux sorcières ?
    Notre premier ministre a eu raison de parler de « submersion » puisque c’est la vérité.
    Halte a la régression de la pensée, halte à la chasse aux idées ,halte à la bêtise.

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