Les priorités de Libé : La Petite Maison dans la prairie version woke
Avec Libé, on n'est jamais déçu. Exemple avec ce billet de Sabrina Champenois au sujet de l'annonce, par Netflix, d'une nouvelle version de la série La Petite Maison dans la prairie. Comme toute la gauche bobo, la journaliste, gagnée par la grande panique morale du moment - retour du conservatisme oblige -, formule un vœu : « Un remake ? OK, mais alors inclusif, s'il vous plaît [...] avec force détails : une version woke où l'église ne serait pas au centre du village, où tout le monde ne serait pas blanc, où Marie épouserait un autochtone américain, où la douceur ne serait pas la première vertu d'une femme et le travail aux champs des enfants pas une charmante scène pastorale. » Sabrina Champenois pourrait bien être cruellement déçue : la déconstruction du scénario ne semble pas être à l'ordre du jour.
J’ai cru que c’était une parodie mais non. pic.twitter.com/LjPSJQwC8Q
— Eugénie Bastié (@EugenieBastie) February 2, 2025
Retour en grâce d'un schéma traditionnel familial et de la tendance « trad wives » : l'horreur !
Elle est « la série la plus regardée de tous les temps », un monument de la télévision (plus de 5 milliards de spectateurs dans le monde entier). Tirée de l'œuvre autobiographique écrite par Laura Ingalls Wilder entre 1932 et 1943, les 205 épisodes de La Petite Maison dans la prairie diffusés entre 1973 et 1984 racontent la vie d'une famille de pionniers dans l'ouest des États-Unis au XIXe siècle. Tous les ingrédients pour déplaire aux progressistes y sont réunis : un père (Charles Ingalls) viril et bon, une mère, Caroline, dévouée et sensible, des enfants normalement constitués et bien dans leur tête, du courage, la foi en Dieu et toute une panoplie de vertus mises en scène pour éduquer les plus jeunes téléspectateurs au vrai, au bon et au bien.
Anxiogène pour Libé, qui tente d'alerter : « Sous ses airs inoffensifs, la chronique des malheurs et des bonheurs des Ingalls véhicule un schéma familial et sociétal certes d’un autre siècle mais dont d’aucuns souhaitent le retour en grâce, ainsi de la tendance "trad wives" qui pourrait prendre la mère Caroline pour totem. Les valeurs "travail, famille, patrie et église" irriguent la série et Walnut Grove a des airs de communauté survivaliste qu’inquiète l’arrivée du moindre étranger. »
Déjà en 2018, outre-Atlantique, le film était passé dans la lessiveuse woke lorsque des organisateurs d'un prix littéraire avaient gommé le nom de la jeune Laura Ingalls, celle qui a enchanté des générations de petites filles. Suspecte de véhiculer un message raciste, l'œuvre était à l'époque pointée du doigt comme non « universellement acceptée (sic) » car mettant « souvent en lumière des sentiments anti-Amérindiens et anti-Noirs ».
L'honneur de Laura Ingalls lavé avec la nouvelle série Netflix ?
Jusqu'à présent, Netflix donnait plutôt dans le wokisme à tout crin. L'époque de l'incarnation d'une reine d'Angleterre Charlotte « charismatique, intransigeante et noire » dans La Chronique des Bridgestone et d'un Omar Sy métamorphosé en Arsène Lupin est-elle totalement révolue ? Concernant le « reboot » de la série (anglicisme pour désigner une sorte de « remake » qui laisse plus grande liberté aux scénaristes, « exercice complexe, sur lequel pléthore de séries se sont cassé les dents », préviennent les spécialistes), peu de déconstruction en vue, à en croire la plate-forme. Il s'agit de « réinventer la saga culte des Ingalls tout en conservant l'esprit familial et optimiste qui a fait son succès mondial », prévient Netflix, qui vise « un projet à la fois moderne et respectueux de l'héritage de la série [...] » Pour visionner Charles Ingalls en bas résille, Laura en transition de genre et Caroline en féministe hystérique, Libé attendra ; place au « drame familial plein d'espoir et un récit épique de survie, tout en explorant les origines de l'Ouest américain ».
Révolution culturelle en vue
Effet Trump et retour du balancier de la réalité : le wokisme ne paie plus. La chaîne Disney, désormais classée parmi les marques les plus détestées des Américains, en sait quelque chose. De grandes enseignes américaines en ont tiré des leçons : John Deere, Ford, Jack Daniel's, la bière Bud, Harley-Davidson et même McDonald's, enhardies par l'effet Elon Musk, jettent l'éponge et renoncent à promouvoir l'inclusivité. Une démonstration qui ne convainc pas la France, toujours engluée dans ses navets malgré les recettes catastrophiques.
Pour booster le cinéma et lui faire retrouver son âge d'or, Donald Trump lui, soigne le choix de ses ambassadeurs. Ont ainsi été désignés « émissaires spéciaux avec l'objectif de refaire de Hollywood un endroit plus grand, meilleur et plus fort qu'il ne l'a jamais été », le très catholique Mel Gibson (réalisateur de La Passion du Christ), le très viril Sylvester Stallone (Rambo et Rocky) et un soutien de sa campagne, Jon Voight (Délivrance). Nulle ombre woke au tableau.
Reste à savoir si, dans sa version remodelée façon Netflix, la nouvelle Petite Maison dans la prairie en préparation sera à la hauteur des aspirations des milliards de fans de la série, ceux qui ont grandi avec la pétillante Laura Ingalls et cette punaise de Nelly Olson. Un défi de taille.
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3 commentaires
le pire dans cette nouvelle incise d’une « woke » c’est que cela renvoie à « la culture française » qui est subventionnée grâce à sa classification « exception française » et qu’en même temps, l’Agriculture française est « hachée menue » par l’auto proclamé « premier de cordée » ! …
Les recettes sont nulles et les français refusent que leurs impôts servent à financer des navets . De plus il devrait être interdit de toucher à ces chefs d’oeuvre . Ces films repris par des incapables de créer devraient être interdit .
Ça leur va comme une cravate à un lapin « la petite maison dans la prairie », à ces bobo-gaucho-parigot-tête-de-v…
Eux qui ne connaissent la campagne qu’au travers des fenêtres de leur résidence secondaire !
Si le ridicule tuait, voilà des amateurs woke dégenrés !
Bidonnant !
Un nouveau flop en vue, tel les « mousquetaires », etc.
Les gauchistes ont tué le cinéma en tuant le rêve !