« Extrémisme catholique » : la charge de France TV contre les cathos tradis
Fiction « évènement ». Ce 5 février, Bénie soit Sixtine, une fiction librement inspirée du roman homonyme de Maylis Adhémar (2020) sera diffusée sur France 2. Au programme : poncifs sur les catholiques dits « tradis » - comprendre génuflexions, encens, soutane et messe en latin -, dérives sectaires et violence politique. Sans surprise, le raccourci entre rite tridentin et violence fasciste est rapidement fait. Le tout, co-produit par France Télévisions, avec le soutien du Centre national du cinéma (CNC), aux frais du contribuable.
Nouvelle charge anti-catholique sur le service public : France Télévisions diffuse mercredi le film "Bénie soit Sixtine" (produit par @FranceTV), l'histoire d'une jeune femme dont la vie bascule après son mariage avec un "catholique intégriste" aux "valeurs d'un autre temps". pic.twitter.com/U1dFuPxlOR
— Observatoire du journalisme (Ojim) (@ojim_france) February 2, 2025
L’abbé en soutane contre le curé en basket
Le décor est vite planté. Sixtine, jeune étudiante en histoire de l'art, tombe éperdument amoureuse de Pierre-Louis Sue de La Garde. Tous deux sont catholiques pratiquants et assistent à la messe en latin. Mais une fois mariée, la jeune femme découvre que son époux est un membre actif de la « Milice », une organisation violente connue pour ses actions lors de l’opposition au mariage pour les couples de même sexe et présentée comme catholique. Sixtine, femme soumise à son mari violent, accepte et se tait jusqu’au décès brutal de celui-ci lors d’une rixe. Enceinte, elle commence alors à s’interroger sur son milieu de plus en plus oppressant. Suivront une fuite et un long chemin pour se défaire de cette « emprise ». Sixtine, devenue Sophie, aura finalement la chance de se reconstruire au sein d’un village accueillant.
Dans ce téléfilm de 1h30, que BV a pu visionner en avant-première, l’attaque contre les catholiques, bien que subtile, est réelle. Certes, Sixtine demeure pratiquante après sa fuite, trouve refuge dans une paroisse catholique et obtient le soutien d’un curé dynamique. Ces cathos-là, qui ne portent plus la soutane - encore moins le col romain -, et chantent du gospel, jouissent d’ailleurs d’une belle mise en lumière. En revanche, les cathos « tradis » qui perpétuent le port de la mantille, communient à genoux, récitent le chapelet et prient en latin pâtissent d’un portrait bien plus sombre. Quand les premiers apparaissent chaleureux, les seconds tombent rapidement dans des dérives sectaires.
L’amalgame est d'ailleurs rapidement fait entre ces cathos « tradis » bourgeois et l'extrémisme politique. Ils sont décrits comme racistes, homophobes, misogynes et violents. Tout est jeu d’opposition. Le mère au foyer « intégriste » « fait peur », là où la mère célibataire peu pratiquante inspire la confiance. Le mari « tradi » apparait violent et sexiste, là où l’amoureux athée semble tendre et compréhensif. L’époux violent ne prend même pas soin de sa femme enceinte, là où la militante antifa devient un soutien. Et pour finir, le curé en soutane ressemble à s’y méprendre à un gourou, là où le curé en chemise et basket est toujours souriant. A croire que la nuance n’existe pas sur le service public…
Soutien financier du service public
Ce téléfilm, salué par la critique, a pu bénéficier du soutien du service public. Produite par Storia Television, l'adaptation de Bénie soit Sixtine profite de la participation financière de France Télévisions et du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC), deux organismes publics. Contacté par nos soins pour connaitre les montants précis des participations publiques, le groupe France Télévisions n’a pas donné suite. A noter que ce film est également produit par Storia Television, une société de production privée certes, mais qui appartient au groupe Mediawan, lequel bénéficie de nombreuses cases dans la grille des programmes de France Télévisions (C à vous sur France 5, Ça commence aujourd’hui sur France 2, fictions sur France 3…).
Le film bénéficie en outre d’une belle visibilité sur le service public. Ce 31 janvier, il était ainsi promu lors de la quotidienne de C à vous sur France 5. Il sera par ailleurs diffusé en prime-time sur France 2. Après avoir mis autant de moyens pour s'attaquer aux cathos « tradis », France Télévisions envisage-t-elle de s'intéresser aux véritables extrémismes qui menacent la France ?
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6 commentaires
tous ces gens-là devraient écouter Brassens ! mais sauraient-ils dénicher la chanson ad hoc ???????
Le catholicisme est une religion de paix qui ne sait pas se défendre. Il vaut mieux s’acharner sur les cathos; non?
il vaut mieux donner que recevoir
Youpi ! Encore une daube magistrale financée par nos impôts, ceux que paient ces sales fachos intégristes compris ! Sixtine… ça rime avec Philippine… qui n’a pas été tuée par un catho facho, si ? C’est indécent, cette réalité qui ne veut décidément pas correspondre avec les dangers fantasmés par certains.
Quand finira la haine envers des Chrétiens, principalement envers les Catholiques qui ne font que vivre sincèrenement leur foi dans un pays aux racines gréco-judéo-chrétiens en qui ces medias – ici France TV – trouvent en tous les maux de la Terre ?
Cette entreprise prétendue créatrice « d’oeuvres cinématographiques, télévisuelles » à propagande éhontée et de parti pris pourra-t–elle se rappeler une seconde que les télespectateurs potentiels – contribuables en otages – sont pour la grande majorité de confession catholique composée de croyants ou non, pratiquants ou non, « tradis », qualificatif qui est dans sa bouche un gros mot ?
En revanche, aucun scrupule à accepter l’argent de ces contribuables honnis, tant il est vrai que l’argent n’a pas d’odeur, en l’occurrence celle du déshonneur.
Le rapprochement avec l’article de Sarah Louise Guille sur le nouvel humoriste de France 5 met en lumière la complicité, active ou passive, des médias publics avec lfi dans leur entreprise de destruction des valeurs patriotiques et catholiques. Si l’on ajoute à cela l’embrigadement gaucho-wokiste de nos enfants, de l’école à l’université, on a des raisons d’être inquiets pour l’avenir, et pas en raison du dérèglement climatique.