Port d’arme à l’école = conseil de discipline : les délinquants tremblent
La semaine dernière, Élisabeth Borne, ministre de l’Éducation nationale, a pris le problème des attaques au couteau dans les établissements scolaires à bras-le-corps. Dans les colonnes de Ouest-France, elle a annoncé : « Au sein des établissements, tout port d’arme blanche devra donner lieu à un passage systématique en conseil de discipline et à un signalement au procureur via l’article 40. » Pour ce faire, elle prévoit une modification du Code de l’éducation par décret.
Les parents d’élèves peuvent dormir sur leurs deux oreilles. En réalité, pas vraiment. Sur ces sujets qui devraient être des faits divers mais dont la multiplication en fait des faits de société, le gouvernement semble un peu naïf. Ce n’est évidemment pas parce que des règles et des dispositions sont couchées sur le papier que les problèmes cessent.
Une mesure insuffisante et inapplicable
Pour penser qu’un élève capable de poignarder l’un de ses camarades, pour une raison X ou Y, sera impressionné par un conseil de discipline, il faut vivre sur une autre planète. Peut-être celle des Bisounours ? Il faut croire, en effet, que c’est entourée de ses amis les grosses peluches de couleur, Tourêveur, Tougentille, Tousourire et autres Toumagique, qu’Élisabeth Borne aurait eu cette brillante idée. L’idée de croire que les élèves en possession d’une arme blanche ne vont pas s’en cacher et qu’il sera donc aisé de les identifier et de les sermonner.
Non, dans la vraie vie, Madame le ministre, lorsqu’un individu a des intentions peu louables, il n’en fait pas état. En règle générale, jusqu’au passage à l’acte, il avance masqué. Cela s’appelle « l’effet de surprise ». De fait, les chefs d’établissement, le personnel éducatif et les autres élèves ne peuvent soupçonner qu’untel ou untel se balade avec une arme dans la poche de son anorak. Et, même s’ils avaient des soupçons, la marge de manœuvre serait extrêmement limitée, puisque « les élèves ne peuvent être contraints à subir une fouille de leurs effets personnels, seul un officier de police judiciaire étant habilité à mettre en œuvre cette procédure », comme indiqué sur le site du ministère de l’Éducation nationale.
Élisabeth Borne entend donc revoir le Code de l’éducation pour y intégrer une mesure dont la mise en application est totalement utopique. Entre la campagne de sensibilisation de la mairie de Paris et les annonces du ministre de l’Éducation nationale, c’est sûr, les voyous tremblent.
Une réponse très politique
Contacté par BV, Jean-Christophe Couvy, secrétaire national du syndicat de police UN1TÉ, réagit à cette annonce ministérielle : « C’est là qu’on se rend compte de la dichotomie entre le politique et le citoyen. » Il ajoute : « Ce qu’elle propose, c’est une solution administrative, purement techno. On répond à l’opinion publique en disant qu'on va être intransigeant. On déplace le problème, on ne le résout pas. »
Le policier réclame une analyse du problème et de la « coordination » : « Ça mériterait d'avoir une étude sociologique sur le phénomène. Qui sont les auteurs ? Qui sont les victimes ? Sauf que si on fait ça, politiquement, ça va en faire transpirer certains. » Il conclut : « Le politique est très lâche et ne veut pas s’attaquer aux problèmes parce qu’il veut soigner son électorat. » On n’est pas sorti de l’auberge !
60 commentaires
Ce n’est pas un couteau que Madame Borne a utilisé de nombreuses fois pour bafouer l’Assemblée Nationale et donc la démocratie, c’est carrément au sabre que la Dame a porté ses charges. Son arme a un nom : 49-3 ! Un outil tout de même bien plus destructeur qu’un simple Opinel ou un Laguiole, non ! Le plus inquiétant est que Monsieur Bayrou semble aussi avoir adopté la même dangereuse manie. Interdire le port d’un couteau à nos chers petits…cela va tellement de soi ! Madame Borne a sans doute mieux et plus à faire en urgence que de claironner des banalités.
Madame borne avait une occasion en or de rendre l’uniforme obligatoire à l’école. Le sweat-shirt à capuche en kevlar. Dommage.
« Ce qu’elle propose, c’est une solution administrative, purement techno. » C’est pas nouveau : « Il faut rendre illégal le chomage » Bernard Tapie 2015.
Et si on lui offrait un séjour de formation continue disons de 1 mois dans un collège de banlieue ? Elle doit bien avoir assez de diplômes pour ça non ?
Et toujours du bla bla bla et des mesures dont l’effet pratique, en dehors de la com, sera voisin de zéro.
La marge de manoeuvre de la dame Borne est très limitée. Bornée à droite, limitée à LFI, elle reste bornée. Quel choix que d’avoir fait appel au gouvernement à une telle réduction.!
Monde de fous ! Pour ma part, et depuis l’age de 8ans, j’ai toujours eu sur moi ma b… et mon couteau (et je les ai toujours). Va-t-on, à l’entrée des écoles, imposer des portiques comme dans les aéroports ? Celà promet ! Comme pour prendre l’avion, il va falloir demander aux élèves d’être là 1 heure avant leur 1er cours. Comme d’hab, au lieu de s’en prendre aux auteurs, on préfère diaboliser les outils.
@Pipo56
Bien des choses ont changé, y inclus une partie de la population, depuis l’époque où vous aviez 8 ans. Désormais, ce ne sont pas les gentils garçonnets qui arborent « une lame », c’est la graine de violence, les caïds en herbe.
D’accord avec vous, le couteau n’est pas coupable. Mais il reste une arme. Il faut s’adapter à son époque.
En 1984, j’ai offert un couteau suisse à mon neveu de 9 ans. Ce serait impensable aujourd’hui.
est-il vrai que le port du couteau hors de son domicile, le couteau de poche que chaciun porte pour casser la croûte est interdit sous peine d’amende?
Je suppose qu’ il y a peu d’ élèves , de nos jours , qui arrivent à l’ école ou à l’ université avec le pain de 400 et le saucisson ou la motte de pâté pour se préparer un sandwich . L’ opinel dans la poche à la campagne , d’ accord , mais dans la cour de l’ école……………..!!!
Si l’on mets un accent aigu sur le E de son nom , ce serait parfait, pour la qualifier comme les trois socialos de ce gouvernement qui volent très bas !!! et dire que grâce à Hollande ils sont planqués dans tous les organismes décideurs !! et ce pauvre Macron va nous mettre Ferrand au conseil constitutionnel indétronable avant 2034 !! savourez!! rien ne les arrêtera, les français sont des boeufs ou des moutons bien loin des chevaux de course!! chacun regarde son nombril !! la France se meurt mais 40% du peuple n’aspire qu’à une super voiture , grande maison, des beaux habits, des vacances dorées, et le sexe à tout va ayant remplacé l’amour tendresse!! Le respect disparait peu à peu faisant place à l’intolérance et à la violence!!
Vous avez plus de chance que moi avec cet accent. J’ai été censurée… Ça dépend des jours…
Il faut renvoyer immédiatement l élève concerné sans passer par le conseil de discipline.
Il faut peut-être aussi parler aux parents.
T’as un schlass en classe, c’es dégueulasse! T’auras une lettre à tes parents à rapporter si-gnée…non mais !
Voilà une décision énergique venant d’une femme énergique. Le respect de la loi passe par la crainte de la sanction. Avec une telle mesure attendons nous à des résultats notables.
La maison brule mais on n’utilise que des petites cuillères d’eau pour éteindre l incendie
Comme à leur habitude, les politiciens montrent leur déconnexion de la « vraie vie » .
Un couteau à l’école : renvoi immédiat de l’établissement scolaire et convocation sans délai des parents à la gendarmerie ou au commissariat
trop « gentil »: les parents amendes et suppression des alloc’ et le gamin au gnouf pour un temps !