Dissolution de la Jeune Garde : enfin, le débat est ouvert !

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Bruno Retailleau vient peut-être d'être humilié par le gouvernement des juges dans l'affaire des expulsions d'influenceurs algériens, mais il ne s’avoue pas vaincu dans la lutte, interminable, épuisante, contre l’hydre gauchiste qui étouffe la France. Son entourage confie qu'il étudie depuis une dizaine de jours la dissolution d'un mouvement prétendument antifasciste baptisé la Jeune Garde, originaire de Lyon et dont le leader, Raphaël Arnault, est actuellement député de Vaucluse.

La Jeune Garde est un collectif ultra-violent, dont la principale activité consiste à frapper les gens qui ne sont pas d'accord avec eux. A dix contre un, évidemment, la plupart du temps, et contre des femmes s'il le faut. Le combat singulier, la galanterie, tout ça est tellement patriarcal. La ville de Lyon abrite, il est vrai, certains mouvements de droite radicale, et ce depuis assez longtemps. On ne les a cependant pas vus, ces “fachos”, se jeter sur des étudiants pacifiques. La violence gratuite n'a pas changé de camp, elle vient toujours des commissaires politiques.

Une milice d'extrême gauche

France Info a beau relayer complaisamment la propagande du groupuscule (avec l'argent du contribuable), en précisant que le ministre répondait à une question du collectif Némésis, un groupe “identitaire d'extrême droite”, c'est-à-dire très méchant, et les journalistes de la chaîne publique ont beau préciser que la Jeune Garde se définit comme un mouvement d'autodéfense, les faits sont tout de même là. Raphaël Arnault a menacé de mort Alice Cordier, fondatrice de Némésis, il est fiché S à trois reprises, mais apparemment, ça ne pose aucun problème pour être député, ni pour avoir les faveurs de la presse, ni, jusqu'ici, pour continuer à disposer de sa milice.

On se souvient que Gerald Darmanin, toujours très courageux contre son camp, avait dissous Génération Identitaire en 2021, à cause d'une banderole hostile aux migrants clandestins, et pourtant pacifiquement déployée. On ne sait pas si Bruno Retailleau aura les coudées franches pour égaliser le score. Ce qui est certain, c'est que les militants de GI n'ont jamais poursuivi avec des couteaux des étudiants qui ne partageaient pas leur avis, comme la Jeune Garde vient de le faire avec ceux de l’UNI à la fac de Strasbourg. C'est apparemment moins grave que de ne pas défendre l'invasion migratoire…

« Ah, si seulement ce monsieur était ministre de l'Intérieur », disait cruellement jeudi (quoiqu’avec beaucoup d'humour) l'excellente députée RN Laure Lavalette. Ce n'est pas très gentil, mais pour l'instant, c'est loin d'être faux. A son corps défendant, Bruno Retailleau est en train de payer des décennies de lâcheté, de magistrats gauchistes, de groupuscules de nervis intouchables parce que “de gauche”, de lois faites pour que tout se passe mal sans qu'on ne puisse rien y faire…Il n'est pas impossible qu'il essuie un nouveau revers avec cette idée de dissolution : la Jeune Garde a un joker. Et cette fois, il pourrait démissionner pour expliquer que l'État profond met tout en œuvre pour défendre l'extrême-gauche violente. Ça aurait un peu de gueule.

Pour l'instant, n'allons pas trop vite et souhaitons-lui bonne chance dans ce combat titanesque contre le camp du mal.

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

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