« L’identité, c’est intégrer la diversité ! » : une juriste sur France 5
![France 5 © Capture écran France 5](https://media.bvoltaire.fr/file/Bvoltaire/2025/02/IL20250210164406-img-4172-929x522.jpg)
Encore une fois, cela se passe dans C politique (France 5). Ce dimanche 9 février, France 5 diffusait un nouvel épisode de son magazine politique hebdomadaire, consacré cette fois-ci à la question du droit du sol. L’occasion, pour les invités, de s’interroger sur la pertinence de ce droit actuellement remis en cause au sein même de l’exécutif et, plus largement, de débattre d’immigration.
Autour de la table, une juriste a particulièrement attiré l’attention des téléspectateurs. Au détour d’une question sur la teneur du débat, Marie-Laure Basilien-Gainche, professeur de droit public, s’est ainsi étonnée que « l’intégration [soit] un effort demandé à celui qui vient de l’étranger ». Et de préciser : « Jamais on ne conçoit l’intégration comme un mouvement mutuel, un mouvement réciproque. […] Faire reposer toute la charge de l’intégration sur les migrants est un refus de se poser la question de notre capacité à être une société ouverte. » Autrement dit, les Français devraient, selon elle, fournir des « efforts » pour que les migrants s’intègrent. Et la juriste concluait son propos par une définition de l’identité qui en dit long sur sa conception de l’immigration : « L’identité, c’est s’ouvrir, c’est intégrer la diversité, c’est s’enrichir. » Un laïus pro-immigration qui a fait bondir de nombreux téléspectateurs, d’autant plus que, sur le plateau, à l’exception d’une courageuse journaliste de Marianne, personne ne semblait remettre en question ses positions.
Marie-Laure Basilien-Gainche (professeur et spécialiste dans le droit des migrations) demande aux Français de « faire l'effort » de « s'intégrer » aux migrants :
"Jamais on ne conçoit l'intégration comme un mouvement réciproque"pic.twitter.com/dwEpGuSx3o
— Fdesouche.com est une revue de presse (@F_Desouche) February 9, 2025
Thèse dirigée par Jean-Michel Blanquer
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L’introduction du dernier numéro de C politique donnait le ton. Alors qu’il était question du droit du sol et de l’identité, le présentateur a souhaité demander aux invités quelle était leur conception de la notion « d’être français ». Plutôt que donner une définition, ou a minima un sentiment, Marie-Laure Basilien-Gainche a commencé l’émission en affirmant : « Je me suis posé la question "Qu’est-ce qu’être français" quand j’ai été confrontée aux migrants parce que je ne vois pas la différence. […] Au-delà des spécificités, une même humanité. » À l'écouter, l’identité française n’existerait donc pas vraiment. Seule compte l'humanité… Déjà, en 2019, elle écrivait : « Les migrants ne sont pas des menaces, ce sont nos frères en humanité. »
Ces prises de position hors-sol s’inscrivent dans le parcours universitaire et médiatique de Marie-Laure Basilien-Gainche. Depuis sa thèse soutenue sur l’État de droit, présentée sous la direction de Jean-Michel Blanquer, la juriste, devenue professeur de droit, a dirigé au moins six thèses. Cinq d’entre elles portent sur des questions migratoires : la crise du droit d’asile, le respect des droits fondamentaux, la gestion des flux migratoires ou encore le principe de dignité dans l’accueil des demandeurs d’asile. Un tropisme migratoire qui la pousse même à se faire élire à l'Institut Convergences Migrations qui, sous l’égide du CNRS, fédère la recherche sur les questions migratoires. En décembre 2023, les chercheurs de cet institut signaient une tribune dans laquelle ils réfutaient l’idée d’une « submersion » migratoire, dénonçaient les politiques de « fermeté » et accusaient la loi Immigration de faire triompher « l’idéologie sur les faits ». Sur X, fière de cet institut, elle recommande d’ailleurs aux journalistes d’interroger des chercheurs, comme elle, membres de l’ICM plutôt que de donner la parole à Nicolas Pouvreau-Monti, de l’Observatoire de l’immigration et de la démographie, qui offre pourtant une autre approche sourcée de l’immigration, loin de la doxa dominante…
Soutien de SOS Méditerranée
Marie-Laure Basilien-Gainche, qui prend le qualificatif d’universitaire « engagée » pour un compliment, soutient par ailleurs l’action de SOS Méditerranée. En 2022, elle exprime ainsi son soulagement de voir l’Ocean Viking, bateau qui transportait 231 migrants, accoster au port de Toulon.
Cette juriste est également engagée aux côtés de l’Action droits des musulmans (ADM), association qui militait contre l’interdiction de l’abaya dans les établissements scolaires. En octobre 2018, elle partageait ainsi une déclaration commune sur les discriminations des musulmans. Un texte également porté par le Collectif contre l’islamophobie en France (aujourd’hui dissous) et l’Open Society de George Soros.
Et sans surprise, cette intervenante régulière de Mediapart appelle à faire barrage au Rassemblement national, qualifie le parti européen présidé par Jordan Bardella de « rance » et juge « désolant et désœuvrant » le gouvernement Bayrou.
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50 commentaires
Pour démontrer la justesse de ses théories, que ne va-t-elle se faire intégrer à Gaza, en Iran, en Turquie…
Le mensonge,c’est la vérité
Le bien,c’est le mal.
Etc…
Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que je tombe sur un débat sur France 5, j’ai l’impression d’avoir fait intrusion dans une réunion des alcooliques anonymes. Une espèce de mélange de condescendance et de bienveillance coupable…