Tous comptes faits, les Pays-Bas relèvent la limitation de vitesse à 130 kmh

@Nick Fewings/Unsplash
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Les Néerlandais repassent la cinquième. Le gouvernement des Pays-Bas vient d’annoncer que les limitations de vitesse sur autoroute allaient être revues à la hausse. Depuis mars 2020, les automobilistes qui roulaient sur les voies rapides hollandaises étaient limités à 100 km/h, de 6 heures à 19 heures, puis à 120 km/h ou 130 km/h, suivant les sections, en dehors de cette plage horaire. C’est désormais terminé. Ils vont pouvoir rappuyer sur le champignon. La vitesse maximale autorisée à 130 km/h sur toutes les autoroutes va être rétablie. Un petit séisme dans le monde des anti-voitures.

À l’heure où la tendance est à la restriction, les Pays-Bas prennent une décision qui est loin d'être dans l’air du temps. Le gouvernement néerlandais ne s’est pas laissé enfermer dans une pensée unique qui voit les conducteurs de véhicules motorisés comme des ennemis de la nature. Les dirigeants hollandais n’ont pas pris les théories écologistes pour argent comptant. Ils ont commandé des études et en ont tiré des conclusions.

La science

L’Agence néerlandaise d’évaluation environnementale, l’Institut national pour la santé publique et l’environnement ainsi que l’université de Wageningen, auteurs de la fameuse étude, ont mis en évidence l’inefficacité de l’abaissement de la vitesse à 100 km/h. Leurs recherches ont démontré que la mesure avait eu un impact négligeable, pour ne pas dire insignifiant, sur la diminution des émissions d’oxydes d’azote.

Des conclusions qui posent question. Pourquoi, si cela n’a pas d’intérêt majeur, le périphérique parisien est-il limité à 50 km/h et pourquoi les panneaux autoroutiers affichent-ils régulièrement les messages suivants : « Alerte pollution, réduisez votre vitesse » ou « Pollution = moins 20 km/obligatoire » ? Pierre Chasseray, délégué général de 40 millions d’automobilistes, répond à cette question pour BV : « En France, on veut justifier des mesures politiques à travers des études, donc on cherche les indicateurs qui nous arrangent. » Selon lui, « les dés sont pipés ». Il explique : « On ne fait pas de l'écologie, on fait de la décroissance. » En d’autres termes, quand certains pays font de la recherche et du développement pour limiter l’impact de la voiture sur l'environnement, la France, elle, a comme unique objectif de l'empêcher de rouler.

Idéologie

Pierre Chasseray résume la situation : « La France a fait de la voiture le symbole d’un combat politique. » De ce fait, certains élus s'interdiraient d’avoir un autre avis sur le sujet, ils auraient « peur d'apparaître comme des anti-Verts. » Résultat : « La France est à côté de la plaque. » L’écologie n’y est pas une science mais un courant idéologique, une mode politique qui a provoqué la crise des gilets jaunes avec l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, qui classe les bons et les mauvais citoyens en fonction de l’âge de leur véhicule et qui envisage de taxer les acheteurs de voitures d’occasion. Des mesures qui ne rendent pas la planète plus verte mais qui, en revanche, l’empêchent de tourner rond.

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Nous devrions en faire autant sur le réseau français et remettre le 90 km/h la grogne contre ce gouvernement a commencé par des décisions arbitraires de personnes qui n’ont aucunes nuances des réalités du terrain et de l’évolution des technicités automobiles (limiteurs ,consommations, FAP etc ) nous avons des politiciens qui ont une vision étriquée de la vie des français

  2. Peut être que la pollution est négligeable pour l’écologie…mais je rappelle que des piétons se font écraser bien avant 130 kmh, et un jour pas fait comme un autre, vous êtes concernés. les fous du volant existent encore.

  3. Quand je baisse ma vitesse de 20 %, je dois donc rouler 18 % plus longtemps pour arriver à bon port. Je vais consommer environ 20% de moins 18% plus longtemps. Bref, au final, le gain est dérisoire. Par contre, emmerder les automobilistes, là le gain se voit tout de suite et vous êtes alors sûr que les écolos vont voter pour vous.

  4. Enfin, le bon sens revient ! il est vrai que les bataves sont des gens beaucoup plus pragmatiques que les français, facilement idéologisables (regardez comment on a pu faire croire aux jeunes communistes de 1939 qu’Hitler était le socialiste sauveur de l’Europe.

  5. Pour nos économistes cocardiers les Néerlandais sont de vilains méchants, pourtant nous avons mis tout nos atouts dans la disparitions de nos industries tel celle de l’automobile entre autre. les voitures détruisent la planète, c’est bien connu, alors restrictions sur restriction on vas bien finir par u arriver un exemple probant le désert du Sahara qui fut un jungle verdoyante, c’est bien a cause des diesels que c’est devenus un désert. Demain des voitures électriques chinoises a profusion et c’est pas les chômeurs des usines Renault où Citroën qui pourrons se les payer.

  6. Pourquoi, si cela n’a pas d’intérêt majeur, le périphérique parisien est-il limité à 50 km/h ? Pour la bonne raison qu’en France et notamment dans la capitale on veut toujours faire plus et … mieux que ce que préconise ce machin qu’on appelle l’Europe, dirigé par l’impératrice Ursula, elle même sous la coupe des Khmers verts.

    • Ah, ben non, vous allez voir que -comme pour le stationnement – on va compliquer un peu plus les choses en dédouanant les véhicules électriques… avec un peu d’imagination ubuesque, on peut même autoriser une vitesse suivant l’âge du véhicule, celui du conducteur, le carburant utilisé, la largeur des pneumatiques… On a plein d’idées chez les politico-écolos!

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