[SATIRE À VUE] Lenteur administrative : les castors tchèques passent à l’action

Dans la région de Prague, une colonie de castors a construit un barrage que l'administration prévoyait depuis sept ans mais que les réglementations écologiques empêchaient de voir le jour. Parfaitement réussi, l'ouvrage naturel a permis d'économiser plus d'un million d'euros.

En République tchèque, les castors montrent la voie. Pas de bla-bla, au diable circulaires et réunions. Au travail ! À 50 km au sud de Prague, un projet de barrage se tramait, dans les couloirs de l'administration, depuis sept ans. Grattages de tête, avalanches de « oui mais » et de « faut voir »... Et pour cause : dans le coin, la faune et la flore sont hautement protégées par les réglementations écologiques. Mais Dame Nature en décida autrement. Excédée par ces tergiversations, une colonie de castors affûta ses dents et construisit le fameux ouvrage. En deux nuits, l'affaire était bouclée. Et bien le bonjour aux éco-technocrates !

Le chef de l’Agence tchèque de protection de la nature et du paysage s'incline devant le résultat : « Les endroits où les castors construisent des barrages sont toujours bien choisis, mieux que lorsque nous les concevons sur papier. » Ne regardant pas à la dépense, les rongeurs sont allés au-delà des plans élaborés au terme de plusieurs mois de labeur. « Ils ont construit une zone humide avec des piscines et des canaux sur une zone presque deux fois plus grande que ce qui était prévu », raconte un autre responsable. Le tout pour un prix défiant toute concurrence. L'économie réalisée se monte à plus d'un million d'euros.

Castor d'élevage ou sauvage ?

Nos castors locaux s'ébahissent devant le résultat. Comme les Français ont pu le constater, le barrage qu'ils firent au RN ne servit qu'à aggraver l'état de la France. Le moment vient, alors, de tirer la leçon de l'expérience tchèque en apprenant à bien distinguer le castor d'élevage du castor sauvage. Nourri à l'idéologie gauchiste, le premier a perdu tout sens des réalités. Son instinct, réduit à néant par des années passées devant BFM, le rend inapte à toute vision claire du monde qui l'entoure. Captif du wokisme, il ne parvient à construire que des remparts déconnectés du sens du courant.

À l'inverse, le castor sauvage, au contact des éléments naturels, n'a pas besoin de LFI ou du PS pour savoir comment élaborer ses constructions. Il voit la rivière, il hume l'air de sa région et se met au travail selon des règles immuables qui opèrent, au passage, un phénomène de filtration. Comme l'indique France Info, leur barrage permet « de retenir des sédiments, parfois même certains polluants […] Ils permettent donc d’avoir une eau plus saine en aval. » L'amateur d'écologie constate ainsi un résultat à l'exact opposé du castor d'élevage. Assoiffé de déconstruction, ce dernier se repaît d'eau trouble. Souvent suicidaire, il se félicite de la dégradation de son univers.

Un élu de l'opposition appelle à des échanges avec la République tchèque. Un Louis Boyard contre deux de ces castors qui ont pris de court l'administration locale. Une majorité de Français espèrent que les pourparlers vont aboutir.

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