Face au racisme « anti-Français » et anti-Blanc, la frilosité des tribunaux
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« Traiter un policier de "sale Français", ce n’est pas un outrage aggravé ! » Ce 12 février, un clandestin a traité de « sales Français » les policiers qui venaient le contrôler dans un train à Montauban (Tarn-et-Garonne). Poursuivi pour outrages et rébellion, il est jugé en comparution immédiate. Alors que le parquet réclame une aggravation des charges contre le jeune homme, compte tenu du caractère raciste de l’injure, l’avocate de la défense plaide l’inverse. Traiter quelqu’un de « sale Français » ne remettrait en cause « ni la nationalité, ni la fonction » de l’agent, assure-t-elle. Au terme des débats, le tribunal suit, cette fois-ci, l’avis du ministère public et retient la notion d’outrage aggravé. Le clandestin ivoirien est condamné en première instance à deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt. (BV ne sait pas s'il a fait appel de cette condamnation.) Pour une fois, les juges acceptent de reconnaître le caractère raciste de l’insulte. Mais la plaidoirie de l'avocate en dit long sur l'état d'esprit des tribunaux français !
« Éviter toute récupération politique »
L’affaire de Crépol est emblématique. En novembre 2023, Thomas, 16 ans, est poignardé lors d’un bal de village. Au lendemain de cette attaque, neuf témoins, sur les 104 auditionnés, évoquent des propos hostiles aux Blancs et un raid raciste. Mais pour l’heure, le mobile raciste de l’attaque est écarté par la Justice…
De la même façon, en décembre 2023, un individu de 29 ans comparaît devant le tribunal pour des tentatives de violence et des insultes. Quelques jours plus tôt, à Narbonne (Aude), il tente de forcer le passage et s’en prend à des contrôleurs de la SNCF. Interpellé par les forces de l’ordre, il traite l’un des fonctionnaires de « sale Blanc ». Les juges le condamnent à douze mois de prison et à verser 2.550 euros aux policiers et agents de la SNCF. (On ignore s'il a fait appel de cette condamnation.) Mais le caractère raciste de l’injure n’est pas retenu par la cour, au grand dam des parties civiles. De la même façon, au mois d’octobre 2024, une élue écologiste d’Argenteuil (Val-d’Oise) aurait traité des policiers de « Français de merde ». « Il lui est reproché un outrage à personne dépositaire de l’autorité publique, ayant notamment prononcé "de merde" en français, et potentiellement "français" en arabe », indique le parquet au Parisien, qui explique donc qu’aux yeux de la Justice, « le caractère raciste des propos n’est pour l’heure pas caractérisé ».
Dix ans plus tôt, dans le cadre du viol barbare d’une jeune fille, la cour d’assises des mineurs de Melun (Seine-et-Marne) ne retient pas, non plus, le mobile raciste de cette agression d’une extrême violence. Et ce, alors même que l’un des accusés expliquait en garde à vue avoir attaqué cette jeune fille « parce qu’elle [était] Française et qu’il [n’aimait] pas les Françaises ». Lors du premier procès, le procureur avait, selon Le Figaro, choisi de ne pas retenir ces éléments car la victime souhaitait « éviter toute récupération politique ». On peut également citer le procès d’un Guyanais qui comparaît en 2019 pour injures, outrage à des agents dépositaires de l’autorité publique et tapage. Les agents qui sont intervenus en 2016 pour mettre fin à des nuisances racontent avoir été insultés par le prévenu. Celui-ci aurait déclaré, selon la version des forces de l'ordre : « Sales Blancs, dégagez, colonialistes, esclavagistes, dégagez d'ici ! » Mais la cour d’appel note qu’elle ne peut retenir le caractère raciste de l’injure, puisque le prévenu dément avoir prononcé ces paroles… Et en 2008, la cour d’appel de Douai ne retient même pas que le prévenu a, selon le témoignage de l’agent concerné, insulté un pompier, le traitant de « bâtard, […] gros porc, sale Français ». La cour le condamne seulement pour outrage et ivresse, sans relever le motif raciste. (On ignore s'il a fait appel.)
Mais parfois, le caractère raciste est retenu…
Cependant, à l’instar de l’affaire jugée dans le Tarn-et-Garonne, il arrive, dans de rares cas, que les magistrats acceptent de retenir le mobile raciste. Ce fut le cas, notamment, en décembre 2024. À Saint-Malo, un automobiliste a ainsi été condamné pour injures racistes à six mois de prison avec sursis pour avoir traité un chauffeur de bus de « sale Blanc » et « sale Français ». (BV ne sait pas s'il a fait appel de cette condamnation.) En 2023, soumis à une certaine pression médiatique, le parquet de Nanterre avait également fini par accepter de poursuivre pour injures racistes un mineur de 14 ans qui avait traité de « sales Blancs » des policiers. Deux autres cas sont à noter dans la reconnaissance du racisme anti-Blanc par la Justice : étonnamment (ou pas), la LICRA s'était à chaque fois portée partie civile dans ces affaires. Cela a peut-être encouragé les juges à condamner le racisme anti-Blanc...
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4 commentaires
De rares magistrats acceptent de retenir le mobile raciste « anti-blanc ». Saluons leur courage, ce n’est pas si souvent.
Le syndicat de la magistrature avait bien affiché sur » le mur des cons » les portraits des personnes déclarées persona non grata . Sur ordonnance sur requête, faites délivrer aux magistrats mal lunés une
» sommation interpellative « , afin de recueillir leur réponse. Ensuite, affichez celle-ci sur les panneaux d’affichage municipaux, sous l’appellation idoine. S’ils protestent, la sanction est implacable: la récusation.
Justice à deux vitesses ou justice de corrompus ……
L’Ivoirien clandestin de Montauban, se verra t’il notifier en « prime » une OQTF? Qu’il fasse appel ou non, ne change rien à son cas! Sa présence sur le sol français est une infraction il n’y a aucune raison qu’il reste sur le sol français!
Cela dit, un individu sous OQTF n’a pas beaucoup à craindre! Et la présence de Retailleau Place Bauveau n’a rien changé!