Un élu marseillais veut débaptiser l’école Simone de Beauvoir, et il a raison !

Les féministes déboulonnent les idoles des autres, jamais les leurs : un peu de courage, en ce 8 mars !
Capture d'écran
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« La honte. » C’est ainsi que le maire de Marseille Benoît Payan, hors de lui, a qualifié la demande formulée par l'un des élus de son conseil municipal de débaptiser une école nouvellement nommée Simone-de-Beauvoir. Guy Teissier, ancien député LR, pourtant, avait des arguments solides : « De terribles zones d’ombre [entachant] considérablement l’honorabilité de cette dame », du fait notamment de la signature - c’est un fait établi - d’une pétition de soutien à des pédophiles publiée dans Le Monde et Libération en janvier 1977. « La honte » n’est-elle pas plutôt du côté de ceux qui ont eu cette idée baroque et scandaleuse de placer de petits élèves, donc des enfants, sous le patronage d’une dame aussi douteuse ?

Guy Teissier fait en somme la réponse du berger à la bergère : les féministes sont les championnes de la cancel culture, mais quand il s’agit de déboulonner leurs propres idoles tordues, plus de MeToo, qui tienne : c’est « WithoutThem ». Que ladite égérie soit morte et enterrée n’y change rien. Il ferait Beauvoir que l’on laissât l’abbé Pierre en paix sous prétexte qu’il est six pieds sous terre.

Ersilia Soudais contre Némésis

Bergère, c’est justement le nom que, dans son uchronie Les Assoiffées (Seuil), Bernard Quiriny, imaginant une dictature féministe en Belgique, donne à ses timonières du plat pays. Que le livre date de 2010 n'y change rien : vociférantes, tyranniques, ne souffrant pas la contradiction, et surtout empêtrées dans leurs incohérences… ces « dictatrices » ressemblent furieusement à Ersilia Soudais.

Celle-ci vient justement de faire savoir, sur X, au collectif Némésis qu’il serait viré des manifestations du 8 mars : « Pas de fachos dans nos manifs. » Car la Journée des droits des femmes est orchestrée et confisquée depuis des dizaines d’années par l’extrême gauche.

En fait de droits, pas de grande surprise : il sera question de ceux de la Palestine - quel rapport ? -, de celui à l’IVG - déjà dans la Constitution, que faut-il de plus ? - et de ceux des trans. Que ceux-ci, en investissant leurs compétitions sportives, écrasent les femmes, qu'ils pratiquent allègrement l’appropriation sexuelle (qui est au sexisme ce que l’appropriation culturelle est au racisme) et le « womenface » (par analogie avec le blackface) en arborant de façon ostentatoire des clichés féminins ne dérange personne.

Par-dessus tout, le droit essentiel qu’elles défendent, c’est, en réalité, celui, exorbitant, de parler au nom de « nous toutes », qui ne les avons jamais élues ni désignées d’aucune façon, confisquant sans vergogne le porte-parolat de la moitié de l’humanité. Gare à celles qui voudraient le remettre en cause ou simplement émettre un autre son de cloche. Le féminisme, comme toutes les composantes de l’ultra-gauche, aime la diversité, sauf appliquée aux opinions qui, là, doivent être monochromes.

Le collectif « Nous vivrons » l’a appris à ses frais, viré du cortège l’an passé au cri de « Sales putes » et « La Palestine vaincra ». Tant pis pour Shani Louk et Shiri Bibas.

La honte

En août dernier, une passe d’armes avait déjà opposé Ersilia Soudais au collectif Némésis : ce dernier avait interpellé l’élue LFI au sujet d’un viol, à Lille, par un Guinéen doté d’un visa étudiant. Ersilia Soudais avait alors lâché avec dédain : « Je suis députée, pas responsable de la rubrique faits divers. » Ou comment reléguer le viol d’une femme au rang de chien écrasé. Et ça, ce n’est pas la honte ?

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Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

47 commentaires

  1. On finira bien par en apprendre un peu plus quant à Mme de Beauvoir. M. Onfray nous a donné déjà quelques aperçus. Ce n’est pas reluisant ! La suite viendra. Pour l’heure, elle bénéficie du privilège…

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