[PEOPLE] Boules puantes au concert d’Enrico Macias : « La fête continue ! »

Le 15 mars, alors qu’Enrico Macias donnait un concert au Dôme de Paris dans le cadre de son spectacle La fête continue, deux « énergumènes » ont déversé un liquide malodorant dans la salle. La police n’ayant, pour l’instant, pas retrouvé les suspectes - « deux femmes », lit-on dans Le Parisien -, on ne connaît pas l’objet de leur courroux.
Au @Dome_de_Paris #enricomacias réagit au sabotage des boules puantes lancées lors de la première partie pic.twitter.com/pgPN4kQZkO
— Julien Cottereau (@j_cottereau) March 15, 2025
Un lien avec les positions politiques du chanteur ?
Le chanteur s’était fait remarquer, le 10 octobre 2023, dans l’émission L’heure des pros 2 animée par Pascal Praud, en accusant La France insoumise de « complicité » avec le Hamas. Il avait même expliqué : « Quand j'entends l'extrême gauche qui se défausse devant cette horreur, vous m'obligez à dire ce que je ne voulais pas dire. Il faut les dégommer, ces gens-là », ajoutant : « Peut-être même physiquement. » Le groupe LFI avait saisi la Justice et le chanteur s’était expliqué, le lendemain, sur son compte X: « Pour éteindre toutes polémiques à la suite de mes propos d'hier sur CNews, j'appelle évidemment à aucune violence physique », avait-il écrit, « ces propos ont été tenus maladroitement sous le coup de l'émotion et de la colère, suite à l'attitude choquante de La France insoumise qui refuse de qualifier de terrorisme les attaques barbares perpétrées en Israël. »
Le chanteur, qui s’est régulièrement illustré dans la lutte contre l’antisémitisme, est toujours resté campé sur ses positions concernant le conflit israélo-palestinien, et elles ne datent pas du 7 octobre. D'après Pure People, « juste avant cette perturbation, l'artiste avait lancé sur scène : "Je dédie ma chanson Malheur à celui qui blesse un enfant à la famille Bibas, en espérant que les otages vont vite rentrer chez eux, à la maison" ». Les deux suspectes auraient-elles voulu tenter un coup d’éclat ? En tout cas, elles n’ont pas fait fuir les spectateurs ni arrêté le chanteur, qui a continué : « Il y avait des énergumènes qui ont voulu nous saboter le spectacle, mais je m’en fiche. La fête continue ! » Deux complices qui n'ont même pas pris la peine de revendiquer ni d'expliquer leur geste... courageuses, mais pas téméraires !
« Il ne faut pas avoir peur »
Pour effrayer ce rapatrié d’Algérie, né à Constantine en 1938, dont les chansons J’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma maison et Adieu mon pays sont devenues des symboles de l’exil des pieds-noirs, il en faut bien plus : « Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, même me jeter une bombe ! » Le chanteur a tout de même ajouté qu’« heureusement que c'était que des boules puantes » et « que malgré tout ça, [il] garde toujours l'espoir et l'espérance que la barbarie s'amenuise ». Les quelque 4.000 spectateurs venus l’applaudir, dont Thierry Ardisson, Audrey Crespo-Mara, Hugues Aufray et sa compagne Murielle, Bernard Cazeneuve et même, pour finir (mais non des moindres), Éric Zemmour et Sarah Knafo, ont pu ainsi continuer à célébrer les 60 ans de carrière de l’artiste. Au Parisien, l'artiste expliquera, le lendemain, que « cette attaque [l]’a beaucoup touché » mais qu'il n'a « pas peur. Il ne faut pas avoir peur. [...] » Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « entrave concertée et avec menace à l’exercice de la liberté de création artistique » après que le producteur du chanteur a déposé plainte.
Commandeur des Arts et des Lettres, officier de la Légion d’honneur, « chanteur pour la paix » en 1985 et même ambassadeur de la paix à l’ONU, l’artiste n’envisage pas de finir sa vie sans revoir sa terre natale. Comme il l’explique dans une interview au Figaro TV : « C’est une grande blessure de ne pas y être retourné. Mais ça va fonctionner. J’ai eu plusieurs déceptions à ce sujet […] Je n’ai jamais dit que je fermais définitivement la porte à l’Algérie. Dans mon idéal, je souhaiterais y retourner avant de quitter ce monde. » Alors, à 85 ans, quand on a connu la guerre d’Algérie et l’exode, ce ne sont pas quelques boules puantes qui arrêteront la fête !

Pour ne rien rater
Les plus lus du jour
LES PLUS LUS DU JOUR

7 commentaires
Bravo et longue vie à Enrico! Je n’ écoute jamais sans larmes sa version bilingue français-hébreux de Hatikva…
« La police n’ayant, pour l’instant, pas retrouvé les suspectes – « deux femmes », lit-on dans Le Parisien -, on ne connaît pas l’objet de leur courroux »….. ha bon ?
Pour l’instant, il ne faut pas qu’il s’aventure en Algérie comme Boualem Sansal et ce malgré sa grande envie d’y retourner. Car actuellement dans ce pays on fait fi de l’âge et des justifications pour emprisonner.
Bravo ,monsieur ,je suis de tout coeur avec vous!
po, po, po, à manger à toutes les gamelles……..
Peut-être bien ‘Antisysteme59’ mais en attendant combien d’entre nous travaillons encore à 86 ans ? Chapeau l’artiste !
J’aurais bien aimé avoir un rythme de travail comme lui, j’aurais accepté de travailler jusqu’à 100 ans, et puis n’oubliez pas il doit se refaire (le pauvre) après avoir été plumé par un escroc !