[SATIRE À VUE] L’élu du MoDem voit Bayrou à l’Élysée et Macron à Matignon

Dans la chambre du député du Loiret, Richard Ramos, les posters de François Bayrou tapissent les murs.
Source : Service photographique de Matignon
Source : Service photographique de Matignon

Invité de l'émission Les Grandes Gueules, sur RMC, le député du MoDem, Richard Ramos, ne tarit pas de louanges sur l'action de François Bayrou à Matignon.

 

François Bayrou est son idole. Dans la chambre du député du Loiret, Richard Ramos, les posters de François Bayrou tapissent les murs. Il possède les originaux de ses discours depuis 1982. Sur parchemins, sur ardoises, gravés au burin dans des blocs de granit du Béarn. Pour l'invité des GG, l'homme de Matignon est une divinité politique dont on méconnaît les pouvoirs magiques. Il peut faire pleuvoir sur la Normandie ou assécher le Sahara. L'élu finit par avouer le grade auquel il a élevé le maire de Pau : « C'est mon chef à plumes. »

Venu dans l'émission pour débattre de la réforme des retraites, Richard Ramos ne manque pas de louer son gourou. Il a tout réussi, tout gagné... La messe à la gloire du dieu Bayrou débute par une ode à sa réussite tous azimuts : « Aujourd'hui, ce qui est reproché à François Bayrou, c'est d'avoir réussi là où les autres ont échoué. » Dans l'ombre, des conspirateurs tels qu'Édouard Philippe et bien d'autres prétendants à l'Élysée « veulent dézinguer François Bayrou parce qu'il a réussi à voter un budget » On le jalouse, on le redoute. Son génie pourrait l'emmener vers le sommet de l'État.

En cet instant de dévotion au saint homme, le conditionnel n'est plus de mise. Le militant du MoDem est sous l'effet d'une apparition céleste récurrente : « J'ai dit souvent que François Bayrou était un bon président de la République et Macron un bon Premier ministre. » À intervalles réguliers, celui qui lutte vaillamment contre la malbouffe voit son François régner sur la France tandis que le Président en titre a été relégué au poste de Premier ministre.

Grâce à son budget miraculeux, nous avons évité le chaos. C'est un sauveur, que dépeint Richard Ramos. Les énormes lunettes dont il s'est affublé lui auraient été vendues par un spécialiste de la réalité virtuelle. Dans ce jeu vidéo, François Bayrou tient le rôle du célèbre Mario. Arrivé au fond, il creuse et creuse encore.

 

 

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

35 commentaires

  1. Aussi madré que son patron, abord sympathique extérieurement mais fort désagréable dans son abord. Me méfie d’emblée de ces personnages à l’abord sympa qui se veulent sages, mais aux haines tenaces idéologiques sans véritables arguments. Ce qui transparaît et me dérange chez ces personnes.

  2. M. Ramos devrait mieux chausser ses lunettes d’écoute quand il entend des voix de Bayrou. Il n’aurait pas dit à Retailleau :  » tais-toi ». Mais : « tais-toi et marche ». Une adaptation évangélique du macronisme paralytique.

  3. A l’instar de son idole Henri IV pour qui Paris valait bien une messe, Bayrou est prêt à toutes les lâchetés, toutes les compromissions, tous les abandons pour le pouvoir. Son art de composer chanté à son de trompes sur tous les plateaux de télévision n’est en fait qu’une façon de dissimuler sa pusillanimité et sa rouerie.

  4. Excellent !
    Il est que ce Ramos fait un peu pitre quand il siège sur un plateau TV !
    Mon problème avec ce bayrou, c’est qu’il est tellement nul à l’oral que je suis obligé de zapper, me contentant des résumés, largement suffisants pour savoir qu’il est dans le grand bain sans bouée @

  5. Le brave Richard a le droit d’idolâtrer l’immobile François, et de l’imaginer comme commandeur du zigzageur Emmanuel, le temps que ce dernier puisse à nouveau récupérer sa loge qui lui sera confisqué 5 ans. C’est juste que les journalistes en face auraient du dire à leurs auditeurs que c’est le même tour de passe-passe qu’ont fait Vladimir et Dimitri plus à l’est de l’Alsace. Quel bel avenir et quel beau modèle surtout.

  6. si cela s’avérait ce serait une Poutinerie, le chef du Kremlin l’a fait avec son prmier ministre, il serait bon dans ce cas d’éviter de se moquer du système russe, on y est déjà avec la suppression des chaines TV, et là se serait le pompon.

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