Islamisme : suite à un appel au boycott, l’After Foot s’excuse et se couche

Quand une députée évoque l’entrisme islamiste dans le sport : tollé, boycott et excuses en chaîne.
Capture d'écran.
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Dans toute société, certains sujets demeurent particulièrement délicats à aborder selon les cercles. Comme parler de véganisme lors d’un dîner de chasse ou chanter l’amour de la patrie dans un rassemblement de La France insoumise, la question de l’entrisme islamiste dans le monde du sport est taboue sur le plateau de l’After Foot. Et lorsqu’on s’y risque, c’est le boycott assuré.

Le voile : une « ligne rouge » !

La séquence n’avait pourtant rien de choquant et le sujet, brûlant, avait déjà été abordé sur différents plateaux de radio et de télévision. Mais pour de nombreux auditeurs du podcast sportif de RMC – qui cumule près de 14 millions de téléchargements, en mars –, « une ligne rouge » a été franchie, le jeudi 3 avril. Ce soir-là, l’After Foot recevait la députée macroniste Caroline Yadan pour présenter un rapport sur le communautarisme et l’entrisme islamiste dans le sport.

L’élue évoquait alors la présence de faits religieux dans les vestiaires ou sur le terrain, ainsi que la place du voile dans les compétitions, lié à un intégrisme dont elle affirme qu’il est politique. « Les prières dans le vestiaire, c’est courant et c’est admis. Deux, trois joueurs sont capables de s’arrêter en plein entraînement pour faire la prière », rappelait-elle factuellement, tandis que le présentateur tempérait, connaissant probablement bien son public : « Ça concerne toutes les religions. On a parlé du carême, il y a aussi des clubs de confessions juives », avant d’estimer qu’« une prière n’est pas forcément prosélyte ». Et tout cela n’est pas forcément de la mauvaise foi...

Boycott communautaire ou censure islamiste ?

Bien tenté, mais c’en était assez pour qu’une campagne de boycott prenne aussitôt forme sur les réseaux sociaux, où les hashtags « BoycottAfterFoot » ou « BoycottAfterRMC » ont été largement relayés. « Après l’islamophobie institutionnelle, voilà l’islamophobie sportive », peut-on lire, sur X, où les auditeurs habituels y sont allés de leurs commentaires, comme cette internaute qui estime que « quand les musulmans comprendront le poids de leur boycott, la peur changera de camp ». Pour certains, la simple présence de Caroline Yadan suffisait à disqualifier la soirée : « Caroline Yadan combat “l’extrémisme musulman” par islamophobie sioniste… » D’autres accusent l’émission d’être « au diapason d’une radio #raciste et #islamopathe », tandis que certains appellent à « un minimum de conscience communautaire ».

Pour appuyer cette volonté de censure, l’un des chroniqueurs de l’émission, Walid Acherchour, postait au lendemain de « l’incident » un long message personnel expliquant qu’il avait été « heurté par l’angle du débat » et souhaitait « prendre du recul avec l’émission », du moins temporairement. Rappelant qu’il est « lié à [son] pays, à ses valeurs et à [ses] convictions, [sa] culture, [sa] religion et l’éducation de [ses] parents », le journaliste explique ne pouvoir accepter une telle « ligne pleine de raccourcis » dressée par « deux politiques qui utilisent régulièrement des propos exclusivement dégradants et islamophobes », selon lui.

Islamisme : 1 — République : 0

Une dramaturgie en trois actes qui s’est évidemment soldée par des excuses du présentateur et fondateur de l’After Foot, Gilbert Brisbois, qui déclarait à l’antenne : « Si nous avons choqué toute une communauté, c’est que nous avons raté cette soirée, clairement, et j’en suis sincèrement désolé. » Une séquence qui aurait presque été émouvante si elle n’était pas le signe d’une soumission claire à l’islamisme, comme l’a commenté la chercheuse au CNRS Florence Bergeaud-Blackler, qui s’adressait à la chaîne de radio, ce 7 avril : « Vous devez confondre islam et islamisme comme ceux qui ont fait pression sur vous. Vous êtes le contraire du vivre ensemble au nom duquel vous vous excusez », s’est-elle indignée.

Si, de son côté, la députée concernée a affirmé, sur X, que « personne ne [l]’empêchera de parler », pas certain que l’émission l’invitera de nouveau pour défendre ses positions. Un point pour l’islamisme, zéro pour la République.

Vos commentaires

34 commentaires

  1. Lentement mais surement, l’islamisme progresse. Il n’est pas pressé, il a tout son temps. Le principal, c’est d’arriver au but. Et il y arrivera. Tout ce que vous faites pour l’empêcher n’est que du combat retardateur. De Gaulle vous avait prévenu, mais rien à faire. Son village s’appellera un jour Colombey les deux mosquées, et ce sera par votre faute, par ceux et celles que vous avez élus, et par ces associations qui veulent toujours plus d’émigrés. Consolez vous, il n’y aura pas que la France, l’Angleterre et la Belgique sont déjà bien avancées.

    émigrés. Le premier de tous, Mélanchon qui veut la créolisation.

  2. Honte a ces gens . Ils sont soumis ,ça c’est une certitude . Les » Français » ; un peuple submergé par la médiocrité se condamne à l’échec et à la misère . Quand il en connait plus sur le football que sur ses propres droits , quand il crie plus fort pour un but que pour une injustice et quand il exige plus d’un joueur que ses « dirigeants » à la tête de l’état !!!! Voilà où nous en sommes .

  3. La repentance, toujours la repentance! J’ai subi hier un téléfilm plus ou moins policier, et dégoulinant de bons sentiments et de penser vrai; le sujet était l’assassinat de notables bordelais, dont la fortune reposait sur le trafic d’esclaves. Euh, c’est bien en 1848 que l’esclavage a été définitivement aboli?…Certains nous traitent encore de croisés. Comme quoi, la vengeance est un plat qui se mange froid.

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