Statue de Saint Louis : la victoire d’une association face à une « laïcité dévoyée »

À Bourbon-Lancy, la statue de Saint Louis échappe à l’effacement au nom de la laïcité, grâce à La France en partage.
Buste de saint Louis, Trésor de Notre-Dame de Paris © Musée du Louvre, Guillaume Benoit
Buste de saint Louis, Trésor de Notre-Dame de Paris © Musée du Louvre, Guillaume Benoit

« Victoire pour notre mémoire collective et notre patrimoine culturel ! », s’est réjoui, ce 27 avril, La France en partage. Cette association milite pour « le respect de l’héritage culturel de notre pays face à ceux qui veulent se servir de la laïcité pour l’effacer », après la décision rendue par le tribunal administratif de Dijon le 22 avril. Au cœur du litige, la statue de Saint Louis située à Bourbon-Lancy (Saône-et-Loire) et déplacée de l’espace public au nom du principe de laïcité.

Une laïcité qui a bon dos

En 2020, la Caisse d’allocations familiales (CAF) avait en effet conditionné l’octroi d’une subvention de réfection du bâtiment à la mairie de cette commune de 4600 habitants à la suppression de sa statue royale. Installée au sein de l’ancienne école libre depuis la fin du XIXe siècle, la figure de Saint Louis aurait, selon l’organisme, contrevenu à la neutralité exigée dans l’espace public. Une interprétation que l’association Touche pas à ma statue avait vivement contestée, avant de dénoncer un « chantage à la subvention » et de lancer une pétition pour le maintien de la statue sur la place publique.

Victoire pour l’Histoire et la culture !

Cette dernière avait donc été déplacée dans les jardins paroissiaux sur décision du conseil municipal, mais dans son jugement, le tribunal a donné raison aux défenseurs du patrimoine : il a estimé que l’illustre figure historique ne revêtait aucun « caractère d’un signe ou d’un emblème religieux au sens des dispositions de la loi du 9 décembre 1905 ». Il a aussi jugé illégale cette condition exigeant le retrait de la statue contre le versement des 400.000 euros de subventions pour restaurer ce qui était devenu le théâtre de la commune. Un coup d’arrêt pour ceux qui, en invoquant la laïcité, entendaient faire disparaître une figure historique ancrée depuis plus d’un siècle dans le paysage de Bourbon-Lancy.

Symboles fondateurs

En effet, pour La France en partage, il n’était pas question de laisser « notre héritage chrétien [...] s’effacer au nom de la laïcité ». L’association, qui revendique haut et fort les racines judéo-chrétiennes de la France, mène un combat pour préserver cet héritage vivant et défendre « la place légitime de nos symboles fondateurs dans l’espace public ».

À l’instar de Touche pas à ma statue, dont les engagements ont déjà permis de remporter plusieurs victoires contre les tentatives d’effacement, La France en partage s’inscrit dans une série de résistances locales essentielles. C’est tout un pan de l’Histoire nationale, tissé de traditions, de foi et d’identité, qui continue de trouver des défenseurs. La victoire obtenue à Bourbon-Lancy en est l’illustration : dans nos campagnes, l'amour de la tradition, de l’Histoire et de la France persiste.

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