Collectif Nemesis, Marianne contre la PMA, Valérie Boyer : ces femmes dont les féministes ne veulent pas entendre parler…

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Le féminisme a pris son essor au XXe siècle pour lutter, dit-on, contre l’assignation de la femme - résumée au XIXe par cette allitération attribuée au Kaiser Guillaume : Kinder, Küche, Kirche - et sa mise sous tutelle par une société réputée intrinsèquement machiste.

Nous sommes au XXIe siècle et il faut se rendre à l’évidence : la femme est plus que jamais sous tutelle, seul le tuteur a changé… aussi souple qu’une barre à mine.

Ce 8 mars vient de le montrer de façon éclatante : de domestique, l’assignation est devenue idéologique. La femme doit marcher droit, le petit doigt sur la couture du pantalon qu’elle a désormais le droit de porter - c'est plutôt la jupe qui serait, dans certains quartiers, menacée -, en rangs serrés, pas une tête qui dépasse, armée docile de supplétives empressées pour une cause qui les dépasse et les écrase.

De KKK, elles sont devenues GGG : Gentilles Greluches de Gauche, se jetant sur le prêt-à-penser comme, jadis, leurs mères sur le prêt-à-porter.

Pas de place à l’excentricité, quiconque veut faire entendre une autre voix, une plainte, une revendication n'ayant pas eu le nihil obstat des grandes prêtresses se fait mettre à l’index.

Certaines - comme les (toutes) jeunes filles du collectif Nemesis qui ont commis le crime de vouloir mettre en garde contre la montée d’un « patriarcat » d’importation délétère dans notre pays - ont été insultées et caillassées par des manifestants « féministes »… et notamment des hommes : car sortir du droit chemin idéologique, c’est être déchue de facto de sa qualité de femme et des prérogatives de victime qui y sont attachées. Ils peuvent donc les violenter sans danger.

D’autres - comme la centaine de (toutes) jeunes filles, arborant avec panache bonnet phrygien, écharpe tricolore et fumigène devant l’Assemblée nationale pour protester contre la marchandisation de leur corps - ont été méprisées par la plupart des grands médias quand toutes les caméras se pressaient sur les seins nus (déjà mille fois vus) d’une cinquantaine de Femen.

L’avant-veille, Valérie Boyer - femme de droite donc, par nature, bannie du périmètre protecteur de la « sororité » - avait était insultée par un journaliste de La Provence, Xavier Cherica, pour un tweet contre l’extrême gauche rappelant les crimes de Staline : « Quelle conne ! C’est à peine croyable. Quelle réactionnaire de merde doublée d’une abominable inculte. »

En revanche, ne sont pas « connes » ni « abominablement incultes » les féministes qui, dans une improbable intersectionnalité, manifestent de concert avec des antifas et autres militants d’ultra-gauche agitant l’effigie de Che Guevara : comparé à ce misogyne réputé, obsédé sexuel patenté qui avait pour habitude de « coincer » les servantes sur un coin de table 5 minutes douche non comprise - l’olibrius étant, en sus, notoirement réfractaire à ce genre d’ablution -, DSK fait figure de rosier de madame Husson.

La femme n’est pas une cause mais un outil, le féminisme pas une fin mais un moyen : pour mettre à bas une économie générale des rapports entre hommes et femmes, clef de voûte de l’architecture familiale à l’occidentale, l’idée étant d’entraîner par effet domino le vacillement final d’une civilisation honnie déjà rongée de l’intérieur.

Toute autre défense de la femme qui ne participerait pas à cet objectif serait non seulement sans intérêt mais néfaste.

On voit du reste, aux slogans déployés en cette Journée de la femme, que le ton a monté et ne fait plus mystère de ses intentions agressives dévoyées : « Les hommes morts ne violent plus les femmes », « tous les mecs sont des connards (même le tien !) », « le lesbianisme n’est pas un choix c’est une bénédiction », « cet homme est un violeur, cet homme est un homme ».

Combien de femmes ordinaires, de femmes de la vraie vie, partagent réellement cet avis ? À quel moment ont-elles été consultées pour donner mandat à ces représentantes autoproclamées de parler en leur nom ? Quand trouveront-elles enfin la force de mettre un terme à cette imposture bidon ?

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

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