À 17 km de Crépol, Romans-sur-Isère, cette petite cité qui connaît l’enfer

poignard

Ainsi donc, ce mercredi, c'est à Romans-sur-Isère qu'aura lieu une marche blanche organisée par la famille de Thomas, assassiné à Crépol. C'est dans ce chef-lieu de canton situé à 17 kilomètres des lieux du drame que Thomas allait au lycée et jouait au rugby, et c'est peut-être - selon toute vraisemblance - de là, aussi, que venaient certains, au moins, de ses agresseurs. Une petite ville de 33.000 habitants qui, comme bien d'autres en France, se gangrène, rongée par les violences, l'insécurité et l'immigration.

Après Montélimar et Valence, Romans-sur-Isère est classée 3e ville du département de la Drôme où règne le plus d'insécurité. Le risque moyen statistique d'y être victime d'un crime ou d'un délit est estimé à 45 pour mille, soit 4,54 %. L'ensauvagement y progresse : en un an, entre 2021 et 2022, les services de police et de gendarmerie estiment que la délinquance a augmenté de 11,6 % avec, en détail, +35 % de coups et blessures enregistrés en un an, +46 % de coups et blessures volontaires et +78,9 %, de vols violents et +35,4 % des plaintes pour violences sexuelles.

Des chiffres qui classent malgré tout ce chef-lieu de canton à la 207e place sur 373 villes de plus de 22.500 habitants de France qui subissent le plus de crimes et de délits par habitant. C'est dire de la douceur de vivre en France...

Bien entendu, Romans-sur-Isère comme les autres a connu ses nuits d'émeutes après le décès du petit ange Nahel. Des stigmates qui perdurent encore dans le quartier de la Monnaie où bon nombre de commerces saccagés n'ont, à ce jour, pas encore rouvert. Le taux d'immigration de cette ville de plus de 33.000 habitants avoisine les 12,4 %. C'est plus que la moyenne nationale (9,9 %), plus qu'à Nantes (10,9 %), mais on n'est pas à Saint-Denis non plus (38,3 %). Les habitants de la Monnaie, ce territoire soupçonné d'abriter bon nombre des tueurs de samedi soir (même si, précisait, lundi soir, le procureur, « il n'y a pas de logique de territoire »), témoignent au micro d'Europe 1</em : « On n'est pas tranquille… Il y a quatre mois, pendant les émeutes, tout a été détruit, les toits et les poubelles brûlés… Il y a de la drogue partout. Moi, ce qui me fait rester là, c'est le prix du loyer ! Sinon, je n'ai aucune raison de rester là, c'est trop dangereux, ça fait peur » et, au Figaro : « C'est un vrai ghetto. L'hiver, quand il y a de la neige, les jeunes s'amusent à caillasser les voitures passantes avec des boules de neige chargées de cailloux ».

L'enquête progresse vite. Ce mardi 21 novembre après-midi, Gérald Darmanin annonce l'interpellation de sept personnes. Nous allons bientôt en avoir le cœur net, savoir quel est le point commun entre ces agresseurs qui, un soir de novembre, ont déferlé sur la campagne tranquille pour sectionner les doigts d'un vigile, attaquer au couteau 17 victimes et assassiner Thomas. Savoir si, selon les déclarations du procureur, il est « faux d’affirmer que le groupe hostile serait composé d’individus tous originaires de la même ville et du même quartier », et savoir aussi s'ils étaient venus là « pour planter des Blancs », comme affirment l'avoir entendu deux témoins au moment du drame.

En attendant, rien n'empêche de faire ce petit devoir de mémoire : le 4 avril 2020, Romans-sur-Isère était le théâtre d'un attentat terroriste perpétrée par Abdallah Ahmed-Osman, réfugié soudanais de 33 ans. Une agression à l'arme blanche - une de plus - qui a fait sept victimes, dont deux personnes décédées. Impuissant, le maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, avait alors interpellé les autorités « au sujet des MNA (mineurs non accompagnés) qui arrivent dans une ville, sont logés par l'intermédiaire d'associations sans jamais que le maire ne soit informé ». Elle réclamait « l'état d'urgence contre le terrorisme », demandant « l'accès pour les maires au renseignement territorial français », déplorant n'avoir elle-même pas été informée de la présence d'Abdallah Ahmed-Osman, pourtant hebergé par une association sur sa commune.

Et depuis ? Rien n'a bougé, les maires n'ont pas été entendus. Ils sont toujours soumis au bon vouloir du préfet qui décide ou non de les informer de la présence de fichés S sur leur territoire. L'affaire de l'attentat d'Arras a fait ressurgir le problème, et puis c'est tout. C'est toujours aux dépens des victimes que l'on découvre la carence des pouvoirs publics. À l'heure où les bougies et les couronnes sont prêtes pour les marches blanches.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 27/11/2023 à 19:53.
Sabine de Villeroché
Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

58 commentaires

  1. La priorité d’un Chef d’Etat, c’est d’assurer la SECURITE de son peuple qui ne supporte plus de devoir vivre avec de telles peuplades aux moeurs barbares. Il y a urgence, Macron doit rétablir la peine capitale et en même temps, il doit expulser toutes ces racailles s’il veut éviter que son peuple subisse encore d’autres horreurs. Il en va de l’avenir de notre NATION.

  2. Tout cela est une conséquence de la loi SRU, adoptée sous le gouvernement Lionel Jospin et portée par le ministre de l’Équipement et du Logement, le communiste Jean-Claude Gayssot, qui impose aux communes d’avoir de 20 à 25% de logements sociaux selon leur taille démographique : la meilleure façon de disséminer sur l’ensemble du territoire national la gangrène de l’immigration avec toutes ses conséquences et dont on voit, ici comme ailleurs, les pires et souvent dramatiques manifestation. Il est temps de revoir les politiques nationales en refusant les dictats de l’Europe et de rendre aux maires la maitrise des décisions d’urbanisme. Il est temps aussi de mettre fin à l’activisme de toutes ces associations qui, par angélisme parfois, par idéologie souvent, contribuent à pourrir la vie de nos communes par leur soutien actif aux politiques d’immigration, au sujet desquelles il faut maintenant exiger la tenue d’un référendum.

  3. Je me souviens il n’y a pas si longtemps que ça, quand il y avait quelque chose comme ça qui se passait à Paris, Strasbourg, Lyon, Marseille ou Bordeaux les lâches disaient : oh, ici nous sommes tranquilles, en continuant à ne pas vouloir voir la réalité. Maintenant que ça saute à la figure, les mêmes lâches vont investir dans des bougies et faire des marches blanches, en continuant à voter pour ceux qui ont mis la France dans cet état là!

  4. Et des Roman sur Isère , il y en a des dizaines en France , des territoires perdus de la République , des enclaves territoriales ou règnent la délinquance et l’islam , des bases de départ pour des razzias chez les Blancs , et la presse et les politiciens de nous endormir avec des discours politiquement corrects , des discours qui nient la réalité.

  5. D’après de nombreux témoins , les assaillants seraient des français de type africains du nord . Pourquoi les médias officiels n’ont pas le droit d’en parler ?

    • leur pays d’origine , ou ils voulaient se planquer avant de revenir en France ou la soupe est bonne est le gouvernement ramolli .

  6. Suite à ce type d’évènements de nombreux commentateurs décrivent une France coupée en deux clans prêts à s’entretuer. La tension est vive en effet et l’exploitation partisane de ce drame ne peut qu’en provoquer d’autres.
    Des réactions excessives forceront les plus pacifiques à choisir un camp : c’est ce qu’attendent les minorités qui nous haïssent.
    La situation ne me semble cependant pas désespérée : nos dirigeants politiques doivent se montrer fermes envers les fauteurs de trouble, renvoyer d’ici ceux qui ne sont pas Français et mettre en avant les nombreuses grandeurs de notre pays.
    Loin d’être une politique raciste, une approche courageuse et transpartisane permettrait l’intégration des étrangers qui le désirent. Elle permettrait aussi aux Français, enfin rassurés, de les accueillir dignement.
    Je pense à Thomas et à sa famille.
    Emmanuel

  7. Rassurez vous! On vous répète que le meurtrier (présumé, hein, présumé) est de nationalité francaise…………

  8. À l’instar des barbaries du 7 octobre, on peut se demander si l’abus de stupéfiants de plus en plus accessibles, en plus de l’alcool, ne rentrent pas dans l’équation de l’idéologie et du « courage » des agresseurs !

      • Sûrement pas, mais il ne faut pas être dans un état normal pour se comporter aussi inhumainement et attaquer avec autant de violence, sans aucune conscience.

  9. Le plus grave, c’est que ce sont des associations françaises qui prennent la défense de tous ces migrants assassins, de même que la France Insoumise, qui leur donne sa bénédiction. Il y a dans notre pays de véritables complices de ces racailles, le ver est dans le fruit, et le gouvernement les subventionne, ce qui est une véritable trahison !

  10. Si l’humour était tolérable dans de telles circonstances, n’y aurait il pas lieu de se poser la question : » Mais qu’avons nous donc fait au bon Dieu pour que tout cela nous arrive » ???

  11. Combien d ‘établissements publics seront dévastés, combien de boutiques seront dévalisées, combien de forces de police seront malmenées au cours de cette marche blanche ? 0 . Combien de minutes seront consacrées à cet évènement dans les journaux télévisés politiquement corrects ? 1 voir 2 . Nos jeunes ( faces de craie comme on les nomme dans une certaine société ) sont anesthésiés, biberonnés au  » bien vivre ensemble ». Quand réagiront ils ?

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