À 46 ans, Emmanuel Macron découvre l’importance du père
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C’est une annonce surprise comme le chef de l’État les affectionne. Mardi 7 mai, Emmanuel Macron a confié au magazine Elle vouloir ouvrir le débat sur un « devoir de visite » du père après la séparation des parents. « Quand il y a un père, il faut qu'il exerce tous ses devoirs », a-t-il estimé. « Parce qu'un enfant qui ne voit jamais son père, c'est un enfant qui se sent abandonné » et « dont le développement affectif et éducatif n'est pas le même ». Et d'affirmer : « Je suis sûr qu'il faut un père, une mère, une famille aimante. » Comment ? Le président de la République reconnaît la complémentarité des deux parents ? Encore un peu et il reprend le slogan « Un papa, une maman » de la Manif pour tous. Frigide Barjot, sors de ce corps !
«Un enfant qui ne voit jamais son père, c'est un enfant qui se sent abandonné et dont le développement affectif et éducatif n'est pas le même», a affirmé l'exécutif dans un entretien au magazine «Elle».
→ https://t.co/SdITjmtAZR pic.twitter.com/Jbf7fr8WX5— Le Figaro (@Le_Figaro) May 7, 2024
La déclaration du chef de l’État est d’autant plus étonnante qu’il s’était plutôt employé, jusqu’à présent, à déconstruire la structure familiale traditionnelle, allant jusqu’à déclarer, en 2020, qu’« un père n’est pas forcément un mâle »… Emmanuel Macron aura dû attendre la quarantaine bien tassée pour comprendre ce que disent tous les psy, pédiatres et autres experts de la construction psychique de l’être humain : le rôle du père est primordial dans le développent de l’enfant. Outre l’amour qu’il lui donne et qui l’aide à bâtir l’estime de soi, il représente avant tout une figure d’autorité essentielle, celle qui va permettre à l’enfant de connaître les limites et les règles de la vie en société. C’est également au père que revient la mission d’empêcher la relation fusionnelle entre l’enfant et sa mère afin de lui permettre de se réaliser en tant qu’individu. Autant d’évidences qui échappent encore à certains.
L’influence néfaste du féminisme
Il semble, hélas, que l’épiphanie tardive du chef de l’État vise moins à réhabiliter le rôle de l’homme qu’à le culpabiliser une fois de plus. Si certains se comportent effectivement fort mal et mériteraient d’être rappelés à leur « devoir de visite », tout manichéisme reste à proscrire. Les pères ne sont pas les salauds que l’on dit, ils n’ont pas la seule responsabilité de l’éclatement des familles. C’est la femme qui est à l’origine de la demande de divorce dans 75 % des cas, faisant voler en éclats l’émouvante mais trompeuse image d’Épinal de la « maman solo », héroïne lâchement abandonnée et condamnée, depuis, à jongler entre tâches ménagères, responsabilités professionnelles et garde des enfants. Ce portrait de mère courage dont les journalistes raffolent est d’autant plus inexact qu’il trace en creux celui d’un époux irrémédiablement mufle et désinvolte. À en écouter certaines, il serait tout bonnement aux abonnés absents. « Les mères parlent, crient leur douleur, mais on n’entend pas les pères. Où sont-ils, bon sang ? », s’étrangle, sur X, Laurence Rossignol, présidente de l’Assemblée des femmes et ancien ministre des Familles.
Des adolescents meurent, tués par d’autres adolescents. Les mères parlent, crient leur douleur, leur culpabilité.
Mais on n’entend pas les pères. Où sont-ils, bon sang?— Laurence Rossignol (@laurossignol) March 10, 2021
Nos chère féministes s’indignent aujourd’hui de l’absence des hommes après avoir œuvré avec acharnement à leur éviction. Dans leur détestation du patriarcat, elles ont peut-être oublié que le rôle de père se construit dès la grossesse et que la législation actuelle, qui dénie à l’homme tout droit sur le corps du bébé à naître, envoie un message désastreux aux pères en devenir.
Un système juridico-médiatique défavorable aux pères
Après un divorce, aussi, les pères sont nombreux à dénoncer leur relégation au sein de la famille, à demander une meilleure répartition des responsabilités éducatives. Obtenant très rarement la garde de leurs enfants, certains d’entre eux dénoncent une justice rendue souvent par des femmes, en faveur des femmes. « Les pères sont systématiquement discriminés dans les procédures de divorce », fulmine Philippe Veysset, porte-parole de la Grue jaune, une association qui se bat pour l'égalité parentale. D'après les chiffres du ministère, lorsqu’un couple est en désaccord sur la résidence de sa progéniture, la Justice ne tranche en effet que dans 24 % des cas en faveur du père. Faut-il y voir les traces de vieux stéréotypes genrés qui s’avèrent finalement favorables aux mères ? « Le fait est que la société est encore dans le moule du patriarcat lorsqu’il s’agit des affaires familiales, estime-t-on au cabinet d’avocats Alta Legis. Les femmes sont plus aisément pardonnées sur leur lieu de travail si elles doivent s’absenter pour s’occuper d’un enfant malade. »
Privés de leurs droits par des instances acquises à la cause féminine, de nombreux pères sont, par ailleurs, mis au ban par des ex-épouses qui mettent volontairement de la distance entre eux et leurs enfants. Comment leur reprocher, dans ces conditions, de peiner à maintenir un lien affectif ? Mais c’est ainsi, les papas ont tout faux : trop distants, ils passent pour des monstres d’égoïsme ; trop proches, ils dérangent et leur obstination peut tenir lieu de harcèlement envers leurs ex. Et si les « papas solos » étaient parfois les plus à plaindre ?
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70 commentaires
Pour avoir une vision exacte des choses il faudrait tenir compte des fausses mères isolées, des gens qui n’ont pas la même conception de la vie de par leurs origines, leurs traditions, leur culture et leur religion les mêmes critères de la famille, de la femme, et des enfants. Enfin notre président qui a une fille de son âge ou à peu près sait de quoi il parle, un peu comme cette assistante sociale chargée de faire une enquête sur un père à qui je demandais si elle avait des enfants et qui me répondit que non mais qu’elle avait un chien. Je ne parle pas du psy chargé d’une enquête sur le père à qui il aurait bien confié la garde de son enfant, on le voyait bien dans son rapport, néanmoins il n’a pas osé l’exprimer clairement pour aller dans le sens du tribunal qui lui envoie les clients.
Un débat organisé par macron, c’est un peu la boîte à idées dans les entreprises, ça fait plaisir mais c’est sans effets. Quant aux « devoirs » des pères, il serait bien inspiré de s’occuper de ceux de président de république. Dans un monde aussi parfait, il doit bien exister une fiche de fonction qui lui serait sans nul doute, très utile.
De la part de Macron tout est hypocrisie politisée.
Macron a bien compris que les français dans leur grande majorité sont contre la GPA et autres transpositions de sexe que se soit.
Alors Macron caresse les électeurs dans le sens du poil.
Combien de fois Macron parle des enfants de Brigitte comme s’il était les sien… Feignant d’oublier que les enfants de Brigitte ont un vrai père.
Maintenant il se mêle des couples et de l’importance de la présence d’un père, comme s’il avait une vraie connaissance du sujet !
Ah ces élections européennes perdues d’avance par LREM-Renaissance, qui donnent des idées à Macron, afin de donner un coup de pouce à une Valérie Hayer, dite « la bafouilleuse de plateaux », qui a tant de mal à rassembler au dehors d’une clique d’aficionados de plus en plus parsemée.
Ça promet…
Un débat organisé par macron, c’est un peu la boîte à idées dans les entreprises, ça fait plaisir mais c’est sans effets. Quant au « devoirs » des pères, il serait bien inspiré de s’occuper de ceux de président de république. Dans un monde aussi parfait, il doit bien exister une fiche de fonction qui lui serait sans nul doute, très utile.
Eh oui, il est des lois universelles et quoi que l’on fasse un enfant est le fruit d’une femme et d’un homme que la loi des hommes (humains) dans la grande sagesse, qui existait il y a encore peu, dénommait sous les noms de mère et père.
Macron, comme à son habitude, enfoncé des portes ouvertes. Mais, il méconnaît me problème. Lorsque la justice vous condamné à de grosses pensions alimentaires (normal, mais il faudrait aussi tenir compte raisonnablementdes revenus), sans tenir compte de rien, que l’ex déménage loin, comment faites vous pour payer les billets de train quand il vous reste tout juste de quoi vivre? Mais bien sur, c’est sans doute encore la faite des hommes…
Notre président, qui adore les sondages, devrait en commander un pour savoir ce que pensent les enfants nés de PMA de sa déclaration.
Un divorce est un accident de la vie, tandis qu’une PMA prémédite la naissance d’un enfant qui n’aura jamais de père.
Mais notre président n’est pas à une contradiction près : après avoir fait voter la PMA pour toutes, il découvre les vertus de la famille traditionnelle.
Je me permets un conseil amical à la « manif pour tous » : inviter le président en tête de cortège lors de votre prochain défilé, il pense maintenant comme vous !
Il fait flèche de tout bois à la veille d’une élection où semble-t-il il, et ses sbires, devraient prendre une dérouillée !
Rassurez vous le 10 juin il vous dira le contraire !!
Pas d’enfant pour lui ! c’est beaucoup mieux pour la République qu’il n’ait pas descendant. Il y a assez de nurseries politiques à caser.
le rôle du père « quand il y en a un » ……………… ah bon ? enfant = homme + femme !!!
Macron est en campagne et comme d’habitude il essaie de noyer le poisson. Il ne faut rien espérer de ce menteur.
Macron donne encore dans le social . Il n’a pas autre chose à faire ? Il n’y a pas un pays à redresser ? Des français à protéger des couteaux de ceux qu’il fait entrer dans le pays ? Non , il s’occupe des papas et des mamans . Bon, « en même temps », vu les résultats quand il se mêle de quelque chose , ça veut peut être mieux ..
Macron, l’exemple type du bon à rien et mauvais à tout !!!
Tartuffe va encore nous faire rire avec ses idées complètement ridicules ..lui qui n’a pas d’enfants ..que peut il connaître ….bla bla bla encore …
Il serait surtout urgent qu’il découvre le sens du mot « patrie » !
Qu’il fiche donc la paix aux mâles qu’il a si bien déconsidérés avec ses déclarations à l’emporte pièce et sa politique dénataliste, lui le mâle en mal de paternité responsable pour une bonne partie du beau bordel organisé.
Quant’aux bonnes femmes qui souhaitaient tant » faire un bébé toutes seules », qu’elles s’occupent maintenant à inventorier les dégâts qu’elles ont créés.
Une famille équilibrée, c’est un père, une mère et un ou des enfants réunis sous un même toit, et tant pis si je passe pour un vieux rétrograde.
L’importance du père et … de la mère ! Effet bénéfique de la prochaine élection ? Il tord le bras aux défenseurs de la GPA . La famille traditionnelle remise à l’honneur. Un miracle macronien. Le progressisme ne va pas s’en remettre. Nous allons devoir faire du bouche à bouche à Hayer. Et les trans mis de coté … De la tourmente dans le bassin parisien !
Bien les deux précédents commentaires. J’ajouterai, qu’il n’avait qu’à fonder une famille lui même et je ne veux pas être « méchant », avec ce que d’aucuns qualifient de « première dame ».