À Davos, Milei pulvérise le wokisme façon puzzle

Capture d'écran © CNBC-TV18
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À nos lecteurs : nous publierons ce 25 janvier la totalité du discours historique du président argentin Javier Milei à Davos.

Ce jeudi 23 Janvier, le président argentin Javier Milei intervenait dans le cadre du forum de Davos. Dans une démonstration magistrale d’une trentaine de minutes, il a livré un réquisitoire sans concessions contre le wokisme. L’homme se tient droit derrière son pupitre, le ton est ferme, le propos clair. Javier Milei est venu lâcher ses quatre vérités, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’exercice ne laisse pas indifférent. Le président argentin veut démasquer « le virus mental de l’idéologie woke ». « C’est la grande épidémie de notre temps qu’il faut guérir. C’est un cancer qu’il faut éradiquer. Cette idéologie a colonisé les plus importantes institutions du monde. » Le ton est donné.

Le parterre de toutes ces personnalités influentes, contraintes d’écouter doctement, en prend pour son grade : « Ici, personne ne peut prétendre être innocent. » « Des forums comme celui-ci ont été les protagonistes et les promoteurs du sinistre programme du wokisme. » Javier Milei est sans concession : « Tant que nous n’éliminerons pas cette idéologie aberrante de notre culture, la civilisation et même l’espèce humaine ne parviendront pas à revenir sur le chemin du progrès. »

Le wokisme décortiqué

Jamais, dans une telle institution, un discours à charge contre la pensée unique n’a été tenu avec une telle vigueur. Le wokisme est défini comme « un régime de pensée unique, soutenu par différentes institutions, dont le but est de pénaliser la dissidence. Féminisme, diversité, inclusion, égalité, immigration, avortement, écologisme, idéologie du genre sont les têtes de la même créature dont le but est de justifier l’avancement de l’État par l’approbation et la déformation de causes nobles. » Le dirigeant argentin sonne la charge. Tout y passe : « le féminisme radical », « l’écologisme fanatique » ; il pourfend les « promoteurs du programme sanguinaire et meurtrier de l’avortement ». Il vilipende l’immigration massive, cette « colonisation renversée », ce « suicide collectif ». Il dénonce l’idéologie du genre qui « maltraite les enfants » : « Ce sont des pédophiles », lance-t-il contre ceux qu’il estime responsables. Il menace : « Croyez-moi, les expériences scandaleuses qui sont menées aujourd’hui, au nom de cette idéologie criminelle, seront condamnées et comparées à ce qui s’est produit pendant les périodes les plus sombres de notre histoire. » C’est la vieille mécanique du terrorisme intellectuel imposé par une doxa de gauche depuis quarante ans qui est piétinée.

Celui qui préside aux destinées de l’Argentine depuis maintenant un peu plus d’un an se targue de ne plus être seul, désormais : « J’ai pu trouver des compagnons dans ce combat pour les idées de liberté ». De Donald Trump à Giorgia Meloni, qualifiée de « ma chère amie », ou encore Viktor Orbán. Sans oublier son « cher ami Elon Musk », dont il prend la défense, lui « qui a été injustement vilipendé par le wokisme de dernière minute pour un geste innocent qui ne signifie que son enthousiasme et sa gratitude envers les gens ».

Tel un mousquetaire, Javier Milei sait que le combat est difficile mais que l’honneur oblige à livrer bataille. « Il est important de briser ces chaînes idéologiques. » Il veut croire que le contexte est favorable, comme si le mur de la pensée unique venait de prendre en peu de temps des coups qui laisseraient entrevoir une brèche.

La presse française ne peut y croire. « L’Argentin en roue libre », nous explique Libération, tandis que Challenges parle d'un « discours à la tronçonneuse ». Le temps le dira, mais cette intervention pourrait bien entrer dans l’Histoire.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 25/01/2025 à 22:18.

Vos commentaires

64 commentaires

  1. Milei moque en France fait parfaitement le job en Argentine.
    Mes cousins argentins, issus de la classe moyenne m’ont dit en mars 2024:  » ce que fait Milei, il fallait le faire « .
    Laissons aux argentins le choix de juger leur président et occupons nous de chez nous, il y a beaucoup à faire !!!!.

  2. C’est ce que j’appelle tailler un costard avec du tissus très épais! Je formule des vœux pour que ce pourfendeur d’idéologies délétères soit suivi par le plus grand nombre. Accuser et fustiger ne suffit pas, encore faut-il que des actions s’en suivent…

  3. Tous ce qui ont leur rond de serviette à Davos devaient s’attendre à un discours d’allégeance de Javier Milei, ce ne fut pas le cas, c’est le moins qu’on puisse dire. Le caviar doit avoir un gout amer cette année chez Klaus Schwab.

  4. Comme beaucoup je suppose,je partage mais alors à 100% son discours et son analyse politique et sociétal du problème. Il est totalement dans le vrai et je souhaite pour mon pays un homme ou une femme tenant les mêmes propos mais en agissant avec force et détermination,car c’est la seule voie de salut,un combat sans concession ni pitié pour cette idéologie mortifère représentative du mal par excellence et ce que j’avance est exact car elle a inversé toutes les valeurs en appelant le bien mal et le mal bien.

  5. C’est bien de nous faire part de l’excellent discours de Milei. Ce qui serait mieux, serait que BV l’envoie à un certain président qui a décodé de déserté les agora de Davos cette année. Il est allé se pavaner et montrer « sa grandeur » ailleurs.

  6. Notre France, vieux pays judéo-chrétien, terre de certains des plus grands hommes, des plus grands penseurs dans un état léthargique sciemment instauré, comme une belle au bois dormant endormie ? Qui, chez nous, aurait le courage d’affronter ainsi la bête immonde du wokisme, du sans-frontiérisme, responsables de nos maux, des pires expériences pédagogiques et civilisationnelles ? Qui posera sur son front le baiser tant attendu qui la fera s’éveiller et à nouveau rayonner ?

    • J’irais bien dans votre sens, mais il est à craindre que toutes nos sphères zélitistes françaises biberonnées à l’ENA version Loiseau, à Sciences-Po version Terra Nova, ne considèrent M.Milei que comme un « gaucho » (gaoutcho) des vastes plaines argentines, échevelé et vulgaire, dont le juste combat contre l’absurdité suicidaire du wokisme Sorosien obtient un soutien grandissant, ne viennent « heureusement » s’échouer sur les rivages hostiles de l’UE socialo-progressiste tenue de main de fer par le clan bruxellois drivé par Mme Van der Leyen…

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