À France Inter, rien de nouveau : l’extrême gauche succède à l’extrême gauche
Pendant que l’on s’écharpe à l’Assemblée autour de la supposée « dérive à l’extrême droite » du média privé Journal du dimanche (JDD), nul n’évoque la « dérive à l’extrême gauche » du média public France Inter. Et à raison, à dire vrai, car en l’occurrence, le mot approprié n’est pas « dérive », qui suppose le glissement d’un point A vers un point B, mais « ancrage consolidé » : France Inter est déjà depuis belle lurette à l’extrême gauche et, rassurez-vous (ou pas), ne bougera pas d’un iota. Adèle Van Reeth, directrice de France Inter, a révélé lundi, au Parisien, les détails de la « succession » de l’humoriste belge Charline Vanhoenacker.
Souvenez-vous, c’était il y a quelques semaines. La nouvelle avait fait l’effet d’une bombe : l’émission quotidienne « C’est encore nous » de la désopilante Charline Vanhoenacker allait devenir hebdomadaire. Quel désespoir ! La cascade la plus célèbre de Charline Vanhoenacker date de septembre 2021, quand celle que Les Inrocks nomment la « femme la plus drôle de France » avait lancé l’opération ZOB : elle s’était filmée gribouillant un O puis un B après la première lettre du nom du candidat Reconquête sur une affiche électorale, achevant le tout avec une petite moustache évocatrice. Le souvenir d’une telle bravoure ne pouvait lui valoir qu'un soutien général dans l'adversité. D’autant que Charline Vanhoenacker avait pris, quand l'annonce de l'allongement de la périodicité de son émission était tombée, une posture de vierge martyre dans la fosse aux lions : cette décision ne venait pas d’elle, affirmait-elle, drapée dans son chagrin.
Très vite a soufflé un vent de complotisme : « Donc, Charline Vanhoenacker et ses chroniqueurs sont virés de France Inter (la semaine). Serait-ce un choix politique ? Si oui, guidé par qui ? », a demandé, accusateur, le député Aymeric Caron. La pétition « Sauvons "C'est encore nous" sur France Inter ! », lancée par le militant d’extrême gauche Victor Baissait, a rassemblé plus de 200.000 signatures, comme s'il s'agissait d'un chef d'œuvre multiséculaire en péril.
Donc Charline Vanhoenacker et ses chroniqueurs sont virés de France Inter (la semaine). Serait-ce un choix politique? Si oui, guidé par qui?
Ce ne sont évidemment que des questions https://t.co/PM7bZ9i061— Aymeric Caron (@CaronAymericoff) May 11, 2023
« Cette décision n’est pas politique ! », a dû se défendre Adèle Van Reeth. Ce qui est vrai et faux à la fois. Elle n’est pas politique au sens où le sous-entend Aymeric Caron : Charline Vanhoenacker n’a pas été sanctionnée pour ses options. Mais elle est politique car stratégique : selon la maxime bien connue du Guépard, il faut que tout change pour que rien ne change. Faire en sorte que la bonne parole d’extrême gauche, sous couvert d’humour, demeure à France Inter, mais portée par d’autres voix. On vient d’apprendre que Charline Vanhoenacker allait être remplacée par un trio féminin, et ces drôles de dames là ne sont pas Eugénie Bastié, Charlotte d’Ornellas ni Élisabeth Levy : Marie Misset est directrice de la rédaction de Konbini. Maïa Mazaurette est chroniqueuse sur TMC et l'humoriste Marine Baousson sévit déjà sur France Inter. « Elles donneront la parole à des gens engagés », peut-on lire. Engagés dans quoi et de quel côté ? Qui a besoin d’un dessin ?
La première, Marie Misset, a signé en octobre 2021, sur le Club Mediapart, la pétition « Journalistes, nous ne serons pas complices de la haine », assumant implicitement de vouloir « invisibiliser » Éric Zemmour. Quant au média qu’elle dirige, inutile de le présenter : entre euthanasie, ligature des trompes, transexualité et migrations... il enfourche avec une régularité de métronome tous les chevaux de bataille du wokisme. Maïa Mazaurette, plutôt axée sur les questions de sexualité - avec, notamment, « une zone mazaurette spéciale kids », tous les mercredis, expliquant aux petits enfants ce qu’est une sextape ou le rapport Sauvé - ne dédaigne pas non plus la politique, puisqu'elle a réussi ce prodige de mettre d’accord, durant la présidentielle, Éric Zemmour et Marine Le Pen, les dézinguant tour à tour avec une grande égalité de (mauvais) traitement sur « Quotidien ».
Marine Baousson se présente comme une lesbienne militante, grande promotrice de la PMA pour toutes. En plus de France Inter, on peut la retrouver sur Slate.fr. Voici comment, dans un podcast, elle décrit les élections législatives de juin 2022 : « Éric Zemmour et Jean-Michel Blanquer ont tous les deux perdu au premier tour dans leurs circonscriptions respectives. Oh naaaaaan, les pauvres… Oh la la mince… Bon, par contre, je fais la maligne, mais 89 députés RN sont élus à l’Assemblée nationale, et ça, c’est pas cool du tout parce qu’ils ont donc 89 sièges à l’Assemblée et, dans ma tête, c’est pas tellement des sièges, c’est plus des cuvettes sales jamais relevées… » (sic).
Adèle Van Reeth promet « un ton anti-politiquement correct ». Comprenez subversion conformiste et rébellion en carton. Avec l'argent qu'à notre corps défendant, en tant que contribuables, nous lui offrons. France Inter la bien nommée : celle de l’entre-soi.
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26 commentaires
Plus ça change, plus c’est pareil.
Pardonnez-moi d’y revenir, mais la meilleure preuve que la petite-bourgeoisie ne fait pas de politique est trouvée dans votre article. Ses chevaux de bataille sont les transformations sociales (on dit bêtement « sociétal » dans leur jargon à la mode): PMA, LGBT, minorités de toutes sortes, wokisme à tous les étages, trans-machin-chose, animalisme, véganisme, pro-islam et féminisme, écologie saccageant les cultures et le clubs de golf (« c’est ici que commence la lutte des classes », faux gauchisme de petit bourge qui rêve de s’encanailler), et ses députés La politique c’est la grandeur de la France, la réduction du chômage, la réindustrialisation du pays, l’économie entière, le commerce intérieur et extérieur, les grands investissements; c’est aussi l’indépendance de nos institutions mises à très mal par l’UE, le progrès des lois, la protection des citoyens qu’elles confèrent. De politique ils ne parlent quasiment jamais sinon pour en effleurer les grands titres, car ils n’y comprennent rien et ils la détestent.
France inter je connais pas toute les radios et télés de gauche je les écoute jamais .
Qui écoute encore France Inter ?
Mis à part ces journalistes à la petite semaine, qui ne s’écoutent qu’entre eux !
Pas concerné. Cela fait au moins 10 ans que je ne regarde plus le service dit public.
Toutes ces journalistes de gauche qui se reproduisent entre elles, n’ont-elles pas peur de la consanguinité et un jour de donner naissance à des « idiotes de village » ?
Heu…on n’en est pas loin
pourquoi, il n’y en a pas actuellement ? ça m’étonne
De l’Extrême-Gauche, à France-Inter? Où avez-vous pris ça; non, il n’y en a pas! Il n’y a que de l’Extrême-Centre, cette petite bourgeoisie – qui se réclame de Gauche mais qui ne sait pas ce que c’est, jamais vu une usine – bien bobo parisienne germanopratine etc. Demorand venant de Libération, Salamé, Askolovitch, Goosz, Legrand et tant d’autres, toute une caste ultrafriquée dont la presse France-inter est l’archétype et qui ne veut surtout pas que les choses changent et remettent en cause son gros confort. Ils haïssent donc la politique – les « extrêmes » – ils donnent des leçons de morale et de bonne gouvernance au monde entier, et s’ils sont de Gauche ce n’est que de façade, parce que ce qui reste de la Gauche toute entière est leur « idiote utile »: ils n’ont pas de cause (hormis peut-être le neo communisme climatique, et encore) ils font semblant. Tenant les media ils peuvent vous dire, à grands coups « d’édito politiques », la messe tous les matins pour bien vous conditionner. Et vous marchez bien docilement parce que vous en venez à rêver d’être comme eux. Le silence des agneaux.
Pour Laure Adler ( formatée par JP Satre et Foucault entre autre ) , France Inter est une radio publique qui s’adresse à tout le monde. Circulez il n’y a rien à voir.
Vous avez dit : Charline Vanhoenacker « Humoriste », vous êtes surs ?
Je ne comprends pas pourquoi il faut subventionner la presse. Elle devrait renoncer aux subsides de l’Etat au nom de son indépendance.Comme elle n’y renonce pas elle est donc soumise aux ordres de ses mandants. Il faudrait faire un sondage « pour ou contre les subventions aux organismes d’informations écrits, parlés ou télévisés ? » .. Il faudrait savoir une bonne fois pour toutes ce qu’en pensent les français objectivement.
J’écoute France-Inter le matin uniquement pour ne pas être envahi par la pub, encore que dans ce média largement et grassement financé par le contribuable l’absence totale de pub devrait être la règle. Par contre pour la partialité ce n’est pas un média exemplaire. Trop de journalistes se prennent pour des éditorialistes engagés, ce qui nuit gravement à leur crédibilité et interroge sur leur honnêteté intellectuelle.
Étonnant, France inter existe encore. Normal médiat d’extrême gauche est subventionné par nos impôts, inépuisable.
Faites comme moi, je n’ai jamais écouté France Inter et croyez moi ça ne m’a pas gêné dans ma vie.
Une radio immonde que je n’écoute jamais .
Comment ? France Inter n’a pas incorporé Rima Abdul Malak ?