À Grenoble, une belle victoire judiciaire contre l’écriture inclusive

Un jugement du tribunal administratif de Grenoble rendu le 11 mai dernier marque un fort coup d’arrêt à l’expansion idéologique de l’écriture inclusive. Le 16 juillet 2020, une délibération du conseil d’administration de l’université Grenoble-Alpes avait en effet approuvé ses nouveaux statuts rédigés en écriture « inclusive ».
À titre d’exemple, l’article 11 proclamait : « Le.la Directeur.trice du Service des Langues est élu.e pour 5 ans au scrutint secret. Il.elle est élu.e au premier tour à la majorité absolue des membres élu.e.s., aux tours suivants, il.elle est élu.e à la majorité relative./ Il ne peut être procédé à plus de trois tours de scrutin au cours d’une même séance en vue de l’élection du.de la Directeur.trice. »
Combattant l’idiotie woke, un courageux professeur a alors décidé de porter l’affaire devant le tribunal administratif et, partant, de solliciter l’annulation de la délibération du conseil d’administration de l’université.
Soutenu par une motivation impeccable, le tribunal vient donc de lui donner raison. La particularité de cette affaire provient de la circonstance que les statuts d’une université créent du « droit », de la « norme ». Ils s’imposent aux professeurs comme aux étudiants, et ce, à peine de sanction. Du reste, les arguments des magistrats sont très intéressants en cela qu’ils ne reposent sur aucun parti pris moral ou idéologique. Les fondements de la décision ne sont que juridiques et, à dire vrai, assez peu contestables.
Pour parvenir à censurer l’université, ils se sont appuyés sur ce que l’on nomme « des objectifs ou des exigences à valeur constitutionnelle », lesquels sont dégagés, régulièrement, par le Conseil constitutionnel lui-même. Il existe, aujourd’hui, dans notre droit un certain nombre de ces objectifs. On peut citer, par exemple, « le droit à un logement décent », « le bon usage des deniers publics » ou encore « le pluralisme et la transparence en matière d’entreprises de presse ».
Parmi tous ceux qui furent révélés, il en est un qui va, sans conteste, faire beaucoup de tort à l’écriture inclusive et à ses soutiens : le fameux objectif d'« accessibilité et d’intelligibilité de la norme ». Il signifie que la loi (au sens large) ou encore l’acte administratif doivent être clairs et intelligibles. La rédaction d’un texte juridique doit garantir son accessibilité immédiate. Or, on peut facilement imaginer que l’écriture inclusive ne brille pas par sa clarté et son intelligibilité. Afin d’affirmer sa position, le tribunal va s’appuyer également sur le constat opéré par l’Académie française dans sa déclaration du 26 octobre 2017.
À l’époque, les immortels avaient élevé, à l’unanimité, une solennelle mise en garde, expliquant que l’écriture inclusive créait une confusion qui confine à l’illisibilité. En 2021, l’Académie avait d’ailleurs réitéré par cette merveilleuse formule : « L’écriture inclusive offusque la démocratie du langage. »
Les magistrats du tribunal administratif de Grenoble ont ainsi jugé que cette forme d’écriture, dans des actes contenant du droit, était contraire à la Constitution. On ne peut que se réjouir de cette avancée sensible qui fera, à coup sûr, débat et, espérons-le, jurisprudence. Satisfaisons-nous également que les juges aient ordonné au président de l’université de procéder à l’affichage et à la publication du jugement. C’est une base excellente pour continuer à initier des recours et, ainsi, faire tomber peu à peu les lubies progressistes et les compromissions intellectuelles.
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35 commentaires
Ce délire de l’écriture inclusive devrait être stoppé de manière définitive et urgente. Elle n’apporte absolument rien à la condition féminine. Je ne me sens pas plus femme ni mieux considérée avec cette écriture pas plus que je me sentais moins femme ou moins considérée avec l’écriture française normale. Nous avons une langue magnifique, louée partout dans le monde et on a une bande de guignols qui veulent l’enlaidir et la rendre incompréhensible au monde entier. Les étrangers vont apprendre le bon français et quand ils viendront en France ils ne pourront pas lire les textes écrits en écriture débile. Les élèves ont déjà du mal avec la langue classique quand ils vont devoir lire dans cette écriture pour lobotomisés ils seront incapables. Je suis étonnée que toutes les associations pour le catalogue dys ne disent rien eux si prompts à monter au créneau pour les aménagements et les demandes d’AVS…. Monde de fous qui marche sur la tête depuis qu’un pervers narcissique tyrannique a été élu et réélu par des castors
L idéologie progressiste woke c est une forme de fascisme tout simplement
L’écriture inclusive sert seulement les intellectuels de gauche. Quand nous constatons que la majorité des étudiants ne savent plus écrire et lire correctement. Les bacs sont donnés aux bourricots. Voire le carnage à l’école primaire en sixième !
Intellectuels ? Vous voulez rire !
« intellectuels de gauche », vous avez sans doute voulu dire « les bas du front » de gauche qui se servent de cette écriture inclusive. C’est normal, c’est la seule qu’ils peuvent comprendre …
La moitié des élèves de 6e ont des difficultés majeures avec le lecture et l’écriture , avec l’écriture inclusive ça va être une catastrophe . Merci Pap N’Niaye …
Et on ne peut que s’en réjouir !
Du reste, quand j’étais à l’école, on nous apprenait que le masculin employé comme par exemple » bonjours à tous » signifiait » bonjours à tout le monde » et saluait autant les femmes que les hommes.
Désormais, on alourdit avec » bonjour à tous et à toutes », comme si cela pouvait de quelconque manière améliorer la condition féminine !
C’est absurde et débile, comme toute cette idéologie » progressiste » !
Mieux vaut dire « bonjour à toutes et à tous » : tous et toutes, c’est comme si on rectifiait le tir en rajoutant un féminin au demeurant inutile, le « tous » étant inclusif. Du moins ces formulations sont-elles compréhensibles… et prononçables : mais « bonjour à tou.te.s », vous dites ça comment ? Et puis, tant qu’à faire, il faudrait dire et écrire « bon.ne jour.née à tou.te.s », non ?
Peut-être, mais ce n’est plus la langue Française.
Nous parlerons alors une autre langue…que nous devrons apprendre, et qui s’appelle ?
On a l’impression de revoir les sketchs des shadoks, ils pompaient, pompaient sans cesse. Je me demande ce qu’en pensent les professeurs de Français amoureux de la belle littérature voir même ce qu’en dit Monsieur Marc Menant toujours très intéressant à suivre sur CNews.
Bravo espérons que se ne soit pas un coup d’épée dans l’eau
Génial .Continuons .
Les français ont tous compris l’importance de l’écriture inclusive pour améliorer leur situation. Il y a tant de chantiers importants à entreprendre pour relever le pays que l’action de ces inutiles est risible.
Bravo à ce professeur courageux ! Cette écriture inclusive est insupportable !
Les élu(e)s « au scrutint secret »montrent CQFD qu’ils n’ont pas assisté à tous les cours de français.
La France a du souci à se faire quant à la future élite du pays quand on voit l’abrutissement des « intellectuels » de gauche (pléonasme) qui sont censés les former. Pauvre pays qui ve de déconstruction en déconfiture … inclusive.
Il y a Daech qui détruit des vestiges de l’ancienne Mésopotamie en Irak, les réchauffés du bulbe qui envoie de la soupe sur les œuvres d’art et les wokes Déboulonneurs de statues ou promoteurs du saccage de la langue Françaises. Un seul point commun à tous ces gogols : Leur pathologie qui porte un nom, la connerie !
Une petite victoire au milieu d’une mer de défaites. Les « woke-satanistes » n’ont pas dit leurs dernier mot. La guerre est loin d’être gagnée.
Bravo à ce prof et à ces juges, c’est la preuve que si l’on veut on peut faire échec à cette montée du wokisme et remettre en cause, en l’interdisant, le charabia qu’est « l’écriture inclusive ».
Le gouvernement va-t-il enfin prendre ses responsabilités en interdisant clairement cette parodie d’écriture, au risque de déplaire à ses amis de gôôôche ?